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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 25, 2007

Deux rencontres mercredi matin : de l’élan juvénile à l’épuisement d’une dure expérience (ô combien dure !
Pour éviter les canards de la salle d’attente du généraliste ou la contemplation prolongée du carrelage ciré, je voulais m’installer dans le « Café Panique » de Topor. N’en ai guère eu le temps. J’ai rencontré cependant l’un des clients les plus doux :
« Salut, me dit Pommes-Vapeur, j’ai préféré passer tout de suite de manière à pouvoir rentrer à la maison en avance pour faire ma valise, ce qui me permet de partir ce soir même en week-end de façon à revenir dimanche soir au lieu de lundi, ce qui me donnera la possibilité de faire commencer tout de suite les travaux de la villa, et de signer immédiatement pour la tournée que je ferai ce printemps, et non l’été, ce qui me donnera la possibilité de préparer dès le mois de juin mon mois de septembre et me permettra de me marier à Noël au lieu du jour de l’An. Je pourrai donc partir avant la fin de l’année pour le voyage prévu l’année prochaine. Du coup, je pourrai renouveler mon bail… »

Alors, sans attendre qu’il fasse des enfants et prenne sa retraite, je me suis promis de ne plus jamais faire d’effort ni de projet. Mais il m’a fait penser à mon grand-père qui, pendant un mois d’août de mon adolescence, s’était donné comme but la fermeture de tous les volets de la maison et qui programmait la chose avec une prudence accrue de jour en jour, nous condamnant à la fin du mois à l’obscurité vers cinq heures de l’après-midi, devenues ainsi du soir. A un arrière-grand père de l’autre lignée, à ses recommandations inquiètes et pressantes pendant que sa femme et ses filles se paraient pour une course hippique, amenant la carriole ou voiture familiale au champ de course avec une avance telle qu’excédé par l’attente, qu’il jugeait réellement intolérable, il ramenait son monde à la maison avant le début des réjouissances. En bonne descendante de ces dignes hommes, incapable en outre de minuter mes déplacements dans cette ville plus petite en réalité que sur le plan, je me suis trouvée, pendant ma première année ici, régulièrement réduite à une longue contemplation des rues ou de mes pieds avant que l’heure prévue pour mes rares rendez-vous arrive.

10 commentaires:

marie.l a dit…

ah Brig ! je souris, tu permets ? ce n'est pas pour rien qu'ils ont un jour décidé (qui d'ailleurs ?) de ne plus nous appeler patients mais clients, je déteste d'ailleurs les deux versions !
pour les projets nous sommes pareilles, cependant ... j'en fait mais ils se nomment espoir tout simplement.
bon jeudi à toi

micheline a dit…

avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure ce n'est pas l'heure non plus, l'exactitude étant la politesse des rois.

Rosie a dit…

Ah! les fameux cabinets de médecins.

Je t'ai accompagné encore une fois aujourd'hui dans ta sortie quotidienne.

Bon jeudi et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo

Muse a dit…

Je les cotoie aujourd'hui de l'autre côté du miroir, en qualité d'ambulancière, mais j'y remarque déjà "certaines lenteurs" qui nous font poireauter parfois autant que les "patients"...à suivre sur mes notes...

Anonyme a dit…

Ab bé Brigetoun, je suis comme toi, toujours en avance de deux siècles et préparant les clés de la maison dans ma main 800km avant d'arriver devant la porte. Pour les rendez-vous médicaux, je prends toujours de la lecture perso (parce que Ici Paris dans lequel tout le monde a toussé, merci bien). Et j'attends bravement. J'attends beaucoup. J'attends longtemps. Le tout c'est de ne pas être dans une triste attente, mais dans une attente "pensive", non ?
Kiki

Anonyme a dit…

Toujours en relation directe avec le temps...qui passe et aussi qu'il fait.

Anonyme a dit…

Hello you ! instead of Halloween... Bien d'accord avec vous sur ce sujet et que Rosie (la p'tite cousine du Quebec) excuse cette incursion angliciste...
J'aime le carrelage ciré de la salle d'attente, les volets fermés plongeant dans l'obscurité... Jolie écriture descriptive, il ne manque plus que les odeurs, bien que nous arrivions presque à les percevoir, puisque les photos nous les avons.

Brigetoun a dit…

à vrai dire je pensais à la manie d'anticiper - pas à l'attente chez les médecins qui ici n'est pas longue et qu'à OParis je prenais comme des vacances (en vrai d'ailleurs je déposais une demie journée de vacance et les deux dernières années à part les séjours hopital ce sont les seules vacances que j'ai pris) - si on attendait très longtemps chez mon ami généraliste c'est parce qu"il accordait beaucoup de temps à chaque patient - bon là j'ai faim

Anonyme a dit…

moi aussi, toujours en avance quand j'ai un rendez-vous ou un train à prendre;
et de très mauvaise humeur, rongeant mon frein quand je vois mes proches trainasser au salon ou dans la chambre pendant que je suis déjà vêtue de pied en cap et les clés dans la main, en train d'attendre dans l'entrée depuis 10 minutes

Anonyme a dit…

Je suis comme toi et Céleste. J'ai horreur d'être en retard, donc je suis toujours en avance...et j'attends souvent les autres membres de ma famille qui eux, savent prendre leur temps...
Pour la bannière, la plus grosse difficulté est de donner à une photo les bonnes dimensions mais il existe des logiciels qui rendent la chose facile, c'est ensuite aussi simple que d'envoyer une photo dans tes billets.