Est-ce parce que j’avais renoncé à la réunion parisienne (il semblait y avoir une belle assistance d’après le brouhaha derrière la voix de Fabius à la radio) - pour me justifier ? j’ai sombré dans l’après midi dans un trou cotonneux dont je suis sortie en malaise. Amélioration en douceur et suis partie à l’opéra voir un cheval écouter de la musique. Un spectacle « le mythe du Centaure » conçu et réunissant Valérie Fratellini et Japute, et Richard Lesne et quatre instrumentistes (Blandine Ranson clavecin, Benjamin Perrot théorbe, Florence Bolton viole de gambe et Angélique Mauillon harpe), sur des airs des airs de Luigi Rossi, de Marco Marazzoli et Mario Salvioni. Art équestre et musique baroque, raison de tenter un rétablissement. Et l’ai fait. Malgré mon corps en tumulte et l’orage qui s’installait sur la ville, j’ai mis un tailleur blanc, ajouté un imperméable et m’en suis allée sous la pluie.
Nous étions presque rares. En introduction, la voix du centaure se revendiquant comme homme et cheval, ou comme cheval et homme, louant Apollon et la douceur et la cruauté de l’amour. Beauté, raffinement, lyrisme, un peu de violence : l’alto émanant de l’homme en longue robe d’or pale. Ampleur et souplesse de la voix charnue, mais le micro m’a choquée. Le rythme, les envolées, les volutes de la musique baroque.
L’écuyère en cape et voile noirs sur le cheval qui, surprise, marquage ? a ,d’emblée, décoré le plateau de quelques belles crottes, merveilleuse liberté des animaux..
Les textes des airs : l’amour chanté de la poésie de ces siècles - la trahison :
« Tra monte contrade..
Dans les terres isolées ;
Le cœur triste, le cheveu défait,
Les yeux pleins de larmes,
Folle, je vis, amante abandonnée…. » Rossi
La tristesse :
« Di duolo si rio
Or godo, or mi doglio..
De la douleur je me ris,
Ou j’en jouis, ou j’en souffre… » Rossi
Mais, malgré la maîtrise des figures, la présence du cheval me semblait légèrement inutile, presque gênante, malgré le contrepoint du bruit de ses sabots avec le théorbe, sur la ligne du clavecin et de la harpe. Et puis, intérêt plus évident dans l’ébauche d’affrontement et les cabrioles, sur le combat et la lamentation :
« Qui, dal mortal suo velo
Et là, de son enveloppe mortelle ;
L’âme pris son vol,
Et de pitié se remplirent
L’air, la terre et le ciel… » Savioni
Et puis, avant le lyrisme des derniers airs, sur une musique heurtée, quasi moderne, le ton du dialogue avec l’amour qui, revenant, réclame attendrissement :
« Tais-toi, tu dois me croire,
Tais-toi, tu dois me croire
Tu vas me le payer, sur ma foi, tu vas me le payer,
Tu vas me le payer, sur ma foi
Vô che la paghi a fé
Le rire aux lèves je lui réponds alors : mon œil
Con un risetto in bocca risposi all hor cù cù…”
Et puis, après des airs virtuoses, le chant étiré prend possession de l’espace, sur l’image un peu facile du couple cheval-écuyère se découpant en noir (cheval mordillant, refusant la parfaite statufication) sur un fond bleu – puis noir – saluts et pluie plus calme.
L’écuyère en cape et voile noirs sur le cheval qui, surprise, marquage ? a ,d’emblée, décoré le plateau de quelques belles crottes, merveilleuse liberté des animaux..
Les textes des airs : l’amour chanté de la poésie de ces siècles - la trahison :
« Tra monte contrade..
Dans les terres isolées ;
Le cœur triste, le cheveu défait,
Les yeux pleins de larmes,
Folle, je vis, amante abandonnée…. » Rossi
La tristesse :
« Di duolo si rio
Or godo, or mi doglio..
De la douleur je me ris,
Ou j’en jouis, ou j’en souffre… » Rossi
Mais, malgré la maîtrise des figures, la présence du cheval me semblait légèrement inutile, presque gênante, malgré le contrepoint du bruit de ses sabots avec le théorbe, sur la ligne du clavecin et de la harpe. Et puis, intérêt plus évident dans l’ébauche d’affrontement et les cabrioles, sur le combat et la lamentation :
« Qui, dal mortal suo velo
Et là, de son enveloppe mortelle ;
L’âme pris son vol,
Et de pitié se remplirent
L’air, la terre et le ciel… » Savioni
Et puis, avant le lyrisme des derniers airs, sur une musique heurtée, quasi moderne, le ton du dialogue avec l’amour qui, revenant, réclame attendrissement :
« Tais-toi, tu dois me croire,
Tais-toi, tu dois me croire
Tu vas me le payer, sur ma foi, tu vas me le payer,
Tu vas me le payer, sur ma foi
Vô che la paghi a fé
Le rire aux lèves je lui réponds alors : mon œil
Con un risetto in bocca risposi all hor cù cù…”
Et puis, après des airs virtuoses, le chant étiré prend possession de l’espace, sur l’image un peu facile du couple cheval-écuyère se découpant en noir (cheval mordillant, refusant la parfaite statufication) sur un fond bleu – puis noir – saluts et pluie plus calme.
6 commentaires:
"Prométhée devient immortel grâce au centaure Chiron : celui-ci, blessé accidentellement par les flèches empoisonnées d’Héraclès, ne supportant plus la souffrance mais ne pouvant ni guérir ni mourir, troque son immortalité contre sa mortalité, avec l’autorisation de Zeus."...de belles histoires que ces Centaures!
Je n'étais pas à Paris non plus, faute de temps, malheureusement. Les camarades et amis qui y étaient m'ont dit que c'était formidable et très convivial. J'espère toujours avoir l'occasion de te rencontrer lors d'une de ces réunions...
Excellent dimanche, Brigetoun !
Je ne sais rien du match de rugby mais je peux de raconter le déroulement des championnats du monde cyclistes de cet après-midi en Allemagne, mais tu t'en fiches j'imagine et je te comprends !
2 journées en toute amitié m'ont éloignée du net et des blogs... mais plaisir de te lire ce soir
Je passe un peu tard alors je te souhaite une bonne nuit.
Galles - Fidji était un super match !
Enregistrer un commentaire