Jardin – la nuit
Je lui ai dit de se taire, élégante formulation. En réalité j’ai plaqué ma main sur sa bouche, vite, si violemment qu’il en a perdu le souffle et que j’ai vu ses yeux s’écarquiller. Je ne pouvais risquer le temps nécessaire à ce que mes mots atteignent sa conscience, le cher idiot.
Quand ses yeux se sont calmés et que j’ai pensé qu’il revenait en lui, après cette surprise, j’ai mimé « chut » très lentement. Et il a incliné la tête.
J’ai levé lentement la jambe pour un pas précautionneux, et il m’a imité. Le tenant par la main, je suis sortie de notre abri odorant sous le bois de pin, très doucement, en cherchant les espaces de terre nue. Il nous a fallu un temps démesuré pour arriver près de la maison. Je sentais qu’il souriait derrière moi, heureux de notre réussite.
Nous approchions. J’ai levé la tête triomphalement.
Et brusquement la fenêtre de la cuisine s’est éclairée. Lueur blanche derrière la vitre dépolie. J’ai sursauté. Mon pied s’est pris dans un arceau. Je suis tombée en jurant. Il a éclaté de rire. Tu as ouvert brusquement la fenêtre, faisant tomber les bouteilles.
Je lui ai dit de se taire, élégante formulation. En réalité j’ai plaqué ma main sur sa bouche, vite, si violemment qu’il en a perdu le souffle et que j’ai vu ses yeux s’écarquiller. Je ne pouvais risquer le temps nécessaire à ce que mes mots atteignent sa conscience, le cher idiot.
Quand ses yeux se sont calmés et que j’ai pensé qu’il revenait en lui, après cette surprise, j’ai mimé « chut » très lentement. Et il a incliné la tête.
J’ai levé lentement la jambe pour un pas précautionneux, et il m’a imité. Le tenant par la main, je suis sortie de notre abri odorant sous le bois de pin, très doucement, en cherchant les espaces de terre nue. Il nous a fallu un temps démesuré pour arriver près de la maison. Je sentais qu’il souriait derrière moi, heureux de notre réussite.
Nous approchions. J’ai levé la tête triomphalement.
Et brusquement la fenêtre de la cuisine s’est éclairée. Lueur blanche derrière la vitre dépolie. J’ai sursauté. Mon pied s’est pris dans un arceau. Je suis tombée en jurant. Il a éclaté de rire. Tu as ouvert brusquement la fenêtre, faisant tomber les bouteilles.
Tu as souri, nous a traité d’idiots. La surprise était loupée.
je ne sais quelle miseà jour intempestive (j'ai beau désinstaller ça ne sert à rien) m'interdit depuis minuit de commenter sur les blogs "bloggers". Je reste coincée et doit éteindre l'appareil à la hussarde. Je passerais donc sans vous saluer)
6 commentaires:
Très joli.
très joli, j'étais avec vous dans l'abri odorant, puis sous la fenêtre
un petit parfum d'enfance
Continue à tuer le temps ainsi juste pour le plaisir de venir te lire.Souvenir d'enfance?
oh dommage pour la surprise, je les adore quand elles sont bonnes... mais quelle belle histoire !
Bon samedi Brig !
Bonjour,
Je suis venu, j'ai lu, aimé, que dis-je, adoré cette belle prose.
Ce fut un véritable régal.
A bientôt !
Les meilleures histoires sortent sous les bois de pins..c'est bien connu !
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