Partie avec du soleil, pas de vent, mais un peu d’hésitation dans la température, au long des rues et à travers les groupes cornaqués.
Matinée sur la place devant les Halles, où peu à peu toutes les couleurs sont arrivées, le vert, puis l’orange et même sur la fin le bleu, avec d’autres exemplaires du portrait de notre autocrate locale, étonnamment jeune, un peu joufflue, celui là même que l’on voit placardé un peu partout. Et puis des extrêmes, vieux semblant rouspéter contre une fantasmatique mosquée, joyeuse troupe « vraie gauche » en vélo, avec une bande de gamins, ce qui choquait l’amie verte que j’aurais aimé avoir ; et les deux jeunes oranges étaient bien gentils. Je me faisais un petit jeu de tenter de deviner et déjouer les réactions (et je sais, ce faisant, que je n’accepte jamais le moindre feuillet). Les touristes, sollicités ou non, s’amusaient. Retour en sinuant pour me débarrasser des derniers papiers dans des boites. Mort des roses que m’avaient offert mes marchands d’huile et de légumes, mais que je ne méritais pas, moi le vieil arbre sans fruit.
Et puis long sommeil. Réveil épaules frissonnantes. Petit tour dans la cour pour expliquer aux fleurs de géranium qui languissamment tentent de s’ouvrir, qu’elles ne sont pas censées le faire bouton par bouton. Retour dans ma pénombre, le nez plein de leur odeur, et encore long, long sommeil
Un jour de plus !
Matinée sur la place devant les Halles, où peu à peu toutes les couleurs sont arrivées, le vert, puis l’orange et même sur la fin le bleu, avec d’autres exemplaires du portrait de notre autocrate locale, étonnamment jeune, un peu joufflue, celui là même que l’on voit placardé un peu partout. Et puis des extrêmes, vieux semblant rouspéter contre une fantasmatique mosquée, joyeuse troupe « vraie gauche » en vélo, avec une bande de gamins, ce qui choquait l’amie verte que j’aurais aimé avoir ; et les deux jeunes oranges étaient bien gentils. Je me faisais un petit jeu de tenter de deviner et déjouer les réactions (et je sais, ce faisant, que je n’accepte jamais le moindre feuillet). Les touristes, sollicités ou non, s’amusaient. Retour en sinuant pour me débarrasser des derniers papiers dans des boites. Mort des roses que m’avaient offert mes marchands d’huile et de légumes, mais que je ne méritais pas, moi le vieil arbre sans fruit.
Et puis long sommeil. Réveil épaules frissonnantes. Petit tour dans la cour pour expliquer aux fleurs de géranium qui languissamment tentent de s’ouvrir, qu’elles ne sont pas censées le faire bouton par bouton. Retour dans ma pénombre, le nez plein de leur odeur, et encore long, long sommeil
Un jour de plus !
7 commentaires:
Deux belles photos agrémentés d'un joli texte
Bisous
Françoise
Et pourquoi donc un "vieil arbre sans fruit" n'aurait-il pas mérité des roses ?
Très belle photo, celle du jardin mural sous le ciel mitigé.
Bonne journée.
Encore une très belle page d'atmosphère. Senteur, langueur, les jambes et la tête vagabondent.
une belle palette de couleurs, et l' essence quelque peu amère des géraniums, un début de semaine qui, avec la photo de ce mur verdoyant, semble bien s'annoncer. Que ce soit le cas Brig !
Chère Brig,
J'adore la dernière photo ! puis je te l'emprunter ?
J'aime beaucoup moins quand tu te dévalorises:(
T'as du talent et plus encore !
Belle semaine et bises !
Olivier
Une vraie gauche à vélo ? et tu ne m'as pas vu ?
J'aime bien ta deuxième photo que tu aurais pu mettre en largeur avec la verdure à la base (rare)
Sommeil long et réparateur j'espère !
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