des bouts de mauvaises images de mon rêve, mercredi matin, quand je suis allée dans la caverne de ma fleuriste envoyer à mon petit frère, quatrième sexagénaire de la tribu, des plantes, que je l'espère, il a du recevoir, et m'offrir des primevères et une plante inconnue pour lutter contre ma jalousie devant certains blogs.

Et elles se sentaient bien, je crois, sous une petite ondée, sur les dalles un peu moussues, les anciennes plantes, survivantes, ne leur ayant pas encore révélé ma nullité.

Continuant avec les fleurs et autres : "Elle est un jardin bien clos,/ ma soeur, ma fiancée,/ un jardin bien clos,/ une source scellée./ Tes jets font un verger de grenadiers/ et tu as les plus rares essences :/ le nard et le safran, le roseau odorant et la cinnamome,/ avec tous les arbres à encens ;/ le myrrhe et l'aloès,/ avec les plus fins arômes./ Source qui féconde les jardins,/ puits d'eau vive,/ ruisseau dévalant du Liban !" parce qu'on peut déguster dans la Bible autre chose qu'un texte religieux.

et, plusieurs siècles plus tard, plus sombrement, mon cher Jodelle

"Bien que les champs, les terres et les plaines/ Embaument l'air de l'odeur plus divine/ Qu'aient ici tant de fleurs souveraines,/ Bien que l'oeillet, le narcisse et la rose,/ Triste cercueil des beaux fils de Cynare,/ Semblent montrer une espérance éclose,

Qu'au verdoyant des forêts solitaires/ L'oiseau d'amour à toute heure s'égare,/ Charmant sa mort et ses feux ordinaires,...

Loin du sujet qui fait que je soupire,/ Le jour m'est nuit, la clarté m'est une ombre/ Égale aux nuits des cavernes d'Epire".

Peux-t-on rêver plus naïvement savant ? (et "Cynare" ?)