Paresse maritime, et un bout d’une photo que j’ai reçue, de ce qui n’est pas la mer.
Ayant trouvé sur http://blog.lignesdefuite.fr l’adresse du fonds Queneau de la bibliothèque de Dijon, je m’y suis promenée, malgré la taille des fichiers à télécharger, qui m’ont plusieurs fois fait renoncer, et justement parce que j’en avais obtenu l’accès, me suis attardée dans Fendre les flots, et je copie sans vergogne, des bouts de plaisir
comme le début du dragon doux
Un serpent de mer arrive à bon port
il rencontre des journalistes
et leur explique quel est son sort
et pourquoi il est si triste,
et d’où vient le fait qu’il existe…
Ou celui de corps d’eau sage
Un corps d’eau sage,
et puis lentement
le pacage
de moutons blancs,
un peu d’orage
intermittent
un peu de vent
tournant les pages…
ou le grand vivier
La mer, grande ordurière,
c’est cette boue qui s’étale au fond des océans ;
les coquilles viennent y mourir
pour intéresser des géologues qui n’existeront pas
on y jette de grands bateaux transgressés
comme de la mie de pain
et je réalise que je n’avais pas copié de ponctuation - existe-t-elle ? - et que j’en ai abusivement, et instinctivement, introduit un peu. J’en demande pardon à Queneau.
Ayant trouvé sur http://blog.lignesdefuite.fr l’adresse du fonds Queneau de la bibliothèque de Dijon, je m’y suis promenée, malgré la taille des fichiers à télécharger, qui m’ont plusieurs fois fait renoncer, et justement parce que j’en avais obtenu l’accès, me suis attardée dans Fendre les flots, et je copie sans vergogne, des bouts de plaisir
comme le début du dragon doux
Un serpent de mer arrive à bon port
il rencontre des journalistes
et leur explique quel est son sort
et pourquoi il est si triste,
et d’où vient le fait qu’il existe…
Ou celui de corps d’eau sage
Un corps d’eau sage,
et puis lentement
le pacage
de moutons blancs,
un peu d’orage
intermittent
un peu de vent
tournant les pages…
ou le grand vivier
La mer, grande ordurière,
c’est cette boue qui s’étale au fond des océans ;
les coquilles viennent y mourir
pour intéresser des géologues qui n’existeront pas
on y jette de grands bateaux transgressés
comme de la mie de pain
et je réalise que je n’avais pas copié de ponctuation - existe-t-elle ? - et que j’en ai abusivement, et instinctivement, introduit un peu. J’en demande pardon à Queneau.
J’ai, encore un jour, fort peu bougé, fort peu fait. Ne sais quelle est la part de flemme, la part de méforme, la part d’élan pris inconsciemment en l’attente de juillet. Notre ciel également héstait, parfois, rarement, comme celui-ci, mais se parait de nuages dès que je m’installais vraiment dans la cour, filtrant la lumière, pour nous la rendre quelque temps après. Et l’air bougeait sans que le vent s’installe réellement, du moins un vent comme nous savons en avoir.
Palpitant, n’est ce pas ? allez en paix, au hasard des chemins creux ou de ce que vous trouverez, et l’âme quiète.
Palpitant, n’est ce pas ? allez en paix, au hasard des chemins creux ou de ce que vous trouverez, et l’âme quiète.
7 commentaires:
comme tu dis: palpitant!
j'irai dès demain, trouver pour une semaine, un séjour quiet, autre part,
loin du quotidien, j'espère que ta carcasse se porte du mieux possible, et te remercie pour Queneau, celui qui décrivit si délicieusement dans "les fleurs bleues" "les Sarrasins de Corinthe"... hé hé !
Bonne journée Brig et à très bientôt!
Bonne journée dans une lumière franche et sans vent. A bientôt.
Peut être que je sors trop comparativement à toi, mais la vie l'impose. Début juillet me reverra en Lozère pour quelques jours.Je vais aller visiter ces liens de Queneau dont j'ai beaucoup aimé sa période St germain des Prés.
Je lis que vous partez toutes, avec avec quelques ponctuation, pour reprendre le texte, un corps d'eau sage,..bon vent dans vos corps sages.
Chère Brig,
Un plaisir renouvelé de te lire et d'apprendre encore et encore !
Ta carcasse, elle bouge plus que la mienne.
Allez un peu de Monsieur Brel :
"allez Jeff, non t'es pas tout seul,
Mais arrête tes grimaces
Soulève tes cent kilos
Fais bouger ta carcasse
Je sais que t'as le coeur gros
Mais il faut le soulever Jef..."
Bises,
Olivier
Je crois, s'il faut te rassurer, que cet homme admirable qu'était Raymond Queneau, lui qui disait que "l'orthographe est plus qu'une mauvaise habitude, c'est une vanité", ne t'aurait absolument pas fait grief de modifications de ponctuation...
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