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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, octobre 31, 2007

Lisant sur http://www.lekti-ecriture.com la première phrase de la présentation d’encore un livre que je ne lirai pas, mais que j’aurais aimé lire, je crois : « En mars 2007, les éditions Passage du Nord-Ouest publiaient le livre Holy Smoke, du très grand écrivain cubain Guillermo Cabrera Infante. Holy smoke est plusieurs livres à la fois : une histoire du tabac qui commence avec sa découverte en 1492 par un marin du navire amiral, Rodrigo.. » je sais que j’étais prédestinée par la parenté des chiffres (une seconde mon œil en a bouleversé l’ordre) à goûter cette plante.
Retour, tête tournante (grossir m’épuise) d’un petit circuit dans le quartier, vivifiant et gai de lumière. Les feuilles couraient au ras du sol, les nuages fuyaient dans le ciel, mes cheveux se promenaient, mais le vent chantait encore sans hargne, et ne déviait qu’à peine mes pas. De l’avantage du poids. Simplement vidée, assise, attendant que je me remette en ordre de fonctionnement, en écoutant le grondement qui s’installe entre remparts et cours.
Et, en fin d’après-midi, après deux jours dans des romans contemporains qui m'avaient tentés par l'écriture ou le sujet, entre feuilletage et quatrième de couverture, mais trop habiles pour moi (je me sentais lire et penser, bonne chose, sauf quand cela prend toute la place) j’ai retrouvé un hiver (en prévision de), aimable d’être si bien évoqué tout en restant virtuel, dans une lettre de George Sand décrivant la campagne autour de Gargilesse (je l’aime de plus en plus, tout spécialement dans ses réactions face au second empire en voie d’installation et les luttes internes du camp républicain, alors que je reste incapable de lire ses romans) :« Mais tout-à-coup, la Creuse glacée et non glacée par endroits, cascadant et cabriolant à travers ses barrages de glace, et coulant au milieu, tandis que ses bords blancs étaient soudés aux rives, s’est montrée devant nous tout isolée du paysage, si bien que, si nous n’avions pas su ce que c’était, nous aurions cru voir un mur tout droit, de je ne sais quel marbre gris et blanc avec un mouvement fantastique. Et puis un peu plus loin, sur le brouillard gris noir de la rivière, on voyait de bouffées de brouillard blanc, comme si le ciel, un ciel d’orage, était descendu sous l’horizon… »

8 commentaires:

Rosie a dit…

Merci de nous donner tes impressions sur cet auteur et ce livre.

Toujours aussi agréable de se promener avec toi dans ton quartier et ailleurs.

Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

Brigetoun a dit…

Guillermo Cabrera Infante, les deux anonymes ou cette chère >George ?

FalconHill a dit…

Tiens, elle est où la première photo ?

Sinon vent trés frais en effet. Vivifiant ? Je sais pas : je suis tout mou et courbaturé. Bonne journée

Brigetoun a dit…

la première : face à mon coin de rempart - les trois sont mes premiers cent mètres, j'étais allée vider ma corbeille

Anonyme a dit…

Tu ne donnes pas les raisons de la non lecture des romans de G. Sand !

Anonyme a dit…

Oh mais alors on a presque les pieds dans l'eau lorsque le Rhône déborde ?...

Anonyme a dit…

"bouffées de brouillard blanc" ! J'aime.
Kiki :-)

Anonyme a dit…

retard rattrapé!

les romans de Georges Sand ont vieilli, ils ont pris un côté lisse, "bonne dame de Nohant"
elle a peut-être utilisé le style de l'époque pour pouvoir raconter la vie des paysans, un peu idéalisée pour que ça passe, mais de toute façon, plus réelle que ce qu'on écrivait sur eux à ce moment là.
qui était grosso modo, celui de la comtesse de Ségur et des pauvres à qui ces dames faisaient la charité.