commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 10, 2006

Ayant un peu endormi mes bobos sous une couche de pâtes, je suis partie samedi après-midi assister à une conférence sur la Flûte enchantée organisée par les amis du théâtre lyrique d'Avignon à la maison de Jean Vilar.
Éviter la foule de la rue Sainte Agricol et du marché de Noël - juste un crochet par mon santonnier préféré - me tenir la promesse de ne pas en acheter.
Croyance ou non, j'ai toujours, sauf l'année de Saint-Antoine, fait une crèche, avec au début des santons modelés par moi, qui sont toujours le petit centre brun de poussière, et, achetés peu à peu au gré de ma bourse des santons de toutes tailles, certains d'assez piètre qualité - et tout de même les petits vieux du santonnier le plus célèbre offerts par une de mes soeurs, plus cinq envies de l'année dernière.

Finalement, moi aussi je dois avoir une "identité-appartenance", et je ne suis pas très sure de ne pas céder au moins pour un berger à grande cape.
Ambiance sympathique, des gens qui se connaissent tous, et d'un âge très assorti au mien. Un conférencier, qui a un peu le physique de Pasqua, mais transfiguré par la bienveillance, et qui disait des choses sans doute pas d'une originalité folle mais fines et intéressantes, avec le plus joli accent provençal que j'ai entendu depuis longtemps. Historique de l'écriture du livret, indication de certains motifs musicaux reprenant des thématiques franc-maçonnes, comme les trois accords répétés trois fois chacun dans l'ouverture.
Je me suis éclipsée à la fin du grand air de Sarastro "et si un homme a péché,/ l'amour le ramène au devoir./ Alors, il marche, mené par la main d'un ami,/dans la joie et la paix vers une terre meilleure" pour aller faire les courses de première nécessité différées depuis une semaine.
Dans le hall, il y avait une exposition sur Beckett, de très belles photos que j'ai effleurées des yeux en pensant que, le soir, j'allais voir "Fin de partie".
Posted by PicasaMais après les achats les plus indispensables j'étais en fort mauvais état, et après avoir salué le soleil qui commençait à se coucher derrière le Plan de Lunel, je suis rentrée pour m'allonger.
Téléphoné au théâtre qui a reporté ma réservation sur la séance de cet après-midi.
Ma foi, on verra bien.
Mais certains jours, j'en ai assez.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime bien rigolé en lisant: physique de Pasqua, mais transfiguré par la bienveillance ! Mort de rire. Bravo pour ton imagination littéraire débordante.

Anonyme a dit…

Oh ! chère Amie,
J'adore les santons ! mon père fait toujours la crêche mais lorsque j'étais enfant nous la mettions au milieu de mon train électrique. De beaux souvenirs !
Magnifique phrase !
Et quelle belle photo de cette expo !
Superbe note !
Bon dimanche au théâtre.
Je t'embrasse,
OLIVIER

Anitta a dit…

Amour des santons (et des trains électriques) mis à part, entièrement d'accord avec Olivier ;-)

Anonyme a dit…

Une flute enchantée que j'ai eue l'occasion de voir à Marseille avec ma "Frangine"...un pur régal.Pense à présnt à donner du repos à ton corps!bon dimanche Brig...

Anonyme a dit…

N'y a pas que toi qui fatigue. Moi, c'est un peu le jardin, de moins en moins. On dit que ça entretient !

Anonyme a dit…

Bonjour Brigetoun,
Ta réflexion est toujours en mouvement !
j'aime la manière dont tu nous livres tes pensées du moment, comment tu relies tant d'évènements à priori si distincts, pour créer cette trame du quotidien.
Gros bisous
YVES

Anonyme a dit…

Et Brigetoun tiens le coup ! L'opéra maçonnique de Mozart aurait dû te donner du peps. Ah Pamina Tamino !
Biz à bientôt très vite et prend des forces pour le voyage du week-end.

Anonyme a dit…

Un conseil de lecture.
Icare et la Flûte Enchantée - Julien Burgonde, actes sud.

En plein mois de décembre Docteur Jean Hickart doit se rendre à Vienne pour une conférence sur la recherche contre le cancer. Comme l'aéroport est paralysé par les grèves, il change son programme et obtient au dernier moment une reservation dans un train autrichien. Accueilli à la gare par une étrange hôtesse, il se retrouve seul dans son wagon quand le train quitte Paris.
Pendant la nuit, le train est bloqué par une tempête de neige, et le médecin, coupé du monde, décide de sortir de ce cercueil sur rail. Or la tempête fait rage, et il se retrouve rapidement enseveli sous la neige. A son réveil, tout a changé : il n'est plus en décembre 1991 mais en septembre 1791 quelques mois avant le décès de Wolfgang Amadeus Mozart.
Ce livre parle donc de la rencontre du docteur Hicquart (Icare) et de Mozart. Il nous raconte la création du dernier opéra du compositeur, des voix qui s'élèvent vers le firmament, de la confrontation de deux époques, de la maladie qui envahie le corps du musicien, de son Requiem qu'il n'aura pas le temps d'achever....

Anonyme a dit…

sei stanca Brigetoun?

mais ton txte est joli, j'aime beaucoup les paroles du grand air de Sarastro.

riposati bene.
buona notte

Anonyme a dit…

c'est vrai que parfois les santons sont si beaux....qu'on aurait envie de tous les acheter ! en tout cas tu es toujours de sortie, toujours plus cultivée, bravo brigetoun.

Anonyme a dit…

les santons: toute mon enfance! Mais chez nous ce sont les santons napolitains qui prévalent, ils sont en papier mâché, en bois seulement pour les nantis. Et récemmetn on en fabrique en plastique, quelle horreur. Mais merci pour ces souvenirs qui me reviennent, ça doit faire 30 ans que je n'ai plus bâti de Crèche... ;-)

Anonyme a dit…

J'arrive d'Alsace où santons et marchés de noël animent la venue des fêtes de fin d'années. ( pour ta question oui plafond et lustre de la mairie, ainsi que l'escalier de la veille)