Un matin jeune,
menace d’un coup de pied,
m’en suis allée.
menace d’un coup de pied,
m’en suis allée.
Ma montre m’a dit :
« comme autrefois, trop vite »
et j’ai ralenti
Peur – curiosité
de ce que pourra donner,
dans ce là aimé, ce chantier
« comme autrefois, trop vite »
et j’ai ralenti
Peur – curiosité
de ce que pourra donner,
dans ce là aimé, ce chantier
Epaule serrées
La lumière prétendait
à un futur de tiédeur,
qui s’est presque réalisé.
La lumière prétendait
à un futur de tiédeur,
qui s’est presque réalisé.
J’ai repris mon pas
trop nerveux, et j’ai brouillé
la beauté des fleurs.
trop nerveux, et j’ai brouillé
la beauté des fleurs.
Mais en arrivant à la porte, le monde contemporain, pas si laid, m’attendait, avant, franchis les murs, un peu plus loin, de devenir plus minablement ordinaire.
Chez nous, la banlieue, telle que la voulait les photographes de mes jeunes années, est toute proche.Sauvée par la vie
Chez nous, la banlieue, telle que la voulait les photographes de mes jeunes années, est toute proche.Sauvée par la vie
Et puis, rentrée, j’ai retrouvé Char et des textes d’un temps de luttes que le notre ne peut revendiquer, mais avec des douceurs
« Je rêve d’un pays festonné, bienveillant, irrité soudain par les travaux des sages en même temps qu’ému par le zèle de quelques dieux, aux abords des femmes ».
ou
« Je rêve d’un pays festonné, bienveillant, irrité soudain par les travaux des sages en même temps qu’ému par le zèle de quelques dieux, aux abords des femmes ».
ou
« Jadis l’herbe, à l’heure où les routes de la terre s’accordaient dans leur déclin, élevait tendrement ses tiges et allumait ses clartés. Les cavaliers du jour naissaient au regard de leur amour et les châteaux de leurs bien-aimées comptaient autant de fenêtres que l’abîme porte d’orages légers… »
et, navrée, j'apprends ce matin la mort du voisin courtois de mes jeunes années, et du directeur, apprécié par son personnel, d'un théâtre voisin de mon bureau (même si sa programmation ne me tentait guère). Un homme de bonne compagnie, et doué pour l'admiration.
11 commentaires:
il faut absolument cliquer sur la première photo pour l'agrandir, elle est impressionnante et digne du plus grand professionnel. Merci aussi pour Char, l'un de mes préférés. Ma journée commence bien, je souhaite la tienne très agréable !
C'est vrai que la première photo (agrandie) est superbe, on ne s'attend pas à ce buste, la deuxième phrase que tu cites de Char est très belle....
Bisous
Françoise
Magnifique, mais surtout pour ton texte, surtout les trois premiers vers !
C'est vrai ta première photo agrandie prend corps..si j'ose dire. Bravo une belle capture à conserver.
L'art d'orner de mots simples des photos de vie c'est avoir de l'esprit. J'aime en plus le rythme enjoué de ces petits couplets..
Bonne journée.
La peur d'aller trop vite, toujours courir après le temps qui passe. Et pan, pour le coup, j'avais raté la 1ère photo. J'croyais que c'étaint un d'jeun qui tapait dans un ballon qui n'existe pas d'ailleurs.
a+ brig'.
René Char, la magie des mots.
toujours le même plaisir
Une bien belle image que cette première
L'enfant insousciant s'élance à corps perdu
A l'assaut d'une journée à croquer à pleines dents
Magnifique ces mots qui l'accompagnent
De notre cher Char
les photos en disent autant que les mots.
Amitiés
je supporterai l'orage tardif et irait sous ma couette dormir...lumières bleutées dans les frondaisons
Nonchalentes promenades en bonne compagnie -Montaigne, Char- mais la meilleure compagne est votre attention rêveuse aux choses du dehors et du dedans.
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