
Assez mal dans la peau soit de ce Monsieur, soit du garçon, je m'en suis défendue.
Pour vous
Je vous en prie - je vois bien que vous me fixez - mais, me voyez-vous, Madame ou Mademoiselle ?
Mademoiselle je pense...
Je ne suis pas ça - pas ce que vous regardez uniquement parce qu'en face de vous - je suis comme vous, je suis jeune - et j'ai une telle soif de la vie, si vous saviez.
Vous souriez, peut-être comprenez vous ce que je ne vous dis pas. Alors j'ose vous offrir ce que je n'avoue pas d'habitude : j'en tremble, voyez-vous, de toutes ces possibilités merveilleuses qui sont devant nous...
Vous souriez toujours, et je vois vos yeux glisser vers elle, à côté de moi. Mais ne jugez pas, je vous en supplie, ne soyez pas méchante - elle aussi elle est jeune, et je ne sais pas, je me dis parfois que je pourrais l'aimer.
Nous nous comprenons vous et moi, j'en suis sûr, et je me prends à imaginer...
Mais vous tournez la tête - votre sourire s'agrandit - vous vous levez, tournée vers une silhouette à contre-jour.
Et une fois de plus les circonstances... Je sais - il est votre obstacle à mes rêves, comme le sont ces deux petits corps un peu gras, un peu ahuris qui se pressent contre moi.
Et je me redresse, et je me gonfle. Ils dépendent de moi, ils sont à moi. J'ai fait ça, moi, Mademoiselle.

1 commentaire:
je l'entends ce gros monsieur, bravo de le faire si bien parler
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