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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, novembre 22, 2007

Ces petites phrases épatantes sur le blog des libraires de « Litote en tête » : http://litoteentete.blogspot.com
« Notre première cliente de la journée avait 97 ans aujourd'hui.Elle cherchait un guide des maisons de retraite pour plus tard. »
Sur le blog d’Eric Chevillard
http://l-autofictif.over-blog.com/
« Dans quelques semaines, les petits retraités n’auront plus le droit de fumer leur clope au comptoir. Ils ne mourront donc pas d’un cancer du poumon, mais de tout l’ennui soudain revenu d’une vie laborieuse qui fut si avare en plaisirs. »
Pendant les années de mon entrée en jeunesse, j’avais demandé, pour simplifier le choix des cadeaux que la famille me faisait aux dates consacrées, que ce soient des couverts d’un service de Cristofle (ce qui me permet d’être une célibataire avec un embryon d’argenterie) puis quand j’ai réalisé ce qu’était un prix (d’autant que j’avais bien entendu choisi le modèle le plus cher), des assiettes et objets en faïence décorés d’oiseaux. Chaque assiette (il y a longtemps que l’habitude s’est perdue) étant pour moi une petite histoire.
Mais depuis mon arrivée ici, comme j’ai continué, avec ma désinvolture appliquée, à les installer en équilibre devant des livres, la rencontre avec la dureté du carrelage a eu raison de la plupart. Des dernières mortes j’ai gardé des tessons. Et il m’en reste dix, je crois.
Petit frère, qui est un vrai frère, pour les remplacer sans risque vient de m’envoyer quelques photos prises en mon honneur lors d’une exposition.

Je crois me souvenir que c’est François Bon sur le tiers livre qui a signalé, dans la collection Folio à 2 euros, le livre de Stéphane Audeguy « petit éloge de la douceur », et je vois que je ne suis pas seule à l’avoir suivi, en souvenir du plaisir pris à la « théorie des nuages » (et dans l’attente de lire « fils unique ») puisque je l’ai retrouvé sur plusieurs blogs
« La douceur est vouée à une irrémédiable minorité : ce charme est son secret. C’est précisément pourquoi, il me semble, toutes sortes de forces politiques, sociales, morales s’acharnent à la falsifier. Toute force réactive hait la douceur et cherche à la remplacer par d’odieux simulacres : la mièvrerie, la niaiserie, l’infantilisme, le consensus.
Je propose d’appeler ici douceur l’ensemble des puissances d’une existence libre ; définition générale, mais non vague, si l’on veut bien y réfléchir
».
Et dans les notules qui suivent, il s’y emploie assez bien. Plaisir, parfois agacement d’où débat intérieur avec l’auteur, dans lequel je suis très agréablement favorisée, deux ou trois moment d’ennui, en général acquiescement agréable ou pure délectation légère. Un peu de polémique, de la gravité, de la légèreté, une pincée de politique au sens plein, de la sensualité. Je retiens, en mineur, la fin de Dolci, effleurant la cuisine italienne «Cette cuisine matriarcale, la plus douce du monde peut-être, n’offre guère à la dent de résistance. Mais dans le fondant de la pâte et de ses sauces, dans le velouté du minestrone, dans la variété des crèmes glacées, le parfum des huiles d’olive, que de raffinements simples ! » pour aller avec mes assiettes.

Ceci dit, je ne sais pas mais j’avais cru comprendre qu’il y avait eu une grève et des défilés le 20, mais n’ayant entendu aucune allusion me confortant dans cette impression sur France Inter ou France Culture le 21, je suppose que je m’étais trompée.
Et suis partie dans la nuit et un reste de pluie vers le théâtre du Chêne noir et « Tailleur pour dame » - une grande envie de m’amuser, un décor assez laid mais avec les portes requises, des costumes graphiques et réussis, des acteurs laissant passer, sans lourdeur, la profonde vulgarité des personnages, d’autant plus nettement pendant le premier acte que le rythme n’était pas tout à fait atteint et la drôlerie plus devinée que réelle, et puis c’est venu, la salle avec, comme toujours chez Gelas, une belle proportion d’adolescents, était ravie et je me suis en effet amusée, agréablement.

11 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Tu es courageuse: je ne me décide pas a partir la nuit puisque je me sens trop fatiguée, pourtant je me dis souvent "cette fois... j'irai"

marie.l a dit…

allez ! je vais tenter d'en faire autant (m'amuser) ; il n'y a aucune raison de ne pas essayer... tiens une idée : changer de look ?? futile peut être mais utile parfois !
Bonne journée Brig et merci pour tes mots ;)

OLIVIER a dit…

Oh ! Cristofle ! ce magasin est magique, ils font de très belles choses comme tes assiettes !
Douceur : que j'aime ce mot, que j'aime l'être, que j'aime le lire ici.
Heureux que tu te sois amusée au théâtre.
A plus,
OLIVIER

Anonyme a dit…

pour mes 15 ans ma mère m'avait offert un service à thé au décor de petits oiseaux !
je l'ai perdu lors d'un de mes nombreux déménagements ::-(

Anonyme a dit…

Brigetoun,
Tu me donnes envie de manger de la douceur dans tes belles assiettes

Anonyme a dit…

Il est bon de s'amuser, de rire, tout simplement. C'est le sel de la vie...

Sur le collage de photos, il est magnifique.

Quant aux "vieux" qui plutôt que de mourir d'un cancer pourront mourir d'ennui, c'est tout à fait exact. N'aimant pas la chasse aux fumeurs, j'aurais préféré des mécanismes moins contraignants.

Maurice Béjart est mort, sans doute pas d'ennui, et je suis très triste.

Anonyme a dit…

Il n'y a plus de Moustiers ?

Brigetoun a dit…

boie à sel, des coupelles, des tessons

Anonyme a dit…

Que les petites vielles ne fument pas leur clope au comptoir c'est pas grave, mais certaines devront s'acquiter d'une redevance TV...pour payer les 140 % de ralonge de Sarko.

Anonyme a dit…

En réponse à ton com chez moi : salade pamplemousses + avocats + crabe
Gratin poireaux/saumon, fruits de mer
Marrons grillés au feu de bois.
Bonne nuit.

Anonyme a dit…

une vie avare en plaisirs, quelle tristesse!