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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 24, 2007

un concert de musique de charme dans une salle à moitié vide (ou presque), dirigé par Arie Van Beek, grand, sec physiquement, aimable et imagé dans sa direction.
Pour tout ce qui suit, il s'agit des impressions d'un huron au pays des musiciens
Cela commençait par la "suite pour orchestre dans le style ancien" de Schnittke. J'avoue que je n'avais jamais entendu (peut être à la radio sans prêter attention) ce compositeur et j'étais un peu curieuse. Un premier mouvement agréable, mais s'il y a plus que de la joliesse je n'ai pas su le découvrir - un second guilleret et primesautier avec un joli dialogue clarinette et cor - un troisième que l'on écoute sans ennui, un petit goût acidulé, décidément je n'adhère pas vraiment - une fugue vive, sans plus de traces campagnardes ou alors à la Lancret - et pour finir un mouvement lent, une pantomime, un peu syncopé qui me retient d'avantage.
Et puis le concerto n°5 pour violon et orchestre en ré majeur de Mozart, avec comme soliste Marina Chiche, grande, jeune, blonde, vêtue d'un fuseau bustier violet, souriante, attentive à l'orchestre, jusqu'à dansotter en l'écoutant. Et son jeu tenait les promesses de cette attente - elle était toute absorbée dans le dialogue - le charme de ce concerto lui allait bien, virtuosité, jeu joli et propre, sans trace de sentimentalité, tout de clarté - gai et malicieux à l'occasion comme dans l'allegro final.
Après l'entracte et un petit gag, le chef ayant oublié ses partitions d'où un fou-rire de la violoniste, la romance de violon et orchestre de Dvorak que je n'aime guère, lui trouvant un goût de sirop un peu prononcé, mais sauvée par une certaine splendeur du son et un jeu sobre.
Et puis l'attaque triomphante de la symphonie n°4 de Mendelssohn, et là c'est moi (je m'étais déplacée et installée debout, cul appuyé sur un strapontin relevé, au bout du balcon, au dessus de la scène) qui dansottait. Musique à effet peut-être, mais que j'aime. Quoique ce soit moins vrai du deuxième mouvement d'un romantisme banal même s'il y a un reste de trace de structures, que le chef faisait bien ressortir (toujours le huron sans connaissance). Et le presto final avec son brio. Sur quoi "je me suis rentrée".

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'envie tes ballades musicales, j'envie tes promenades photographiques dans Avigon et j'envie ton existence sereine et toute simpliste.
Ah, que j'aime le concerto no 5 pour violon de Mozart. Que ce week end te soit agréable.

Anonyme a dit…

pour un "huron sans connaissance" je trouve ton analyse plus que parfaite, mais je savais déjà que la musique t'inspirait. Bon début de week-end Brig !

Anonyme a dit…

Salle à moitié vide ou à moitié pleine, le concert qui te plait qu'à moitié, un cap pour une personne entière.

Anonyme a dit…

Bonjour Brigetoun,
Musique de Charme, musique de Chambre ... Apparement un beau moment que tu as vécu, dans l'ouate feutrée de la salle, vibrations qui parfois font palpiter le coeur dans des étreintes émotionnelles tout à fait physiques, le son possède en effet une énergie intrinsèque qui entre en résolance avec certaines parties de notre corps .. leçon de choses, laissons ces choses, et laisser nous aller au gré des vents de l'imaginaire ...
Pour répondre à ta question sur mes photos, le thé vert est découpé à même els feuilles, parfois même les feuilles sont entières !
Bisous
YVES

Anonyme a dit…

Avis urgent :

Je recherche tout document visuel me permettant d'authentifier que Brigetoun dansottait hier...

Ps : de ce que j'en vois, plafond sublime.