commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, octobre 06, 2006

des arbres pour les premiers soupçons d'arrivée de l'automne, les murs de ce qui fut la prison, et pas de vigne.
Dans notre "cher vieux pays" il commence à y avoir des cotés passablement déplaisants (pour combien de mois encore ?) et je me désole de la remise en cause qui filtre peu à peu de la laïcité et de l'abolition de la peine de mort. J'écoutais sur France Inter une émission au sujet de cette dernière avec toujours cet argument : risque de condamner un innocent. Mais je suis contre la mise à mort d'un coupable - il ne s'agit pas de le protéger mais de protéger notre société qui ne doit pas être contrainte par un criminel à l'être elle-même. J'ai bien aimé la phrase d'un auditeur : "comment expliquer à mes enfants que tuer n'est pas bien si j'accepte de vivre dans un pays où l'état tue."

Les écoutant, je suis allée au plus simple et j'ai repris ce cher Victor Hugo - discours à l'assemblée constituante du 15 septembre 1848 La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (mouvement) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne (sensation)...
Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n'appartiennent pas à l'homme : l'irrévocable, l'irréparable, l'indissoluble. Malheur à l'homme qui les introduit dans ses lois ! (mouvement) Tôt ou tard elles font plier la société sous leur poids... et alors il arrive ceci... que la loi épouvante la conscience.
lettre à Juarez le 20 juin 1867 votre deuxième victoire. La première, vaincre l"usurpation (Maximilien) est superbe ; la seconde, épargner l'usurpateur, sera sublime.
En rentrant des remparts, juste avant le crépuscule, les lumières de nos lanternes coloraient d'or foncé les murs et le bleu du ciel se faisait profond, palissant, s'éclaircissant avec le départ de la lumière, pour préparer le noir.
Posted by PicasaEt, moi la sobre, j'ai regardé Mondovino, qui me tentait et dont j'ai acheté la cassette en même temps qu'une grammaire italienne mercredi matin, des gens, des maisons, des vignes, des grappes et beaucoup de chiens dont Luther King le bâtard d'Antonio Cabezas vigneron métis d'Argentine, le seul misérable.
Je me suis laissée, avec délice, influencer par la thèse sous-jacente du film qui répond à mon amour réac des vieux murs et des vieilles coutumes paysannes (n'ayant que fort peu d'ancètres paysans). La Californie est somptueuse bien sur et les Mondavi ont de bonnes tronches mais ceux que j'aime ce sont le vieux couple sarde et son épagneul, Aimé Guibert le languedocien, avec réserves, Neal Rosenthal l'importateur new-yorkais plus sensible au terroir défendu par les français attardés qu'au bois neuf (pour les barriques) qui donne le goût de vanille demandé mondialement à la suite de Parker, le très digne Michael Broadbent le directeur des vins de chez Christie's qui déplore que les conseils de Michel Rolland uniformisent les vins - et j'ai aimé que la mondialisation me permette de rentrer ches les Frescobaldi et les Antinori (un peu un livre d'histoire), de voir Florence entre préparation policière avant un forum social et louange de l'ordre à l'époque de Mussolini, de voir Volterra et sa beauté pour rencontrer les cavistes un peu heurtés par la main mise des Mondavi sur Ornellala qui serait le meilleur vin mondial ?. Et il y a bien sur la famille de Montille, son petit vignoble bourguignon, ses disputes, la beauté noble et un peu fanée de la demeure, et les mots d'Hubert et de sa fille qui préfèrent au vin "en largeur" qui donne tout d'emblée, bien rond et coloré, le vin "en longueur" - des vins austères, merveilleux au bout de vingt ans. Mais qui ne se vendront jamais aussi chers.
Pour une anti-alcoolique (modérée) c'est pas mal, non ?

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi, j'ai beaucoup aimé Mondovino, et ca m'a permis de mieux encore "apprécié" l'histoire du vin au Chili qui exporte 82% de sa production...

marie.l a dit…

très beau billet Brig, comme d'habitude, mais qui me touche particulièrement aujourd'hui, ma légèreté du jour dénote furieusement, (comme souvent !) mais n'est qu'auto-dérision, auto-défense et fuite.
Qu'à cela ne tienne : demain ne sera peut-être plus hier.
Belle journée à toi !

Anonyme a dit…

très beau billet contre la peine de mort;je me souviens avoir voter cette abolition;qu'on nous préserve d'un retour en arrière.

Anonyme a dit…

J'ai aussi écouté ( en voiture) le débat d'Alain Bédoué . ma chère radio France inter !

Anonyme a dit…

"Voilà ce qu'ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela Marie? Me tuer de sang froid, en cérémonie, pour le bien de la chose! Ah! grand Dieu!"
Victor Hugo "Le dernier jour d'un condamné"
un texte d'une force exceptionnelle , et pourtant 150 ans plus tard, en France, il y a des partisans (nombreux) du rétablissement de la peine de mort.
Parfois j'être humain est désépérant

El ogro a dit…

bon... alors il va faloir que je regarde ce film.... l'affiche m'avait laissé un peu de marbre alors je ne l'avais pas vu lors de sa sortie....mais si Brigetoun dit que....alors....

Brigetoun a dit…

là tu m'inquiètes, je ne rembourse pas, d'autant que je viens d'acheter une robe que j'aurais pas du même si, comme dit ma B chérie, "c'est pas cher"

Anonyme a dit…

Résolument opposée à la peine de mort également, je partage entièrement tes positions, Brigetoun...et oui, je ne me vois pas la justifier auprès de mes enfants, en effet, un minimum de cohérence...

Anonyme a dit…

Parce qu'en plus, tu connais le bourguignon Hubert de Montille ??
Décidément, que ce monde est bien petit ! Ou bien est-ce encore un hasard ?

Brigetoun a dit…

ô nom je ne le connais pas,il est dans le film et lui et sa famille se détachent pour moi

Anonyme a dit…

Bonjour,
Nous vivons en effet de curieuses et inquiétantes périodes, au sein d'un hypocrite paradoxe, où le devoir de mémoire sonne à chaque fois comme un rappel à l'ordre, et où nos valeurs les plus essentielels sont bafouées publiquement par les futurs dirigeants de ce pays ...il fa valloir créer une nouvelle forme de résistance, c'est une sorte de guerre civile, dont la médiocrité des belligérants agace, peine, et creuse les doutes ...
A bientôt et merci de cette réflexion que tu nous livre, gardons l'esprit ouvert
Il vaux mieux tenter de penser par nopus mêmes, avant que d'autres le fassent à notre place ...
je me rapelle une affiche écrite par els intermittents du spectacle en grève près de chez moi :

"il y a pire que le bruit des bottes, c'est le silence des chaussons"

Gros bisous et bon week-end
YVES

Anonyme a dit…

Krishnamurti a dit que "la révolution doit être globale et non pas sectorielle ." Donc si chacun de nous pense globalement et agit sectoriellement, il n'y aura pas de guerre, ni de tueries ni besoin de peines de mort. Pour ce faire, il faut agir déjà sur l'éducation des enfants qui sont la future génération. A-t-on pensé à celà avant d'agir le spectre de la menace et des châtiments en tous genres ?