Les petites déformations que les ans apportent aux édifices. La légère injure de ces grands percements sur un immeuble simple mais d’une époque où on ne permettait au soleil, ou au froid, de rentrer que juste autant que cela était nécessaire. Les briques qui donnent un petit coté canaillou et un ciel comme j’aurais aimé que soit le mien, parce que, bien sûr il faut de l’eau à la terre, mais les cataractes était tardives pour lutter contre la sécheresse mais très douées pour mettre à mal mon installation électrique, et tueuses pour les plaques idem.
Avec l’orage ont coulé mes velléités de militance, mon déjeuner et, au fil d’une longue matinée et plus, peuplée par la seule attente, ma volonté de faire quoi que ce soit. (je me suis tout de même reprise un peu).
Retrouvé, avec le plaisir de la musique, les nouvelles désastreuses du monde, et le droit de lire sur livre ou écran. Reste à m’abonner aux gratins et au nescafé.
Une autre photo de ma réserve, pour sa lumière plus diffuse, et les phrases sur lesquelles je me suis arrêtée l’autre nuit dans « l’innommable » de Beckett, après la musique peut être un peu trop attendue de Gounod, pour elle-même et celui qui parle, et qui choisit de ne pas douter de sa seule existence, ou presque, ou parfois
« Je ne poserais plus de questions, il n’y a plus de questions, je n’en connais plus. Elle sort de moi (cette voix), elle me remplit, elle clame contre mes murs, elle n’est pas la mienne, je ne peux pas l’arrêter, je ne peux pas l’empêcher, de me déchirer, de me secouer, de m’assiéger. Elle n’est pas la mienne, je n’en ai pas, je n’ai pas de voix et je dois parler, c’est tout ce que je sais…. »
Avec l’orage ont coulé mes velléités de militance, mon déjeuner et, au fil d’une longue matinée et plus, peuplée par la seule attente, ma volonté de faire quoi que ce soit. (je me suis tout de même reprise un peu).
Retrouvé, avec le plaisir de la musique, les nouvelles désastreuses du monde, et le droit de lire sur livre ou écran. Reste à m’abonner aux gratins et au nescafé.
Une autre photo de ma réserve, pour sa lumière plus diffuse, et les phrases sur lesquelles je me suis arrêtée l’autre nuit dans « l’innommable » de Beckett, après la musique peut être un peu trop attendue de Gounod, pour elle-même et celui qui parle, et qui choisit de ne pas douter de sa seule existence, ou presque, ou parfois
« Je ne poserais plus de questions, il n’y a plus de questions, je n’en connais plus. Elle sort de moi (cette voix), elle me remplit, elle clame contre mes murs, elle n’est pas la mienne, je ne peux pas l’arrêter, je ne peux pas l’empêcher, de me déchirer, de me secouer, de m’assiéger. Elle n’est pas la mienne, je n’en ai pas, je n’ai pas de voix et je dois parler, c’est tout ce que je sais…. »
Ecoutant de dignes personnages et des journalistes au ton navré parler de la Palestine, sans envisager une infime responsabilité, je suis sortie dans ma cour et j’ai levé un nez dubitatif vers le ciel.
Et, en douceur, j'ai dégusté le charme connu presque par coeur de Dorothy Sayers et de Lord Peter.
9 commentaires:
te souhaite, malgré tous les désagréments un bon week end Brig, si je comprends bien tu peux utiliser ton four au moins alors quelques petites rates avec un filet d'huile d'olive et des herbes et je m'invite chez toi ;)
J'aime beaucoup cette ouverture contenue vers le ciel en forme de trappe pour illustrer cette période si difficile... Puisse le ciel s'élargir sur la Palestine !
Le passage de Beckett est pessimiste et beau. Il ressemble à mon état d'esprit en ce moment.
Tu sais, Brigitte, rien ne t'oblige à écrire un mot chez moi, si ça ne te plaît pas. Ou tu dis que tu n'aimes pas !
Bises,
OLIVIER
Espérons que demain les murs ne se dégraderont pas un peu plus, ni que ce soit une restauration de façade.
( merci pour pour ton com supp)
Marie, ce fut mon diner (enfin avec une mare d'huile d'olive parce que je suis excessive et sans les herbes interdites) avec un tronçon de sabre, et ce matin j'ai fait provision de barquettes de pates cuites
pour le ciel ça c'est amélioré, ce qui malheureusement n'est pas le cas de leur sort
olivier navrée, je t"ai répondu
et Gérard du coup je suis remontée d'une semaine dans tes archives
Un ciel encore menaçant sur ta dernière photo.., te voilà donc condamnée au sandwich ? (Tu as raison certaines de mes photos d'hier font penser à une bouche et des dents..Brr, les dents de la mer ?)
Le temps est à l'image de ce qui se passe aujourd'hui ici, chez nous et ailleurs, chez nous aussi. Puisse-t-il devenir clément pour tous, juste un instant !
et dire que nous avons 300 jours de soleil...donc 60 de pluie...il faut dire que nous avons été gâtée ces derniers temps tant par la quantité d'eau que par la violence des orages...
Je ne sais que te dire pour régler cette humidité
oh! un mouchoir de ciel entre les murs austères, comme on peut en voir à mon pays!
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