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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, août 11, 2007

En souvenance des fenêtres de Julie http://julie70.blogspot.com (un de ses nombreux blogs) et de l’enseignement reçu lors de mon brévissime passage à l’Ecole spéciale d’architecture, il y a très longtemps : « regardez comment se terminent les bâtiments, c’est par là qu’ils valent quelque chose », par manie aussi, je regardais les maisons que je longeais ce matin, qui la plupart du temps se terminaient naïvement et simplement, ce qui n’est pas mal si le reste de la façade et des percements est harmonieux, avec quelques recherches comme les denticules de l’hôtel du Louvre (vus si on clique pour agrandir la photo), mais, justement, les étages se reproduisant sottement, sans déclinaison, tuent tout charme (je préfère sa voisine), ou les œils-de-bœuf, sous la bordure du toit, rue Piot.
La dernière photo n’est pas arrivée à rendre la gaité un peu étrange des couleurs des guirlandes de feuillage sur le noir de la pierre.

J ournée commencée dans la colère (je sais ça ne va pas faire l’unanimité) devant l’omniprésence de l’enterrement du cardinal sur France Inter (fuite sur d’autres radios où c’était plus mesuré), et de la présence du président et du premier ministre, non en qualité de fidèles discrets ce qui, si cela avait été possible, aurait été la seule attitude acceptable, mais en représentants de notre état soi-disant laïc. Instrumentalisant aussi du point de vue religieux cet enterrement.
Colère qui faisait suite à celle de la veille, en apprenant le démontage, au creux de l’été, pendant que nous nous soucions de nos tentes ou maisons de vacances, des dernières tentes de ceux qui doivent se contenter d’une loi vide pour se loger. Le changement de ton des journalistes passant de la compassion de bon aloi au moment de la campagne électorale, avec des sanglots étranglés (ceux qu’ils réservaient aujourd’hui au cardinal), à un pragmatisme aussi biaisé que froid. Et bien entendu toujours celle des reconduites à la frontière (ou menaces) en recrudescence, dont on ne parle que lorsqu’il y a mort d’un enfant (il est évident que la Tchétchénie est un pays sûr)
Et puis une petite colère qui ose à peine s’avouer, parce qu’elle n’est pas dans l’air du temps, entendre que la vie d’une ourse vaut plus que celle de cent cinquante brebis (et même si c’était d’une brebis ?). J’aime bien les ourses - pourquoi pas ? - j’aime les brebis et ne comprend pas la hiérarchie bizarre qu’établissent « les amis des animaux ». Béééééh, nous autres brebis nous sommes furieuses, mais bien désarmées.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

... surtout désarmées ! bon début de we Brig !

Anonyme a dit…

Suis en phase avec vos colères, et dans l'ordre que vous les mentionnez. j'y ajouterai celle inspirée par le saccage des livres au Banquet de Lagrasse.
On a de quoi faire. Et puis la colère est bonne pour le teint !

Brigetoun a dit…

oui Lagrasse, c'est ignoble et idiot - est ce que je me résigne ?

Anonyme a dit…

Totalement d'accord sur tes colères !
En attendant, passe qd même un bon week-end !
Je comprends mieux pourquoi tu photographies autant les maisons, tu aimes l'architecture.
A bientôt,
OLIVIER
Merci pour tes passages !

Anonyme a dit…

Sainte Colère, priez pour nous!
Je n'ai pas été trop frappé par Sarko sur France-Inter mais depuis que Chirac a mis des hommes à lui, cette radio a, me semble-t-il pris un sacré virage.

Pour Sarko/Lustiger, il faudrait adapter la citation de Jean Meslier / 1664-1729 / Testament:

"Je voudrais, et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre."

Encore que Sarko soit notre dernier roien date :-)

Anonyme a dit…

Sarko est notre dernier roi!

Brigetoun a dit…

je suis moins sanguinaire. Je ne souhaite pas la mort des prêtres. Ils sont importants pour les fidèles, et pour certains fort intelligents et éloignés des imbéciles dangereux comme les vandales de Lagrasse. Simplement l'état n'avait rien à faire avec ces funérailles.
Je ne souhaite d'ailleurs la mort de personne

Anonyme a dit…

Oui Sarkozy tel Bernadette qui allait avec son petit sac et Raffarin représenter la bonne "vieille France" aux enterrements d'autres écclésiastiques !!
Suis dans l'égrégore de ta colère !
Biz

micheline a dit…

tout à fait d'accord!! j'arrive un peu tard pour contresigner ..(.mes journées raccourcissent....!)
et je t'avais donné rendez-vous à minuit ce soir pour jouer aux fantômes mais on aurait aussi bien pu déverser nos colères nsemble , pas du tout dans le vent comme tu dis ( popularité en flèche de notre indispensable! )
mais ne souhaitons la mort de personne .. seulement un peu plus de justice..et de lumières

Anonyme a dit…

Bon Meslier c'était avant la révolution. C'était un curé qui a réussi à mettre Voltaire lui-même mal à l'aise , c'est dire :-)

Brigetoun a dit…

je sais qui était Meslier. Voltaire s'en est servi, mais avec les précautions d'usage. Malgré Argental et Damilaville on ne pouvait pas tout se permettre. Et puis il y avait peut être l'étonnement qu'un curé de campagne, ce qui n'était pas exactement gens de son élection, soit capable de ça.Un peu du recul aussi de l'ancien élève des jésuites qui avait des amis évèques ou cardinaux "éclairés"