et en recherchant une troisième photo que je n'ai pas trouvée, rencontrés les minots du Mourillon (mon enfance). Sont tout beaux
Brigetoun ennuyeuse, et incompétente.
Pour une fois j’ai écouté, samedi matin, Répliques de Finkielkraut avec plaisir, parce qu’il parlait assez peu sans imposer sa vérité, incompétent devant André Boniface et Thomas Castaignède. Sauf le moment où il pensait qu’un enfant commençant à jouer au rugby devait avoir peur des coups. Image de mon frère rentrant de classe avec un ami, des cartables mis à terre et de l’empoignade sauvage et désordonnée (qui avait été sanctionnée). Un spectacle devenu plus rare. Raison pour laquelle la violence est partout ?
Pour une fois j’ai écouté, samedi matin, Répliques de Finkielkraut avec plaisir, parce qu’il parlait assez peu sans imposer sa vérité, incompétent devant André Boniface et Thomas Castaignède. Sauf le moment où il pensait qu’un enfant commençant à jouer au rugby devait avoir peur des coups. Image de mon frère rentrant de classe avec un ami, des cartables mis à terre et de l’empoignade sauvage et désordonnée (qui avait été sanctionnée). Un spectacle devenu plus rare. Raison pour laquelle la violence est partout ?
Les rugbymen de ma jeunesse, par delà les années et un long désintérêt, j’ai essayé, un peu aidée par Wikipedia, de les retrouver, les faire revivre un peu en tant que joueurs admirables, ressuscités dans ma mémoire. Jean Gachassin, ses 1 m 61, sa rapidité, sa façon de foncer qui semblait ne se justifier que par le plaisir de perforer et distancer, alors qu’il s’agissait bien d’une intelligence du jeu. Le cœur qui s’emballait derrière ses jambes quand il démarrait.
André Boniface et son frère Guy, l’amour du jeu en ligne « À son grand physique et des qualités de vitesse indéniables, il ajoutait une grande dextérité acquise dès sa jeunesse dans des jeux où le jeu au pied était interdit» (Wikipedia) et la façon dont il fut exclu de l’équipe de France avec Gachassin après le match à Cardiff en 1966. Sa sagesse dans l’émission que j’entendais, sa mesure.
Pierre Albaladejo ses drops et son retrait sur son club après la mort de son frère et de ses camarades « Je me souviens avoir joué avec l'école de rugby en lever de rideau un match entre l'US Dax et le Stade Toulousain, qui comptait dans ses rangs Yves Bergougnan, l'un des plus grands demis de mêlée au monde. Je me souviens de l'émotion éprouvée dans les vestiaires à l'idée de me retrouver si près de tous ces monstres sacrés. Joueur, je me souviens avoir gagné quatre tournois des cinq nations avec l'Équipe de France, et avoir perdu quatre finales de championnat de France avec Dax, le seul club où j'aie jamais joué » un bout de texte de lui, trouvé ne sais plus où.
Et puisque frères il y a, la tribu des Spanghero et le Walter, montagne humaine se secouant pour se débarrasser des adversaires tentant, en groupe, de l’arrêter, son hochement de tête et son sourire. La fratrie « six frères et deux sœurs. », les cinq frères joueurs plus qu’honorables et la fierté des parents.
Pour chez moi (en ma jeunesse) et la gloire du stade Maillol et du bar sur le quai, Daniel Herrero « Avec sa carrure d'athlète (1,86 m), sa barbe et sa chevelure d'argent, ses yeux Méditerranée, il ressemble à un dieu grec. Et pas n'importe lequel... plutôt Zeus dans sa maturité triomphante.Comme Zeus, il aime la vie et les humains, qu'il domine de son charisme naturel. Mais son Olympe à lui se situe plutôt du côté de Toulon, où il habite » (pour lui ce n’est plus Wikipedia mais Senior-Planet, et la photo ne date pas de sa gloire passée mais de sa superbe vieillesse)
Il y a aussi Bernard Dauga et tant d’autres et puis l’essentiel, pour moi qui l’écoutait avec ravissement sur mon vieux poste de radio que je faisais marcher en y plantant des épingles à cheveux, au bout du couloir, rue du Printemps, en préparant le bac philo ou ensuite en travaillant « les esquisses jojo », le merveilleux Raymond Couderc qui faisait si bien vivre une ouverture et la traversée du terrain en partant « de la droite de votre appareil de radio ». Ses approximations qui ne me gênaient pas, parce que j’étais incapable de les déceler, son débit qui suivait l’action et son chauvinisme assez éhonté pour être pardonné.
Depuis des clubs ont disparu, avec l’arrivée du professionnalisme et on ne parle plus de Mont de Marsan, de Tarbes, de Tulle, de Mazamet, de Périgueux, de Bourg en Bresse, de Dax, encore un peu de Brives et Toulon. Le temps où une équipe amenait avec elle les toits de sa ville, un bar, les minots éberlués et les commerçants de la rue principale. Le jeu a changé. Même les maillots (pour éviter qu’on les tire) sont devenus collants comme ceux des cyclistes, et là mon snobisme ou regret esthétique a rejoint Finkielkraut, la douleur se met en scène et les essais sont démonstratifs. Alors j’aime toujours le rugby plus que je ne supporterais jamais le foot, mais ce n’est plus ça ma bonne dame, c’est même quelque fois ennuyeux.
Et dans mon petit monde où l’on ne joue pas au rugby, pour fêter le déjeuner absorbé sans problème, me suis adossée au mur de la cour, gobant le soleil, le saluant de bout de mes cheveux à mes orteils, les yeux mis clos, pour suivre mon ami le gecko et un tout petit papillon, si petit que je me suis demandé si c’en était vraiment un, minuscule, à l’échelle de mon univers.
Mais pour ce samedi vive Pellous et son nez, vive Chabal, ses tifs et sa course de 30 mètres
9 commentaires:
ce qui me remplit d'étonnement admiratif, c'est l'ampleur de ton activité intellectuelle
je n'ai aucune compétence en matière sportive..mais merci pour ces figures vénérables!!
Je ne connais rien au sport encore moins au rugby mais j'ai lu avec plaisir ton billet dans lequel apparaissent aussi des souvenirs d'enfance. A Mazamet le Docteur Mias était très célèbre dans cette discipline et serait-ce Daniel Herrero (ou son sosie)que j'ai rencontré plusieurs fois sur les quais de Sanary ?
émotion de retrouver tous ces noms puisque mes frères me les ont fait connaître à leur époque, rien d'étonnant d'ailleurs d'être dans ta sphère du jour puisque nous sommes "presque jumelle à un ou deux mois près !" Bon dimanche Brig !
J'ai lu ce billet avec plaisir même si ce sport est très peu connu (c'est le moins qu'on puisse dire) des gens d'ici.
Accent Grave
Eh ben Brigetoun ... je rentre de voyage pour te voir digresser sur le balon oval ... je m'attendais à tout sauf à ça !
;-))
Je ne connais pas les règles du rugby mais ce fût un moment de détente que de lire ce billet. :-)
Inattendu mais sympathique... il y a du Lino Ventura dans ce Roger Couderc ... Non ?
je me suis peut être trompée, c'était pris d'une double photo, l'autre étant incontestablement Ventura, et à vrai dire je n'ai pas la moindre idée de l'aspect qu'avait Couderc
Je ne peux vous envoyer de photo avec mon commentaire... Couderc est chez moi...
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