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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, août 09, 2007

Des photos inemployées de ce qui m’entoure, sous le vague signe de l’arc de cercle, ou de la courbe. Pour une Brigetoun sentencieuse.

A fuir : tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’envie, ou ce qui n’y ressemble pas mais en est.
Affrontements tout au long de l’enfance avec une sœur, mais celle qui prit toujours la tête était capable non seulement de décision mais d’un amour quasi inépuisable.
On n’aime jamais trop, mais on aime trop pour soi – combat de toute une vie contre mon autisme.Pensées pas si moroses que ça, sous les draps pendant que le coin de ciel vu au dessus du mur, dans le cadre de ma fenêtre s’éclaircissait et que je constatais avec gratitude que la migraine semblait avoir émigré.

Quelques pas frissonnants dans le petit jour encore aigre de la cour, et lavage de cheveux. Pendant qu’ils sèchent je visite des blogs familiers et m’attarde sur des liens. Rencontres légères (ce qu’il me faut) comme sur le site d’Eric Chevillard, http://eric-chevillard.net, ces quelques lignes au début d’ »Oreille rouge » (parait en poche, l’acheter ?)
« Albert Moindre croyait avoir fait le tour de l’éléphant.
Il ne lui avait fallu pas moins de quinze années, sans jamais ralentir le pas. Mais cette fois il arrivait au bout de son périple. Ne commençait-il pas à reconnaître des choses qu’il avait vues déjà, des gens et des lieux ? Il continuait pourtant. Car dès qu’il prenait la décision de s’arrêter et de poser son sac, le doute s’insinuait en lui : et s’il ne s’agissait que de ressemblances, de similitudes fortuites ? Et il repartait. Il allait voir plus loin.
Le malheureux, il marche encore.
A-t-on jamais fait le tour de l’éléphant ? se demande Albert Moindre en allongeant le pas
« .écrit dans l’écrit ou l’Afrique imaginée sans avoir à quitter son jardin – ou autre chose.

Plaisir aussi de la lecture, un peu rêveuse (pardon), sur http://www.tierslivre.net de François Bon dissertant sur Racine, Andromaque, l’Epire, Butrint, un film au risque du détournement pléonastique.
Et dans l’après-midi, en passant la serpillère et frottant les carreaux de la paillasse, j’écoutais sur France Culture, ce qui freinait parfois mes gestes, le colloque sur Hannah Arendt et spécialement la conférence de Patrick Hochard « Hannah Arendt et Socrate », et la fin, sur Arendt parlant de ceux qui se sont refusés à suivre les doctrines, à assumer les actes nazis, je crois (une petite absence avant), mais cela peut être étendu, simplement pour « ne pas vivre avec un assassin, soi même », est parvenue jusqu’à moi plus fortement, pour me faire hocher la tête, oui ne pas se glorifier de « valeurs », simplement ne pas accepter de dégrader l’humain en soi.
Et en écoutant « le turc à Alger », pensant vaguement à prendre le DVD de la version de l’Opéra de Zurich avec Bartoldi et Raimondi, plus satisfaisante dans ma mémoire, mais avec la flemme de le faire, délicieux contact de mes mains sur le cuir de mon petit trésor, l’édition de 1779 des « maximes et réflexions morales » du duc de La Rochefoucauld, et pêché au hasard : « Il y a des gens si remplis d’eux-mêmes, que lorsqu’ils sont amoureux ils trouvent moyen d’être occupés de leurs passions, sans l’être de la personne qu’ils aiment ». Un défaut qui, je pense ou veux le croire, m’a manqué, m’aurait-il protégée ? hum

7 commentaires:

marie.l a dit…

lu et relu, surtout la fin ... avant de partir très tôt pour "la dernière séance" prévue et je l'espère et veux le croire aussi la dernière séance pour de bon ! je souhaite beaucoup de bien à ta "carcasse" brig et à ton être entier une bonne journée !

tanette a dit…

Toujours en compagnie de bons auteurs et de belle musique Brigetoun ! Tu nous offres aussi les photos de ce qui t'entoure. Que cette fin de semaine te soit douce et agréable, sans migraine.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

On peut admirer sans en être jaloux, par hasard j'ai aussi montre aujourd'hui des fenêtres.

Autisme? Tu en as ou eu? ou s'était une figure seulement?

Et en lisant la fin, (qui ne te ressemble pas du tout à toi) sur les gens remplis trop d'eux mêmes, j'ai adoré la citation! Peut être bien, moi aussi, j'étais trop occupé par ma propre passion, mais je viens de publier un note dans le Retroblog, des tristes souvenirs d'un mari complètement absorbé par tout qu'il devait faire (et les lieux où je devais le conduire, même malade et fatiguée)et la citation arrivant de plus de 200 ans fait encore davantage écho en moi.

Anonyme a dit…

Toujours ta superbe écriture et ta jolie façon de nous faire visiter Avignon
Très bon week-end à toi et à nos liens communs. Je ne viens pas souvent en ce moment, mais je viens chez chacun, chaque fois que je peux.

Anonyme a dit…

pour la dernière citation, protégée, je ne le crois pas car la passion est dévorante comme le "vent qui nous rend fadas"
bonne journée...

Muse a dit…

Citation encore bien d'actualité Brig!Que faut-il privilégier? le concept ou l'objet?
Marvejols va m'accueillir une dizaine de jours.
A bientôt de te lire.

Anonyme a dit…

Bonjour et Merci pour pour Eric Chevillard et la disparition des orangs-outans.
Et que votre mal de tête s'évapore !
Kiki