Matinée brumeuse mais pleine.
Impuissante à être autre chose qu’un physique délabré, je tentais de tenir éveillée et consciente, et j’habitais en même temps, sans que cela s’oppose : une zone dans l’écoute, par delà les acouphènes, des émissions sur France Culture sur le Sida en Afrique du Sud, qui me le rendaient présent, et prégnant, sans disqualifier le reste, qui était : une zone dans l’humiliation de ma carcasse et des vaguelettes de nausée et, par à coups, une zone en flânerie douce pour pécher des textes inconnus et tendres sur le net comme, de Jean Claude Pirotte, à sa page sur le site de son éditeur http://www.letempsquilfait.com
« sans doute le bonheur est-il farouche ainsi que la brebis dont enfant tu voulais caresser la laine en longeant l'étroit pré en pente oublié sur le chemin de l'école maternelle, ne teréveille pas encore et que ta main palpe cette toison dont elle ne connaît qu'une tiédeurconfuse, les yeux clos gardent le trésor doucement humide et recueille une dernière foisla chanson du toucher sur tes paumes ravinées »
Et découvert sur http://perso.orange.fr/marincazaou/cont/pirotte/index.html la richesse du bonhomme, avec un peu de honte de mon ignorance, un peu seulement. Aller y voir ? petit plaisir, de ses dessins, ou de ce que j’en vois, sans excès, un peu allusif - par chez moi, même la couleur a des os. En dérivant j’ai vu que depuis lundi le sujet des impromptus littéraires http://impromptus.fr/dotclear était « une sensation de vacuité » et j’y ai risqué, grande honte :
Journée méchante, malséante. Debout face au mur, je tremble un peu. Un mot danse : vacuité - pas une sensation, un état. Je m’en amuse un peu : un bloc de vacuité.
Corps qui se creuse de l’intérieur, sans issue, sans relâche, qui envahit l’esprit de son vague. Les yeux s’accrochent au mur, à ses aspérités, avec trop de force, et l’image se dissout peu à peu.
Absence et poids.
Et puis le sang qui circule, et le soleil qui descend avec les heures, et me touche. Lever la tête. Bleu encore, et dur, profond, terrible, mais qui me capte.
Brulure, puis chaleur. S’y blottir puis s’y baigner. Entrer dans la vie.
Me faudra lire les savantes broderies des participants.
Et comme c’était déliquescent et piètre, je suis presque revenue à Lear et j’ai regardé « Ran », après avoir choisi des photos de Christophe Renaud de Lage sur le site du Festival
Deux de Richard III
Impuissante à être autre chose qu’un physique délabré, je tentais de tenir éveillée et consciente, et j’habitais en même temps, sans que cela s’oppose : une zone dans l’écoute, par delà les acouphènes, des émissions sur France Culture sur le Sida en Afrique du Sud, qui me le rendaient présent, et prégnant, sans disqualifier le reste, qui était : une zone dans l’humiliation de ma carcasse et des vaguelettes de nausée et, par à coups, une zone en flânerie douce pour pécher des textes inconnus et tendres sur le net comme, de Jean Claude Pirotte, à sa page sur le site de son éditeur http://www.letempsquilfait.com
« sans doute le bonheur est-il farouche ainsi que la brebis dont enfant tu voulais caresser la laine en longeant l'étroit pré en pente oublié sur le chemin de l'école maternelle, ne teréveille pas encore et que ta main palpe cette toison dont elle ne connaît qu'une tiédeurconfuse, les yeux clos gardent le trésor doucement humide et recueille une dernière foisla chanson du toucher sur tes paumes ravinées »
Et découvert sur http://perso.orange.fr/marincazaou/cont/pirotte/index.html la richesse du bonhomme, avec un peu de honte de mon ignorance, un peu seulement. Aller y voir ? petit plaisir, de ses dessins, ou de ce que j’en vois, sans excès, un peu allusif - par chez moi, même la couleur a des os. En dérivant j’ai vu que depuis lundi le sujet des impromptus littéraires http://impromptus.fr/dotclear était « une sensation de vacuité » et j’y ai risqué, grande honte :
Journée méchante, malséante. Debout face au mur, je tremble un peu. Un mot danse : vacuité - pas une sensation, un état. Je m’en amuse un peu : un bloc de vacuité.
Corps qui se creuse de l’intérieur, sans issue, sans relâche, qui envahit l’esprit de son vague. Les yeux s’accrochent au mur, à ses aspérités, avec trop de force, et l’image se dissout peu à peu.
Absence et poids.
Et puis le sang qui circule, et le soleil qui descend avec les heures, et me touche. Lever la tête. Bleu encore, et dur, profond, terrible, mais qui me capte.
Brulure, puis chaleur. S’y blottir puis s’y baigner. Entrer dans la vie.
Me faudra lire les savantes broderies des participants.
Et comme c’était déliquescent et piètre, je suis presque revenue à Lear et j’ai regardé « Ran », après avoir choisi des photos de Christophe Renaud de Lage sur le site du Festival
Deux de Richard III
10 commentaires:
regrets pour ta journée où tu ne te sentais pas bien, dans ces cas, ne vaut pas mieux regarder ou lire quelque chose de joyeux et non pas triste? oublier pour un temps ces propres maux? en fait, ce que moi je fais dans ces cas, ces heures là au moins
ne dévalorise pas tes écrits Brig, ils valent autant et plus que les autres chez les "impromptus" et bien ailleurs encore... quant à ta honte, heureusement tu ajoutes : "un peu seulement" elle n'a aucune raison d'être...
Pour ta carcasse il serait bon qu'elle te laisse un peu de paix boudiou !!! sourire complice !
Marie je ne fais pas de compétition, c'était tristounet simplement; mais Ran c'est rudement beau.
Je pense que c'est une question de réglage d'un traitement que nous essayobs avec mon toubib au beau crane
Permette que je me régale de chacune de tes notes et que je me désole du bulletin de santé de ces derniers jours.
Chère Brig,
J'espère de tout coeur que tu vas aller de mieux en mieux !
J'ai bcp aimé Claude Parotte !
Toi, tu es un puits de culture ! chaque jour j'apprends en te lisant !
Bises soignantes,
Olivier
Très bon week-end !!!h
juste un gros bourdon butineur
Avec ce programme, jolie journée que tu as passé. J'espère que ta santé ira mieux, et te souhaite une fin de semaine ensoleillée dans ton coeur.
je suis allé voir les peintures de J-C Pirotte, j'aime beaucoup, finesse et discrétion, je dirais même délicatesse !
Si tu as honte de ton ignorance, que devrais-je dire ? Alors que tu es une mine de savoir que je découvre tous les jours grâce à tes billets.. J'espère que ton toubib n'a pas seulement un beau crâne mais surtout le pouvoir d'aider ta carcasse à se tenir tranquille. Et, je te souhaite un bon week-end, "boudiou".
Encore un billet plein d'informations culturelles à couper le souffle ! J'aimme beaucoup le dessin je vais aller voir sur le site perso. Merci et courage pour la santé.
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