Retour pour un déjeuner rapide avant de prendre un car assez tôt pour avoir plusieurs heures pour flaner dans Mérindol et trouver l'hôtel et la salle de réunions.
Bien entendu très mal, moins attendu une fort belle averse.
Je me suis endormie, remettant mon départ à la fin d'après-midi, et me suis réveillée avec un temps charmant.
Comme je m'étais trompée d'horaire, j'ai dégusté pendant plus d'une demi-heure l'extrême poésie des gares routières, et constaté qu'elle ne résistait pas à cette durée. Je me suis réfugiée, pour éviter de sentir les protestations de ma carcasse, dans la lecture de quelques pas dans les pas d'un ange de David Mac Neil, souvenirs sur son père Marc Chagall, en cherchant tout de suite une allusion à l'appartement qui a été vers 1968 loué aux parents d'une de mes meilleures amies, et en fait ce n'est pas le même, celui qu'occupait Chagall étant quai d'Anjou, celui qu'il leur louait place Dauphine, mais reste vrai : La vue était splendide, sur la rive droite des saules se penchaient sur la Seine, des péniches passaient et je nous revoyais toutes les deux assises sur le bord d'une fenêtre, saluant les touristes qui venaient du Pont Neuf et passaient au bas de l'immeuble.
La lumière était splendide, la Durance coulait souplement entre des masses de végétations vertes ou rousses, avec de longues iles herbues - avant Cavaillon des haies de roseaux ondulant sous le vent, de merveilleux peupliers, de conifères ou de cyprès découpaient des vergers. Le soleil commençait à baisser et à colorer de rose les roches des contreforts du Lubéron.
Des prises de position successives, argumentées, écoutées respectueusement, rebondissant les unes sur les autres - un vote où je me suis comme toujours retrouvée minoritaire.
Pendant la dégustation des tartes salées, j'ai trouvé une voiture de majoritaires qui a accepté de me raccompagner et j'ai abandonné l'idée de l'hotel. Je ne connaitrais de Mérindol que la campagne et la maison des associations.
Le livre de David Mac Neil, outre les souvenirs annoncés, contient des passages d'une belle férocité (aucun rapport avec notre réunion, réellement, mais un certain goût que j'ai pour une saine mécanceté quand. elle reste virtuelle) Alors seulement attaqueraient de voraces écrevisses... attirées par l'huile dont Elle aimait enduire ses coupoles finement marmorées d'une imperceptible trace d'aquatinte parsemée de grains plus proches du sarrasin que du son, comme on dit banalement de ces confettis qui fleurissent la peau des vilaines irlandaises, mais notre Nageuse venait du Caucase, et au Caucase on ne donnait du son qu'aux ânes.
16 commentaires:
je dois avoir loupé quelque chose, je sais tu as déjà parlé des cours d'italien, mais ce dont je ne me souviens pas c'est si tu les donnes ou tu les prends ???
Bonne journée Brig, à te remettre (peut-être si c'est nécessaire !) de ton déplacement.
Toujours aussi jolis, tes mots qui chantent. Pris sur le vif et qui nous font réver...
Toujours aussi jolis, tes mots qui chantent. Pris sur le vif et qui nous font réver...
Même saine j'ai du mal à écrire ds propos féroces ou à pratiquer une saine méchanceté virtuelle ou réelle d'ailleurs.Voilà plus de trente ans un directeur du Clos du NId me conseillait d'apprendre à hurler avec les loups et je suis souvent hélàs la brebis que l'on tond...
ô moi aussi - je ne suis capable que de fureurs homériques - mais plus tournées contre moi - mais j'ame bien lire la méchanceté, la déléguer
Mme la prof,
vous voulez pas m'apprendre l'italien ?
Heu comme arrives-tu à mélanger du quotidien avec tous ces extraits d'écrivain pour qu'à chaque fois, une osmose se crée ?
merci,
Belle journée !
OLIVIER
Magnifique ciel sur la première photo : j'aime ces gris de plomb...
Comme mariel, on ne sait pas si c'est pour apprendre l'italien ou le faire connaitre.
ô non j'ai appris à dire la strada et la ragazza - je peux me débrouiller avec des gestes en Italie, parcourir le Corriera della serra en travers, mais je suis incapable d'avoir une conversation ou de lire vrailent alos je commence à apprendre à la base ou un peu en dessous
Moi, j'apprends le chinois mais je devrais aussi me mettre à l'italien !
Mon emploi du temps de rentrée m'empêche de venir flaner chez vous aussi souvent que je le voudrais, mais quand je peux le faire, j'y prends beaucoup de plaisir... Je suis minoritaire, moi aussi, et parfois j'en suis heureux, parfois au contraire je trouve cela bien fatigant. Prenez soin de vous...
"apprendre dans la joie qu'il existe une langue nommée italien."
apprendre dans la joie, je me suis efforcée pendant des années et je m'efforce encore (J'enseigne le français en Italie -moi je parle italien tralalère*) d'enseigner dans la joie, mais c'est loin d'être facile.
ce matin sur 4 classes je me suis amusée dans 3, mais la quatrième, un désastre!
*c'est pas pour me vanter, c'est par hasard, je suis tombée amoureuse d'un italien...
"Comme je m'étais trompée d'horaire, j'ai dégusté pendant plus d'une demi-heure l'extrême poésie des gares routières, et constaté qu'elle ne résistait pas à cette durée." j'adore cette façon de dire les choses :-))
quelle aventure à rebondissements et non seulement dans les faits mais dans les vagabondages poétiques et littéraires..
l'automne ne serait-il pas le temps de toutes les incertitudes ?
C'est beau l'italien, et c'est utile d'avoir quelques notions, surtout quand il s'agit d'aller voir les pièces d'opéra ou d'écouter les jolies air d'opéra de compositeurs renommés.
Merci pour ce compte-rendu de voyage et de réunion que j'attendais aussi sous cette forme là ! Amitiés
Merci pour ce ludique compe-rendu "d'excursion" ;-)
L'italien, je ne sais pas le parler mais c'est la langue la plus belle qui soit à entendre, ....en Italie pour communiquer on peut aussi parler avec les mains :o)
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