journée vide ; je suis tombée dans son creux, sans envie d'en sortir. Me manquent des coups de pieds, mais, par ma foi, je m'en accommode et ne les souhaite pas. Simplement me faudrait réagir avant de devenir une vieille baleine échouée, qui cligne de l'oeil quand on l'humecte, mais ne se risque pas à bouger (pour la famille éventuellement de passage, je sais, mais je me sentais ainsi).
Dolente, pas envie de sortir pour écouter de l'orgue, pas envie de plonger dans les valises et cartons - mais je suis tout de même allée au marché le matin, et en chemin je me suis arrêtée chez Harmonia Mundi pour acheter Elogio le dernier disque du Cuartedo Cedron.
Palabars sin importancia une des chansons sur un poème d'Homero Manzi que j'ai entendue vendredi soir. Il manque les trois hommes chenus et le jeune chevelu, en chemises et pantalons noirs, l'alto, le bandonéon, la guitare, la contrebasse, la voix extraordinaire de Juan Cedron et ses notes d'une savante simplicité (milonga ?) mais, dans le livret j'ai la traduction et j'étais loin d'avoir tout compris.
Escuchame, al pasar, como yo escucho,
la lluvia que murmura en la ventana,
pensando en algo que olivdè hace mucho,
entre las cosas de la vida vana.
Ecoute-moi en passant, comme j'écoute
la pluie qui murmure à la fenêtre,
en pensant à une chose oubliée depuis longtemps,
parmi les choses de la vie vaine.
Ecoute-moi aussi comme si tu entendais
cette chanson qui s'est glissée dans ta vie,
et qui revient soudain sans que tu le veuilles,
d'autant plus triste que tu l'avais oubliée.
Et pense que ma voix est ta voix même,
que tu murmures ce que je t'ai déjà dit,
et que ma vie rencontre ta vie,
et que nous sommes tous les deux un peu tristes...
Y piensa que mi voz es tu voz misma,
Y que murmuras lo que ya te dije,
Y que mi vida se encuentra con tu vida,
Y que estamos los dos un poco tristes - etc..
Photos d'une gouttière dont la vue m'a tout à coup frappée, alors que mes yeux l'avaient effleurée cent fois, et du dessin que j'ai reçu de mon filleul sri-lankais au nom impossible et aux grands yeux, et puis le rempart au dessus du container où je vide mes corbeilles à papiers.
15 commentaires:
Une certaine lassitude qui transparaît au début de ton billet ne ternit pas ton activité littéraire et photographique, toujours superbes. Bonne journée, pas trop "vide".
Si tu rencontres une vielle dame octogénaire aux pas hésitants rue de la République fais lui une bise de ma part, c'est Tante Préférée.
Jolis textes et photos.
Bonne journée.
et pourtant Brig va falloir les sortir ces affaires d'hiver, mêm si aujourd'hui encore nous sommes encore un peu en été...
Toujours passionnée par cette musique argentine , je dois reconnaître que la pensée de cette chanson nous ramèneà nos humeurs du moment.Pourquoi écouter tel type de chanson plutôt qu'une autre!Très jolies photos.Bon dimanche Brig
Il aurait fallut acheter plutôt un disque de Rock and Roll ou u Tango pour vaincre la nostalgie. IL faut dire que le temps n'aide pas trop ...
bon dimanche bri !!
alors rock ou tango ?
pour la danse _:))))
ni l'un, ni l'autre, une poésie et une voix, un état et en l'occurence ce serait plutôt je pense une milonga qu'un tango (je crois je ne suis pas experte)
Mais le marché est aussi une scène de théatre, lorsque l'on veut bien si attarder et observer.
c'en est même une que j'aime bien - et en plus on peut jouer
J'aime vraiment beaucoup ce poème d'Homero Manzi, poète que je ne connais pas du tout, mais je m'en vais de ce pas voir si les biblios ont de ses recueils sur leurs rayons.
Merci de cette découverte, Brigetoun, en souhaitant que cette musique ou une autre bercent en douceur tes blues...
Une bonne fin de we
hier, lors d'une soirée chez des amis, il y avait un homme que nous croisons quelques fois. c'est un homme silencieux, discret.
il s'est assis au piano et a joué une adaptation du Libertango d'Astor Piazzola.
c'était bouleversant.
j'ai eu une petite pensée pour toi
ciao bella
Même si tes journées te semblent vides, elles paraissesnt tout de même bien remplies, même si c'est de vague à l'âme !
Très jolie chanson dont les paroles brillent de romantisme.
ô la mélancolie des tangos, fados, milenas ou autres n'est pas bien grave
"Cuarteto cedron", là, brigetoun c'est toute ma tendre jeunesse qui me remonte brutalement dans les yeux ... et les oreilles! merci
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