Matinée entre doux et froid, les pierres et moi nous passions d’un sentiment de misère au ronronnement de quiétude quand nous touchaient la lumière et sa tiédeur. Toujours Le Caravage -deux heures pour six tableaux et, oubliant ma répulsion pour tout ce qui est voyage organisé, je regrette maintenant réellement de ne pouvoir participer au voyage prévu à Rome en avril – cette ville où j’ai aimé marcher - regarder avec cette jeune femme un tableau et nos discours sur lui, et même de nos éventuels désaccords se faire une richesse - et les sept ou huit personnes inscrites actuellement me sont amicales. Mais je crains trop d’être un poids mort.

Rencontré en rentrant un des deux étranges personnages de l’autre nuit, qui a trouvé des ailes et s’est mis en position pour accueillir la fin de l’année. Je me demande où s’est installé l’autre.

Avec mes pâtes, lecture du dernier numéro du journal de « Plan » http://www.planfrance.org.) – l’association est chargée d’une campagne pour la déclaration des naissances notamment des filles, première étape pour améliorer leur sort. Je retrouve une partie des textes, sur un site ouvert à cette occasion http://www/droitsdesfilles.org :

On estime à 100 millions (dont 80 millions en Chine et en Inde) le nombre de filles « manquantes » à cause de l’avortement, de l’infanticide, de l’abandon ou encore de mauvais traitements. Chiffre extrait d’un rapport d’un groupe de travail sur les filles, produit en 2007 par un comité d’ONG basé à Genève et qui travaille sur le statut des femmes. Il inclue les cas de foeticide et d’infanticides, y compris les cas d’abandon et de manque de soins.
En Asie du sud-est, de l’ouest et en Chine, la proportion est d’environ de 94 femmes pour 100 hommes. Le taux de naissance a même atteint 133 garçons pour 100 filles dans certaines provinces chinoises. Si cela continue ainsi, entre 2015 et 2030, 25 millions de Chinois n’auront aucune chance de trouver une épouse. La situation est similaire à New Dehli, en Uttar Pradesh, au Rajasthan, dans le Bihar, le Punjab et l’Haryana en Inde. Ces deux grands pays sont rejoints par le Pakistan, le Bangladesh, Taïwan, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Vietnam et certains pays du Caucase (l’Azerbaïdjan, la Georgie, l’Arménie) où l’on pratique aussi le foeticide féminin.
Etant donné que ces pays représentent près de la moitié de la population mondiale (3 milliards sur les 6 milliards et demi d’habitants que compte la planète), le meurtre des filles signifie moins de femmes et de mères pour les générations à venir. Cela signifie une décélération rapide de la croissance démographique et surtout un déséquilibre accru de la population mondiale entre hommes et femmes.
Le manque de filles a pour conséquence l’augmentation du trafic de filles et de femmes, tant au niveau transfrontalier qu’à l’intérieur des communautés. Les filles sont considérées comme des marchandises rares. Le nombre de mariages forcés est également en forte augmentation. Dans certains cas, des jeunes femmes sont contraintes d’épouser plusieurs hommes dont elles deviennent la propriété

Et « La majorité (54%) des 121 millions d’enfants qui ne vont actuellement pas à l’école primaire sont des filles… Dans les pays en voie de développement, il y a environ 57 millions de jeunes hommes et 96 millions de jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans qui ne savent ni lire, ni écrire.
On estime à 7,3 millions le nombre de jeunes femmes vivant avec le virus du VIH/SIDA, comparé à 4,5 millions pour les jeunes hommes. En Afrique subsaharienne, les deux-tiers des jeunes âgés de 15 à 19 ans et récemment contaminés sont de sexe féminin.
Les jeunes femmes et les adolescentes sont particulièrement exposées aux violences sexuelles. Environ 50% des agressions sexuelles du monde entier concernent les filles âgées de moins de 15 ans…. »
Il y a sur le site un petit quiz http://www.droitsdesfilles.fr/page.php?p=quizz