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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, août 31, 2007

Une journée : cela, les photos, et du vent, une machine de mauvaise humeur hésitant longtemps et crachant finalement un beau tas de billets de spectacles (dans mon renoncement à ma seconde, la vraie, virée à Paris, j’avais oublié la date d’une réunion – tant pis, pas à la hauteur et plus de sous)
et une énorme lassitude devant nous autres, êtres humains, nos approximations, lâchetés, fuites, la passion avec laquelle sont évoquées des valeurs pour éviter d’en avoir, notre gentillesse bêlante ou notre franchise brutale, nos calculs conscients ou non, nos hypocrisies devant les autres et nous-mêmes, nous sauf les nourrissons et ceux qui sont ramenés à leur état de faiblesse et de dépendance.
et puis, lâche que je suis, ceci, et pour tenter de redorer le vide, et pouvoir continuer, Andréas Scholl chantant Vivaldi, et ces phrases de Jaccottet, où ce que j’aime est moins le paysage que l’homme, justement, capable de le voir et de le dire :
« Des cadeaux nous sont encore faits quelquefois, surtout quand nous ne l’avons pas demandé, et de certains d’entre eux, je m’attache à comprendre le lien qui les lie à notre vie profonde, le sens qu’ils ont par rapport à nos rêves les plus constants. Comme si, pour parler bref, le sol était un pain, le ciel un vin, s’offrant à la fois et se dérobant au cœur.. » et, plus loin : « Car se sont éteints les feux tendres des fleurs, se sont tus leurs aveux et leurs appels… », nous en approchons.

Lâcheté acceptable quand elle est émerveillement. Nécessité d’en rester au plus élémentaire. Et puis il y a les peaux, jeunes et vieilles, et la tendresse, parfois, je crois… non, je sais. bon, si cela semble offensant j'en suis désolée - considérez que c'est ma vision de l'instant, et s'applique à moi.

10 commentaires:

Alcib a dit…

La vision des choses dépend un peu de notre niveau d'énergie, je trouve. Il arrive qu'une trop grande fatigue ou un sentiment d'impuissance devant un état de chose nous fasse désespérer momentanément de nos semblables. Il faut dire qu'à certains moments le comportement de nos semblables n'aide en rien notre niveau d'énergie. Certains jours, on dirait qu'on ne voit que la médiocrité du monde qui nous entoure et, soudain, à la faveur d'une rencontre, d'une lecture, d'une image, d'une musique, la lumière se fait, l'on prend conscience de tout ce qui fait que la vie, malgré tout, vaille la peine d'être vécue.
C'est aussi l'ombre qui met en valeur la lumière, comme dans ces très belles photos que j'adore regarder chez vous. Merci.

marie.l a dit…

que pourrais-je bien répondre à tout cela, il m'arrive bien souvent de penser ainsi et si je suis parfois en colère ce n'est que contre moi, ma naïve lucidité garde confiance aux autres, jeunes ou vieilles peaux, et la tendresse pour un monde pas toujours tendre ne me quitte guère et je continue ainsi, telle que je suis, que j'ai été, et tu continues telle que tu es, as toujours été, jusqu'à moins faim, moins soif, plus rien... un jour ou une nuit !
Allez, on se booste, sourire à toi Brig ! les petits moutons de ton premier ciel s'en vont paître et il fera beau !
merci pour Jaccottet !

FalconHill a dit…

Pareil qu'Alcib, notre vision dépend de notre énergie. Quand la forme n'est pas, dur d'être positif et plein d'amour pour les autres.

Le vent ne fait sans doute pas être plus philosophe... Je n'aime pas ce vent, pourtant c'est chez nous...

Belle photo de ciel bleu la première

Brigetoun a dit…

merci à vous - c'est trop joli Marie les peits moutons. Et le vent a faibli il me semble

Anonyme a dit…

Je crois que les moutons du ciel de Toulouse vont être rares aujourd'hui, alors j'y cours jusqu'à demain soir, un fils m'y attend pour son rappatriement en Touraine. bonne journée Brigetoun.

Anonyme a dit…

Chère Brigitte,
Marie a tout dit ! Pourquoi serait on offensé ?
Je te souhaite un beau week-end, prends soin de toi !
Tout ce que je sais de toi, c'est ton talent et ta fidélité.
Bises,
Olivier

Anonyme a dit…

"Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense" dit Don Diègue... Essayerons de surmonter Brig... Me plairait.

Anonyme a dit…

oh, si ces mots tout de tendresse (comment ne serait-elle fragile et parfois sujette du doute, si elle est vraie), si ces mots peuvent offenser, je n'ai plus qu'à me taire à jamais!

Non, sans naturellement parler de moi (le cas est particulier), même Thomas Bernhard, c'est une tendresse à peine voilée...

Seulement la vérité, début de la vraie tendresse, me dis-je parfois (mais naturellement la vérité peut être féroce, et peut-être même parfois, injuste).

Bref,...

S'il n'y avait que lumière ici (bonté et sagesse), quelle terreur, quel mensonge deviné!

Bien à vous,

Ondine a dit…

J'aime quand tu te mets en danger, que tu nous place face à nous-mêmes... Merci pour ces mots!

Anonyme a dit…

Pour répondre à ton commentaire chez moi, j'ai cherché en vain un élément en faveur de l'insecte que j'ai publié, si tu veux voir :http://perso.orange.fr/insectes.net/hylotrupes/hylotrup2.htm
Je te souhaite une bonne nuit.