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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, septembre 18, 2007

Délire en roue-libre, une fois encore.
Rencontré, lui, sa douceur, et le joli et énigmatique K sous son pieds - salué avec un soupçon de l’attendrissement qu’il sollicitait. Juste un soupçon, parce que si je l’aimais bien, c’est depuis ma différence, sans empathie.
Parce que je n’ai jamais eu de peluches en mon enfance, qui était sous la guerre et la pénurie qui a suivi, et que mes jouets d’enfant fort heureuse, à part un baigneur en celluloïd dont le seul souvenir qui me reste est qu’il a existé, ont été mes sœurs puis les frères, et les endroits où nous avons grandi, et puis les livres et les histoires, bien sur. Le charme du souvenir devant lui ne jouait pas pour moi, et je me demande si, pour une adoption-identification, sauf dans les toutes premières années, un ours m’aurait convenu. Il m’aurait fallu une chèvre, ou un cheval, si cela existait.
Je ne sais pas, non plus, à quoi ressemblerait le cœur que je pourrais vouloir offrir, mais sans doute pas à ce truc raffiné, transparent et évanescent. Une pierre ponce, peut-être, pas si dure que cela, et résistante (qui la porterait le mieux, le cheval ou la chèvre ?).

Alors, dans nos étrangetés respectives, nous nous sommes reconnus et salués. Et, un peu plus tard, je me suis trouvé un totem qui me plaisait d’avantage, ce reste de base d’une maison absente, ou cette roche, on ne sait plus. Usée, érodée, mais qu’il faudrait faire sauter pour s’en débarrasser.
Et relative indécence, en contrepoint à la gentillesse de l’ours, qui n'échappe à la mièvrie que par les reflets l'entourant et le goût extrême de celle qui l'a mis là, une trace de ma réalité. Quelle idée me prend ? Je ne sais pas, sauf que l’image est plutôt gentille mais assez véridique, et qu’il est de notoriété publique que je suis Narcisse. M’est avis que pour rendre le moi plus léger, je suis mal partie.
Qui est K ?

10 commentaires:

Rosie a dit…

Qui est K? j'aimerais bien le savoir?

Très beau et bon texte que tu nous partages aujourd'hui.

Bonne journée et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo

Muse a dit…

voilà effectivement une question que l'on peut se poser... J'ai encore l'ours de mon enfance, à Marvejols.Que de secrets avons nous partagé?

Anonyme a dit…

K ? l'ours Kléber ? en tout K tu as mieux fait de potasser tes livres que de jouer à la poupée...en te lisant je le pense !

Anonyme a dit…

me rappelle que la seule gifle de ma vie enfant me fut donnée par ma grand-mère pour avoir sauté sur le lit de ma soeur alors que son baigneur en celluloïd était sous la couette... s'en fût atrophié à vie...

micheline a dit…

une peluche? mieux quand même qu'une poupée à tête de porcelaine dont le visage glacé ma mettait mal à l'aise et je n'ai jamais su vraiment jouer à la poupée! sa tête est encore quelque part dans un grenier..toujours aussi froide .Narcisse? il en reste une jolie fleur parfumée pas trop lourde à porter et aimes-tu les parfums ? lourds ou légers....
Au fait en plus de l'odeur de tarte aux pommes qui cuit,as-tu le droit et le plaisir de la manger?

Anonyme a dit…

Il faut plusieurs vies pour rendre son moi léger. Tu en es à combien ? (je trouve que c'est une super question : j'imagine, à table, les réponses des invités, moi, j'en suis à 12, moi, c'est ma troisième vie, hou, la bleuzaille...)
Kiki

Brigetoun a dit…

et, entre l'incompréhension de certais, les quiproquos, ce pourrait être savoureux. Un peu dangereux peut-être

Anonyme a dit…

Toujours aussi passionnant de te lire, chère Brigetoun.Je t'embrasse.

Anonyme a dit…

Quand je pense au trop lein de jouets qu'on nos gosses aujourd'hui... je repense toujours à mon grand père qui me répète souvent qu'à Noel il avait qu'une orange en cadeau....et que cette orange était merveilleuse....

Anonyme a dit…

Je me souviens souvent d'une anecdote de Kafka (rien à voir avec K, naturellement), mais je n'ai pas le Journal sous la main.

Je raconte, vite fait?

Etait-il en train d'écrire (sans fin) Le procès? Sûrement, en tous les cas bien là, avec (Joseph K.). Hôtel (si, Kafka voyage quand même). Registre. Que note-t-il, que note le garçon de l'hôtel, comment les choses se passent-elles?

Le lendemain, sur le registre:
Joseph K.

La fin n'est pas la même.

Moralité (il faut bien): l'image que nous nous donnons ou qui nous vient de nous-même, n'est pas la dernière, la vraie?

Ou alors que vrai, dernier, c'est sans image (Nancy vient de me raconter ça, dans son dernier petit livre consacré à Derrida)?

Autre conclusion possible: tout va bien.

Non je sais je suis bien trop compliqué (c'est vrai). La preuve, on ne sait toujours pas qui est K...