Devant Saint Pierre un pigeon a posé pour moi, attendant patiemment que je trouve mon appareil dans un des trous du magma qui occupe mon sac. Et j'aimais la fragilité apparente de l'arbre, et le sol.
Vers midi les moutons s’en étaient allés provisoirement, et ce clocheton que l’on ne voit qu’à distance faisait une fois encore signe à mon envie de le situer exactement.
J’ai trouvé dans Alternatives Economiques des tableaux classant la France pour tout ce qui touche à l’environnement, et dans mon effarement (cela dépasse ce que je pensais), ai repris les chiffres dans une note sur Autour http://brigttecelerier.blogspot.com (si vous avez deux minutes il y a de quoi se « motiver »
J’ai trouvé dans Alternatives Economiques des tableaux classant la France pour tout ce qui touche à l’environnement, et dans mon effarement (cela dépasse ce que je pensais), ai repris les chiffres dans une note sur Autour http://brigttecelerier.blogspot.com (si vous avez deux minutes il y a de quoi se « motiver »
Pour cela un tout petit peu, surtout parce que c’était comme ça, je n’avais aucune envie de lecture ni d’activité quelle qu’elle soit, et avec ma logique personnelle, j’en ai profité pour découvrir ce que l’ami Diderot avait produit comme poésie. Pas son point fort, mais ses études en avaient fait un habile rimailleur, et la philosophie si l’on veut, l’attitude devant la vie, l’honnêteté aimable, la profondeur masquée du bonhomme transparait, même en traces dans les « pièces de circonstances » comme dans ces vers (qui ne pourraient lui attirer « j’ai vingt six ans mon vieux… et je t’emmerde en attendant »). Enfin quoi, j’aime bien :
« Tel sans remord, je suis resté.
De la triste raison, de l’austère sagesse,
Remettant les conseils du jour au lendemain,
A soixante ans passés, la marotte à la main,
De sa rivale turbulente
Je suis, le dos courbé, les bataillons falots,
Et quelquefois, autour de ma tête tremblante,
De Momus on entend résonner les grelots.
Près de vous j’aurais pu connaître
Un rôle plus décent, s’il n’est pas aussi doux ;
C’est celui de rire des fous
Quand il n’est plus saison de l’être.
Mais pour ce rôle il faut peut-être
Avoir grand sens, être vous.
A mon âge il est difficile,
De passer sous une autre loi,
Et vous avez, sage Lucile,
Du moins quinze ans encore à vous moquer de moi ».
Tout joli, non ? Oh ! si le cœur vous en dit deux musiques un peu déjantées que j’aime bien, surtout le première : http://www.youtube.com/watch?v=06Qm-Z5OsHw - quoique :
http://fr.youtube.com/watch?v=7DasikXHVqY
« Tel sans remord, je suis resté.
De la triste raison, de l’austère sagesse,
Remettant les conseils du jour au lendemain,
A soixante ans passés, la marotte à la main,
De sa rivale turbulente
Je suis, le dos courbé, les bataillons falots,
Et quelquefois, autour de ma tête tremblante,
De Momus on entend résonner les grelots.
Près de vous j’aurais pu connaître
Un rôle plus décent, s’il n’est pas aussi doux ;
C’est celui de rire des fous
Quand il n’est plus saison de l’être.
Mais pour ce rôle il faut peut-être
Avoir grand sens, être vous.
A mon âge il est difficile,
De passer sous une autre loi,
Et vous avez, sage Lucile,
Du moins quinze ans encore à vous moquer de moi ».
Tout joli, non ? Oh ! si le cœur vous en dit deux musiques un peu déjantées que j’aime bien, surtout le première : http://www.youtube.com/watch?v=06Qm-Z5OsHw - quoique :
http://fr.youtube.com/watch?v=7DasikXHVqY
7 commentaires:
J'aime bien Brigetoun tes tranches de vie de ton quotidien.
Les vers sont superbes, merci de nous les partager.
Bonne journée et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo
J'éprouve une drôle de passion pour ta photo avec le pigeon et l'arbre. On dirait que le pigeon est aux pieds de frêles jambes...
Diderot posait, au sujet de la poéésie et de, déjà, son éuisement prétendu, la question : "n'avons-nous plus de génie". Cette question, elle est toujours pertinente. Je crois même qu'elle est intemporelle, non ?
merci pour Ether Brig qui s'est intéressée tout comme moi à ces chiffres. Quant à Diderot tu me le fais découvrir sous un jour nouveau qui ne me déplait pas.
Suis allé voir nos performances environnementales..hummm !on a du pain sur la planche!
Au passage j'ai lu que tu aimes Féllini..moi aussi j'ai dû voir une dizaine de fois " Amarcord " que j'adore.
Juste pour signamler mon passage et le charme que diffusent tes posts... Ah je suis toute sereine tiens :)
J'aime aussi beaucoup ta seconde photo. Bonne soirée.
ta logique personnelle a bien plus d'un tour dans son sac..
"chassez le naturel, il revient au galop"
pour retrouver Diderot!
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