Un portail qui est sur ma route familière, et ce jour là, ne sais pourquoi un petit coup au cœur pour lui. J’efface les voitures et la raison que j’ai eu parfois de le franchir. Je garde le sol parsemé, les marches usées et basses du perron galerie et ses grosses et lourdes colonnes. Ces proportions imprécises qui, comme la lourdeur simplifiée du couronnement du portail, évite à cet hôtel toute tentation de beauté trop évidente.
Je garde aussi le jardin abandonné derrière. Je l’ai vu pour la première fois en automne, avec un parterre de feuilles rousses et de l’eau qui tombait partout et suintait de tout. Et pour meubler une trop longue attente je tentais de retrouver les vers de Baudelaire que je peux maintenant recopier
« j’entends déjà tomber avec des chocs funèbres,
Le bois retentissant sur les pavés des cours » sans que me revienne autre chose que le plaisir du « retentissant ». Et par la totale irrationalité d’une lecture trop jeune, trop rapide, il y a trop longtemps, le « Grand Maulne », opposé presqu’exact en fait de ce que je sentais et de cette belle bourgeoisie en déroute.
Y errer le matin, tasse en main, cheveux emmêles, en étirant jambes et dos pour défriper sa chemise de nuit, son corps, son crâne, et puis entrer dans le jour.
Et le dimanche, saluer les cloches qui se répondent à travers la ville
Dans la vraie vie, vendredi matin le soleil était au dessus de ma petite cour, promettait d’y descendre, donnait du charme aux petites fleurs de la terrasse au dessus de moi, mais le café et le miel ne voulaient pas de moi..
Dans cette vraie vie, je suis momentanément paumée, una vez mas, avec une petite fièvre, toujours pas de plaques et un petit four qui à force de servir intensivement a rendu l’âme vendredi soir. Maaaaaaarrrrre.
Je garde aussi le jardin abandonné derrière. Je l’ai vu pour la première fois en automne, avec un parterre de feuilles rousses et de l’eau qui tombait partout et suintait de tout. Et pour meubler une trop longue attente je tentais de retrouver les vers de Baudelaire que je peux maintenant recopier
« j’entends déjà tomber avec des chocs funèbres,
Le bois retentissant sur les pavés des cours » sans que me revienne autre chose que le plaisir du « retentissant ». Et par la totale irrationalité d’une lecture trop jeune, trop rapide, il y a trop longtemps, le « Grand Maulne », opposé presqu’exact en fait de ce que je sentais et de cette belle bourgeoisie en déroute.
Y errer le matin, tasse en main, cheveux emmêles, en étirant jambes et dos pour défriper sa chemise de nuit, son corps, son crâne, et puis entrer dans le jour.
Et le dimanche, saluer les cloches qui se répondent à travers la ville
Dans la vraie vie, vendredi matin le soleil était au dessus de ma petite cour, promettait d’y descendre, donnait du charme aux petites fleurs de la terrasse au dessus de moi, mais le café et le miel ne voulaient pas de moi..
Dans cette vraie vie, je suis momentanément paumée, una vez mas, avec une petite fièvre, toujours pas de plaques et un petit four qui à force de servir intensivement a rendu l’âme vendredi soir. Maaaaaaarrrrre.
5 commentaires:
dans la vraie vie,
comment apporter de l'aide qui ne soit pas virtuelle?
tu ne veux pas essayer le G5?
soit dit sans espoir de petite ristourne personnelle.!!!!
pour la technique des fours et autres plaques tu peux faire valoir un dégât des eaux chez ton assurance , non?
bien amicalement.
micheline.
merci Micheline - pour les plaques j'zi fait une déclaration mais il faut avant que le propriétaire envoie quelqu'un sur le toit. Pour le four je vais en commander un ce matin aux 3 suisses parce que je ne peux pas aller en acheter un. Pour la fièvre qui est un peu passée je m'assied dessus pour aller acheter des pates des crevettes et despatates cuites. Et du coup je résiste aux soldes !
Bon courage. Rien d'autre à te dire que ça. Sincérement, vite que la vraie vie t'apporte les choses sympas que tu mérites.
Bonne journée
Il y a des jours comme ça....
Et dans ces jours là où la vraie vie nous pique, il est bon de savoir que les "virtuels" sont là, qu'ils entendent à défaut de pouvoir faire. :)
Je vous savais italianisante, je vous découvre hispanisante... Courage Brig, nous sommes de tout coeur avec vous. Que podemos hacer ?
Enregistrer un commentaire