Deux heures avec Bruegel (et l’assistance et la conférencière m’étaient enfin sympathiques) et la marche était devenue simple ; il nous avait quittés, et les nuages arrivaient. Comme je m’obstinais à me sentir stupidement flageolante, le regard de cet homme, penché depuis si longtemps à la plus haute fenêtre, m’a redressée, mais j’ai pourtant suivi le plus court chemin vers ma cuisine, sans faire un détour pour aller chercher les livres qui doivent m’attendre.
Le contenu de mon crâne que le vent a malmené a-t-il retrouvé sa place ? j’en doutais dans le creux de la journée.
Le soir, la Traviata à l’opéra - Costumes : années 40 – décor : le Lutétia – goût parfait. Cette musique merveilleuse et l’orchestre tout bon et discret (mais vraiment bon) dirigé par l’élégant Vincent Barthe - avec sa taille mesurée, mais son joli équilibre, le chœur de l’opéra - une bonne mise en scène, même si parfois le naturel des choristes n’était pas totalement naturel.
Un Alfredo (Yikun Chung) que j’ai entendu critiquer, mais qui m’a plu, manquant juste un peu de ce que dans mon piteux vocabulaire je nommerais « abricot », mais juste un peu pour être vraiment très bon - acteur gauche ou mal servi.
Une Violetta (Inva Mula) que j’ai mis un acte à apprécier vraiment, jugeant qu’elle se tirait mieux des « airs » que de l’ensemble de son chant, lui trouvant au début (dans mon déficient petit goût personnel) une voix un peu métallique dans les graves, mais que j’ai appréciée de plus en plus, jusqu’au dernier acte qu’elle a parfaitement, pour moi, joué et chanté.
D’assez bons seconds rôles dont Mario Giossi, surtout pour son timbre, dans Germont, et la musique « divine » de Verdi.
Et j’ai rencontré un autre écolier, aussi chenu que moi, qui m’a refilé les devoirs pour le prochain cours d’italien.
Un Alfredo (Yikun Chung) que j’ai entendu critiquer, mais qui m’a plu, manquant juste un peu de ce que dans mon piteux vocabulaire je nommerais « abricot », mais juste un peu pour être vraiment très bon - acteur gauche ou mal servi.
Une Violetta (Inva Mula) que j’ai mis un acte à apprécier vraiment, jugeant qu’elle se tirait mieux des « airs » que de l’ensemble de son chant, lui trouvant au début (dans mon déficient petit goût personnel) une voix un peu métallique dans les graves, mais que j’ai appréciée de plus en plus, jusqu’au dernier acte qu’elle a parfaitement, pour moi, joué et chanté.
D’assez bons seconds rôles dont Mario Giossi, surtout pour son timbre, dans Germont, et la musique « divine » de Verdi.
Et j’ai rencontré un autre écolier, aussi chenu que moi, qui m’a refilé les devoirs pour le prochain cours d’italien.
9 commentaires:
à jusqu'au 5 décembre, pour revenir te laisser un commentaire, pour encore lire tes beaux mots d'ici, pour satisfaire mon besoin de de photos originales, pour savoir si le contenu de ton crâne a retrouvé sa place, ce qui doit déjà être le cas puisque ton billet d'aujourd'hui me le prouve bien !!!
A bientôt Brig, porte-toi bien !
La Traviata que je rêve de voir à l'Opéra de Marseille...à quand sa prochaine programmation? Porte-toi bien Brig!
Tu racontes tellement que j'ai l'impresseion d'avoir passé la journée avec toi...tout y est, les sons , les couleurs.
La nuit t'a rendu forte et le vent n'a plus d'emprise sur toi, tant mieux.... il ne peut emporter que les feuilles..
bonne soirée Brigetoun
J'aime beaucoup le trait, à la fois précis, sec et détaillé, de Bruegel... J'aime la Traviata, et je te fais une entière confiance quant à la version de Barthe, dont j'avais entendu beaucoup de bien, mais à laquelle je n'ai jamais eu le plaisir d'assister...
Quelle journée!!
tu t'étonnes ensuite d'avoir des maux de tête?
(les miennes sont beaucoup plus banales!):-)
De Bruegel � la Traviata : beau m�lange des genres. Mais ce n'est pas bien pour autant, de s�cher les cours d'italien !
Bonsoir Brightoun, comme je reverrai bien la Traviata.. Verdi mon idole, la musique qui me prend à la gorge..Personnellement j'aime beaucoup la voix de Y.Chung.? mais dans ce domaine nous avons tous des perceptions différentes de la voix.. Je crois bien que dans ma vieille discothèque, que je n'écoute plus parce que je n'ai plus rien pour écouter.. et Verdi est là avec tous les autres.. attendant le jour où à nouveau ils retentiront dans la maison...que de coffrets de 33 tours sont amoncelés de tous les opéras..que j'aime..
Tu as eu beaucoup de chance.
Je t'embrasse
chantal
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