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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, août 08, 2007

Dans la rue , ce mardi matin la lumière était un rien terrible, rebondissant sur les dalles.
Marchant vers les nourritures pour la venue de petite sœur et son mari, liste de courses à peu près arrêtée, ne sais pourquoi - une lecture ? - dansait dans mon crâne : « mot ». Les mots pourquoi ? notre moyen d’expression même malades, rares et détournés par nous les presque autodidactes, les mots précis des spécialistes ou des métiers, ceux-ci se mourant peu à peu. Les mots qui nous lâchent, nous trahissent, les mots par lesquels nous trahissons.
Les mots tellement moins performants que notre visage et nos gestes pour laisser passer l’émotion cristallisée, ramenée à l’essentiel, comme je serai amenée à le faire, puisque, honte à moi, malgré notre amour je suis la plus malhabile à comprendre petite sœur, ce que pourquoi il nous arrive d’en revenir à l’écrit. Alors que c’est plus aisé avec d’autres que moi, et qu'elle se débrouille fort bien.

Et suis revenue, une fois de plus, avec de quoi les nourrir plusieurs jours, ou presque. Si C a rempli son réfrigérateur, ils n’auront pas droit au choix pour le début de leurs vacances.
Les commerçants étaient rares, mon ami fromager parti mais j’ai découvert les qualités d’une crémière moins en vue - toujours une petite allégresse dans l’air.

Place de l’horloge, il y avait presque plus d’adultes sur le manège ou photographiant que d’enfants.
Ecouté, dans la nuit, les trois concerts Mozart à la Roque d'Anthéron - agréable moment

14 commentaires:

Muse a dit…

Les mots, comme les yeux, ne sont-ils pas le miroir de notre âme? Apprendre à percevoir au milieu des écrits les états d'âme de celui qui a laissé les traces visibles de ce qu'il était à ce moment là!

Anonyme a dit…

belle promenade matinale ce billet , la Roque d'Anthéron (beaux souvenirs engrangés)
bonne journée

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Nos visages et gestes parlent, c'est vrai, mais des fois les mots sont importants aussi, non, muse, des fois ils sont mensongères et ne sont pas du tout miroir de notre âme, comme il devrait être!

Je suis allée, inspiré par toi, hier au bord de la Seine, mais je n'en parlerai que demain, aujourd'hui il pleut dans ma note et un peu dans mon coeur.

Peut être bien, des fois les images et les mots correspondent un peu, mais tout dépend...

Trois concerts à la suite! il faut le faire... magnifique image du manège

julie70

marie.l a dit…

et comment va ta "carcasse" ? il la faudra guillerette si ton programme est chargé, je te le souhaite en tous cas ! pour moi pause aujourd'hui après J1 hier, J2 et J3 demain et après-demain pour une ultime séquence que j'espère bien être la dernière !
Et ensuite j'irai à nouveau vers ou faire du manège hé hé !!!
Bonne suite Brig !

tanette a dit…

Bonne journée Brigetoun et profite bien de ta petite soeur et de son mari.

Ondine a dit…

Très beau texte, Brigetoun. Le poids des mots, leur légèreté parfois... pas toujours facile de faire le tri.
J'adore les caroussels antiques, j'y monte à l'instant et y fais un tour. Tu m'accompagnes?
Mozart, toujours, l'éternel, le tellement humain... Comme j'aimerais traverser l'Atlantique, là, maintenant, et entendre ces concerts en « live »...

Anonyme a dit…

Je lisais vos mots (justement), ce matin, après avoir relu (rare qu'il m'arrive) Autour d'un effort de mémoire, Sur une lettre de Robert Antelme (de Dionys Mascolo).

Parler ou écrire...

Vous lisant sont revenus ces mots de Mascolo:

"Il est ainsi des choses, terribles ou non terribles, intimidantes, ou insolites, ou manquant de concept - que la musique de la voix, leur donnant corps, amplifierait sans mesure. Il faut alors, ou les taire, ou puiser dans le silence même la force de les dire: ce qui, sans doute, est écrire. Ou - moins brutalement, moins grossièrement, sans franchir le pas, juste un peu en deçà, serait-ce en ces heures que l'on en viendrait à tracer seulement des signes sur le sable? Ni dit, ni écrit?"

... et je continue à y penser, sur le sable, donc.

Brigetoun a dit…

oui mais pour la musique de a=la voix : petite soeur est sourde, et d'ailleurs curieuse de ce qu'est la musique, hors le rhythme, et nous tentons de la lui décrire

Anonyme a dit…

(dé)crire la musique... vous nous raconterez, une fois, comment vous tentez?

micheline a dit…

Il est des offrandes qui se passent de mots pour ceux qui n'entendent pas leur musique..
Et tournent les manèges de nos joies et de nos peines

Brigetoun a dit…

décrire la musique c'est selon. Un violon peut être un abricot mur, Un saxo une pièce de velours qui peut à peu monte (curieux mais elle comprend), un tutti peut être une vague qui arrive et repart, et puis il y a les mains et du rythme dessinné auquel on ajoute des noms de couleurs...
Si comme elle m'en a un peu menacée elle est en train de se moquer de moi

Brigetoun a dit…

un peu menacée... elle me lit.. elle est en train..

Ondine a dit…

J'aime bien ces descriptions de la musique, l'abricot mûr, le velours du saxo, les tutti des vagues. J'essaierai d'intégrer certaines de celles-ci dans mes prochaines interprétations au piano. Inspirant!

Anonyme a dit…

Oui, je trouve aussi... J'espérais justement, et à juste titre... C'est même passionnant et très beau, en fait...