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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, août 02, 2007

Des photos pour saluer la ville, dehors, et les gens (sans doute moins nombreux, aujourd’hui) qui y prenaient plaisir, un jour de juillet, un peu plus loin, dans ma rue. Mercredi matin, j’ai mis sur le sol un pied allègre et décidé, j’ai choisi une jolie jupe pour lancer Brigitte dans la journée et soutenir ses envies d’exposition ou musique, et puis peu à peu je l’ai de moins en moins aimée.
Oublions la. Repris le début d’« un captif amoureux » et retrouvé des descriptions de petits matins dans les collines palestiniennes, beauté dans un monde malade « Les trois sommets invisibles les uns aux autres, à tour de rôle se répondaient – à cette époque ou un peu plus tard Boulez préparait Repons – le soleil n’était pas encore levé mais il coloriait de bleu à l’est le ciel encore noir » mais certaines voix étaient celles d’enfants-soldats ou le voulant, et puis cela, que j’aime bien, et qui m’avait retenue lors de la lecture, ou un passage semblable :
« Sans dire exactement le contraire de ce qui fut, l’écriture n’en donne que la face visible, acceptable pour ainsi dire muette car elle n’a pas les moyens de montrer, en vérité, ce qui la double… Or, comme toutes les voix la mienne est truquée, et si l’on devine les truquages aucun lecteur n’est averti de leur nature. Les seules choses assez vraies qui me firent écrire ce livre : les noisettes que je cueillis dans les haies d’Ajloun. Mais cette phrase voudrait cacher le livre, comme chaque phrase la précédente et ne laisser sur la page qu’une erreur ; un peu de ce qui se passa souvent et que je ne sus jamais décrire avec subtilité et c’est subtilement que je cesse de le comprendre… » Jean Genet.
Une longue sieste, le plaisir d’un rire idiot et distrait devant « deux copines et un séducteur » d’un dénommé George Roy Hill, tout de même passablement mauvais, mais avec Peter Sellers.
Et une plongée dans les lettres, en évitant de lire plus que nécessaire pour établir la chronologie et reconstituer un dialogue. Constaté un trou de trois mois en 1941, coïncidant avec un passage du « vous » au « tu », et pensé que le mariage était dans ce creux, entre deux séparations.

Nuit tombée. Le temps devrait être plus gris jeudi, mais la vie (nourritures à acquérir et toubib) va m’obliger à émerger.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Brigitte,
Te lire est un immense plaisir ! j'apprends tant avec toi !
Courage avec ta carcasse ;)
Quelle joie cela doit être de lire et d'avoir les lettres de tes parents, très touchant.
Belle journée !
Bises,
Olivier

FalconHill a dit…

Temps gris et lourd en effet, il ferait presque nuit un 2 Aout à 10 heures... Difficile d'émerger.

Bon courage Bridge, et bonne journée

(trés belle la photo plein de platanes)

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Je n'ai jamais bien comprise cette passage de vous à tu, venant d'un langue dans laquelle le "vous" signifie un grand séparation, éloignement et la plupart de temps on utilise le tu en tout cas,

sauf pour les rois et les servants, où alors mettre quelqu'un à sa place.

Merci pour les nombreux commentaires!

Brigetoun a dit…

Julie jusqu'aux conventions actuelles le vous était non pas un éloignement mais un respect, le tu signe de proximité. Donc les fiancés et les relations dans la vie courante se voussoyaient.

Anonyme a dit…

Acquérir de la nourriture tiens, tiens, tiens, tu vois je mangeais sans le savoir.

Brigetoun a dit…

manger sans le savoir : dommage

micheline a dit…

l'indiscible n'est pas toujoure le difficile mais cet exigeant gardien: "N'attriste pas les autres"
merci de tes visites.