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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 09, 2007

pour les photos - lundi 10 un peu après minuit pour le reste
plus un trajet au coeur de la banalité (pour le déplacement et non le but) qu'un voyage digne de ce nom. Ni le pôle nord, ni la Croatie, ni le Pérou, ni Tahiti, seulement une jolie ville et des gens que j'aime. quand, en mon honneur n'en doutons pas, la région parisienne se pare de bleu et de lumière.
le reste, qui était gai, drôle, chaleureux, avec des découvertes, ne m'appartient que trop partiellement.
des adolescents devenus jeunes adultes, des jeunes adultes qui tendent à perdre ce qualificatif, leur intelligence, - la cordialité - l'organisation, le travail et le talent d'une mère et le congélateur plein qui en résulte.
Une belle gaieté - reste à leur souhaiter de pouvoir, sans irresponsabilité, trouver de belles zones d'insouciance et de légèreté.
Et dans ces trains qui glissaient presque, j'étais bien de façon inespérée, le nez dans les "rendez vous d'amour dans un pays en guerre'"de Sepulveda, bien loin de celui des "actes de Tola" - restait la réponse que Néruda aurait pu faire : "Lorsque le long train se repose les amis se rassemblent..." même si j'étais seule à en descendre et si j'ai un peu conscience de l'indécence de la comparaison (il s'agit d'un train de déportés politiques) mais la phrase m'a plu.
sans rapport - en allant vider ma corbeille à papier j'ai vu les derniers rayons de soleil traverser la queue d'un pigeon, ses plumes devenues transparentes, et puis en rentrant j'ai trouvé le sujet de la semaine des impromptus littéraires http://impromptus.fr/dotclear : le vieillard et la lanterne rouge, alors :
L’était un vieillard, lon la, l’était un vieillard, lon lère qu’il se répétait le vieillard en prenant le soleil dans sa cour. Mais tout de même ça ne suffisait pas, il s’ennuyait le vieillard.
Parce qu’ancien il l’était, et tant et tant que l’on ne savait plus quel était son âge. Et d’ailleurs on s’en moquait, il était le vieux et ça suffisait.
Presque le sage, il faisait d’ailleurs gentiment ce qu’il fallait pour cela, puisque c’était son rôle au village. Alors il prédisait le temps, il se plaignait de ses rhumatismes mais en tirait plaisir pour les récoltes, il racontait « c’était à l’époque des fenaisons, quand ton grand père était enfant, la Marie etc… » et bien sûr elles étaient à la fois fluctuantes ses histoires, et toujours un peu pareilles, bien conformes à ce que l’on attend des histoires dites par les anciens.
Mais de temps en temps, si le soleil éclairait bien ses rides et s’il était un peu distrait, pour une raison ou une autre, un oiseau qui chantait mieux à ce qu’il semblait, une branche qui dessinait une jolie ombre, les plus malins trouvaient qu’il avait les yeux qui brillaient drôlement le vieux, et se demandaient s’il ne se moquait pas un peu trop d’eux.
Parce qu’il n’y avait rien à faire, le vieux, il s’ennuyait, et il le savait bien lui qu’il n’était pas si vieux, qu’il était encore vert.
Alors un jour il est monté dans l’auto du Germain qui allait en ville, malgré tout le mal qu’il en disait, et quand on lui demandait ce qu’il allait y faire en ville, il riotait un peu dans son menton.
Mais il a eu beau chercher, il n’a pas trouvé la maison avec une lanterne rouge, et pourtant il en ressentait le besoin, pour la dernière fois peut-être, des drôlesses.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu peux me donner la recette...quand tu emmènes ton ciel bleu avec toi

FalconHill a dit…

Chics photos...

Pour le ciel bleu, éventuellement il est livré en ce moment avec, soupir, beaucoup de vent...

Rosie a dit…

Merci pour ce joli ciel bleu, il faut bien en profiter.

J'aime ta façon de raconter, c'est comme si j'étais avec toi.

Bonne journée et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo

Anonyme a dit…

J'étais en bout de ligne du RER en région parisienne ce week end sous ce même ciel bleu... Bien agréable ma foi.

Muse a dit…

en souvenir sans doute de Madame Claude!