Je me suis accordée un petit tour de blogs lundi matin, pour trouver :
- Le billet de François Bon sur les billets de Blanchot dans le Débat http://www.tierslivre.net
- Cette jolie phrase ches Philippe De Jonckerre en conclusion, ou presque, d’une note sur un reportage de TF1 sur la visite de Madame Dati dans le nord, et le silence bizarre qui remplace l’expression du sentiment des avocats lors de son départ : « Vous vous imaginez vous, être preneur de son ou ingénieur du son à TF1, et de votre propre chef, shunter les sifflets qui accueillent la garde des Sceaux dans le Nord ? » http://www.desordre.net/blog
- le montage de Tiago sur « larmes » de Rachmaninoff http://guesswhoandwhere.typepad.fr
- Et plein de petits bonheurs, et quelques sottises.

Mais n’ai toujours pas bouleversé penderie et valises, et glaglagla. Il ne faut pas croire la couleur du ciel mais plutôt les bras dressés dans une impuissante revendication, contre l’ordre de ce monde qui nécessite ces retours réguliers dans le gelé pour que la vie renaisse.
En vérité, les miens de bras étaient noués autour de mon buste le protégeant et le rétrécissant pour présenter le moins de surface possible à l’air. En passant devant la galerie Ducastel, me suis réchauffée devant cette table, me voyant émerger en face d’elle, après avoir gravi un petit sentier de terre rouge, grimpant la pente abrupte entre cette douce prairie et la petite plage de cailloux sur la droite, jusqu’à un petit bois de pins que l’on ne voit pas – je suis passée de la lumière brulante du chemin à cette ombre piquetée de rayons et puis au doux soleil civilisé du jardin.
Bon, idiot - en fait j’essayais d’échapper à ma déroute complète devant mes efforts de plus en plus infructueux pour assimiler quoi que ce soit de la grammaire, du vocabulaire italien, et presque même de ce qu’est l’Italie, tout me fuyant devant et par mon insistance. Pour quelque diable de raison j’en avais fait un but auquel j’attribuais une importance aussi démesurée qu’imbécile, et bien entendu je m’étais complètement paralysée, anéantie.
Avec une envie de fuite, comme le gamin qui découvre l’école pour la première fois, je me suis arrachée à mon antre pour partir sous un ciel ravissant.

Et ma foi, j’ai survécu, de façon plutôt remarquable et fort gaie. Et suis revenue en chantonnant « volare, oh, oh, cantare, oh, oh, oh, oh… » ce qui devrait me poursuivre jusqu’au sommeil. J’ai faim. Brigetoun en toute sa sottise..
Pour effacer Volare, en restant dans les airs crampons – Paolo Conte et http://fr.youtube.com/watch?v=XxOqE1bEA_Q , et puis pour rentrer dans la nuit avec l’âme légère, un peu de Rossi http://fr.youtube.com/watch?v=yScg02DM-jY pour moi chose délicieuse.