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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, octobre 29, 2007

Dimanche matin, les groupes, pas si rares que ça, qui marchaient lentement, entre ennui léger et intérêt distrait, étaient presqu’uniquement des familles, mère généralement en tête et bras tendu, père armé de sac à dos ou de caméra et deux ou trois enfants qui, jusqu’à un certain âge étaient cous tendus dans le prolongement du bras maternel ou piaffant et questionnant, et s’ils étaient entrés dans la sphère ados, suivaient, un peu en arrière, par ennui ou parce qu’ils avaient vu autre chose, mais toujours bras ballant dans le dos. Et bien sûr, quand j’ai voulu prendre trois familles qui me tournaient le dos en débouchant place de l’Horloge, elles ont disparu avant que j’atteigne mon appareil tombé dans le fouillis de mon sac.
Le soleil, très moyennement chaud, lui, me faisait face et a bouffé l’image, comme il a assombri l’arbre, et ses branches qui n’arrivent pas aux beaux tons chauds que l’on associe à l’automne - les platanes ne sont pas roux, ils sont vert terni et un peu sale, ou beige et je les aime bien comme ça, discrétion fatiguée.
Et puis j’ai retrouvé ma lutte avec mes tuyauteries internes et vaqué, en écoutant la comparaison de versions des folk-songs de Berio. Entre plaisir et agacement.
Jeté, entassé un repassage, l’ai considéré avec intérêt, me suis satisfaite de cette activité pas tout à fait symbolique, ou pas uniquement, hoché la tête je crois, me suis installée avec un thé devant les billets d’Eolas sur les procureurs.
http://www.maitre-eolas.fr, et, avec la nuit, picorant dans les rayonnages et tournant toujours le dos au tas de lainages, j’ai rejoint l’hiver de Char :
« Affermi par la bonté d’un fruit hivernal, je rentrai le feu, dans la maison. La civilisation des orages gouttait à la génoise du toit. Je pourrai à loisir haïr la tradition, rêver au givre des passants sur des sentiers peu vétilleux. Mais confier à qui mes enfants jamais nés ? La solitude était privée de ses épices, la flamme blanche s’enlisait, n’offrant de sa chaleur que le geste expirant.
Sans solennité je franchis ce monde muré : j’aimerai sans manteau ce qui tremblait sous moi. »

6 commentaires:

marie.l a dit…

être en vacances ne signifie pas forcément partir, ce n'est pas le moment, je suis en vacance (sans s) d'écriture mais non de lecture ou de commentaire. Ma tournée matinale commence chez toi comme d'habitude et Char, et tes photos et ton texte me conviennent très bien, comme d'habitude aussi, pour démarrer ...
Bonne journée Brig !

Rosie a dit…

Encore une fois une belle randonnée en ce dimanche, plaisant de t'accompagner à travers tes sorties et tout ce que tu nous partages.

Tes photos sont magnifiques.

Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

Muse a dit…

Nous partageons avec Char et ses mots doux amers ce matin, une belle écriture...et avec le fouillis de nos sacs une inconséquence affichée...

OLIVIER a dit…

Ma chère Brig,
tes photos splendides ! Tu t'es bien baladéé, puis un peu de ménage et écoutée des choses importantes.
J'ai eu un flash ! comme quoi tu vois je pensse à toi, le joueur c'est Robinson, l'arrière black virevoltant des anglais. C'est ça ?
Bonne semaine !
A plus,
OLIVIER

Anonyme a dit…

Il vaut mieux lire Char, que d'aller voir Michel Leeb, dont je vois l'affiche près de celle " du pays du sourire "

Brigetoun a dit…

ah la maladie de A - en vérifiant il s'agit de Jason Robinson 3/4 aile