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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, novembre 11, 2006

Ce matin le ciel était bleu pur, mais ce soir en rentrant je marchais en chantonnant en moi (depuis ce matin - agaçant)
"quand un soldat s'en va-t-en guerre il a...
"la, la, la, la
"quand un soldat revient de guerre, il a

"simplement eu de la veine, et puis voilà"
j'étais sous le charme des lumières, fidèles à tous les poncifs du coucher de soleil - je n'avais pas d'appareil et j'ai tenté de m'en souvenir. Le ciel, autour du clocher de Saint Pierre était une opale nacrée et j'avais l'impression que la pierre blanc-gris irradiait d'une lumière propre.


En descendant la rue Saint Agricol et le long de Joseph Vernet, les murs se veloutaient d'ombre sous des lambeaux roses et bleu clair, dignes de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Au dessus du platane place Crillon une ligne rouge, ourlant le bleu, et sous l'arbre, juste dans la porte de l'Oulle un flamboiement rouge sombre et orange.
Et puis, en tournant dans la rue du Limas, il n'y avait plus qu'un bleu pas encore franchement sombre mais qui s'approfondissait, rendu plus parfait par le souvenir de lumière qui s"y attardait.
Et j'ai, un peu, écouté sur France Culture une émission sur Marguerite Duras - à un moment la bande-son d'India Song et la voix de Michael Lonsdale
"C'est moi, Lahore...
"Quel est ce mal ? le mien ?
'l'intelligence "(Delphine Seyrig)

et ne surtout pas se demander ce que ces photos font là. Posted by Picasa

12 commentaires:

tanette a dit…

J'ai donc bien fait de te mettre un autre air dans la tête ? Hi, hi.
Bon week-end.

marie.l a dit…

ces photos ? belles comme d'habitude et peut-être un rappel (inconscient ?) des couleurs et teintes subtiles que tu nous as décrites dans ton très beau texte...
Bonne journée Brig

Anonyme a dit…

ce bleu Provence que l'on reconnaît entre tous et que les peintres ont célébré.Belle et bonne journée ensoleillée Brig

Anonyme a dit…

...tout simplement eu de la chance et puis voilà !
Bon, c'est pas vrai que tu vas m'avoir refilé le morceau ?
Les photos ? Je m'demande pas ce qu'elles font là : c'est pas moi qui les ai mises...

Anonyme a dit…

"quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a.....ne serai-ce pas Francis Lemarque qui interprétait cette chanson ? je n'en suis plus sûr !

Brigetoun a dit…

la chanson des tas de gens, mais moi j'entends le souvenir d'un groupe éphèmère et oublié qui s'appelait "les francs garçons"

Anonyme a dit…

Envoie moi du soleil , ici il pleut des cordes
Bon WK

Anonyme a dit…

J'ai toujours aimé Delphine Seyrig, sa voix chaude, profonde, sa beauté aussi

Alors dans India Song de Marguerite Duras (autre passion)avec Michael Lonsdale...un bonheur!
que je n'ai pas vu depuis trop longtemps d'ailleurs

E domani,che fai? vai in giro, o rimani a casa?
Tra poco vado a cucinare la pasta.
A domani

Brigetoun a dit…

domani andro al mercato

Anonyme a dit…

Ben t'as de la chance ! Ici à Genève il a tombé de fines gouttes de pluie toute la journée.

Anonyme a dit…

Et bien si, moi je me le demande, avec insistance : pourquoi ces photos ?

Anonyme a dit…

à 24ans, je suis partie faire mon premier terrain d'ethnologue dans le sud est de madagascar, au bord d'un fleuve qui s'appelait la Matitanana, la main morte. Dans cette vallée, je suis restée trois ans. J'ai des souvenirs très vifs, presque cristallins, comme si c'était hier. Me reviennent ainsi des moments de pur bonheur, quand on descendait le fleuve en pirogue, faisant la course dans le soleil.Je me souviens du plaisir physique, intense, les bras, les épaules, le souffle.Mes compagnons étaient intrépides et joyeux; on était comme des frères, malgré la distance entre nos expériences, nos références.Je ne suis jamais retournée là-bas et trente ans ont passé. D'un côté et de l'autre du monde, nous sommes devenus très différents :moi je traîne mon adolescence jeans et converses, eux, là bas, sont devenus des notables.Autant dire des vieux.On a pourtant le même âge.
Quand parfois je me morfonds sur le temps qui me passe dessus, le corps qui fout le camp et le reste, il m'arrive de penser à eux, à notre jeunesse commune.Une réalité me ratrappe: là-bas l'espèrance de vie doit culminer à la quarantaine.
Alors je me dis que les rides et le corps qui n'est plus aussi joli ni aussi performant, tant pis, c'est pas grave. Pas trop.Douloureux, certes, mais je sais qu'au-delà de nos frontières d'occident, ça n'existe pas. Savoir cela, penser à la vie là-bas au bord du fleuve, remet toutes mes pendules à l'heure juste...