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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, septembre 06, 2007

Douche écossaise – divagations au réveil – confusion mentale
Dans le petit matin, à plat ventre dans mon lit, yeux dans les petites branches qui frôlent la fenêtre, et le coin de bleu au dessus des murs. Mon ventre gronde. Je l’ignore, et je rode à la lisière de ma lucidité.
Travail de dépouillement à reprendre – je me suis re-encombrée ces dernières années d’illusions – se faire nue, ou s’y essayer.
Mais dans le magma un peu désenchanté où nous baignons, une lumière, mon œil devient plus joyeux.

Cette pesanteur, ce qui peut être qualifié d’égocentrisme, ma forme de folie ou de lucidité, cette incapacité à parler des autres autrement qu’en parlant de moi, tentative pour me les rendre familiers et proches - puisque, brutalement, eux et les choses n’existent pour moi que par moi qui les regarde, les aime ou non, m’en crois aimée ou non, m’interroge devant leur opacité (ne serait-ce une preuve que cette assertion : ils n’existent que par moi, est une stupidité), l’impossibilité de les connaître, mes maladresses.
Alors, non pas gommer le moi, mais le faire léger, sans désir ni illusion, sans importance, pour me le rendre transparent. Cette leçon qui pourrait venir de ce qu’il y a de bien dans les religions, ou dans les sages antiques, peut préparer, permettre la joie.
Mais bien sûr, je me leurre, et pour le moment je suis surtout aux prises avec ma paresse devant cette nouvelle journée, et ma crainte, sous-jacente ces jours-ci, devant le voyage éclair en fin de semaine, même s’il doit me permettre de revoir ceux que j’aime, mes plus proches.
Et par rafales, le vent couche les plantes, pourtant coincées contre les angles des murs et calées par des pierres, et remplit ma cour de nouvelles pelletées de feuilles.
Mais en récompense, le bleu était absolu.
Et à propos des antiques, quand Marc-Aurèle est poète
J'avance sur la voie conforme à la nature jusqu'à ce que je tombe et trouve le repos, expirant dans cet air que chaque jour j'aspire, tombant sur cette terre d'où mon père a tiré sa semence, ma mère son sang, ma nourrice son lait, d'où chaque jour, depuis tant d'années, je tiens nourriture et boisson, qui me porte tandis que je marche, et dont je profite de tant de façons.

8 commentaires:

Rosie a dit…

Bonjour ma belle amie

Wow! que de profondeur dans ce texte, je suis très émue.

Que de réflexion cela m'a amenée...
Merci de nous partager cela.

Bonne journée et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

Anonyme a dit…

Va, sort de ta torpeur et dis toi que le monde est beau...en tous cas crois le. Ton texte est magnifique.

Anonyme a dit…

de ton ciel d'air à ton ciel de mer, de belles images et un texte dans lequel tu es très sévère avec toi-même, bonne journée Brig, j'ai changé de navigateur pour arriver chez toi ;)

Anonyme a dit…

Vraiment, tu te leurres ? Un doute pourrait subsister, non ?
Je tombe en arrêt devant cette phrase :"Mais en récompense, le bleu était absolu."
Elle est parfaite. (ou alors c'est moi qui suis en parfaite compréhension avec cette phrase)
Kiki

Muse a dit…

il va falloir que je m'interesse de plus près à Marc Aurèle!

Anonyme a dit…

Intéressant et vaste sujet, et s'il nous plaisait d'être vus ou de voir par votre prisme. C'est sûrement ce qui fait qu'on revient... Assurément.

Rosie a dit…

Bonjour

Serais-tu assez gentille d'essayer de laisser un commentaire sur mon blogue, Mamina m'a avisé par courriel que mon lien ne fonctionnait pas.

Merci et bisous xoxoxox

Anonyme a dit…

Le ciel bleu suffira-t-il à nous guérir du "magma un peu désenchanté où nous baignons" ? Si seulement...
Biz