Ais-je payé mon xème acte manqué samedi envers le PS (sur la lisière suis de plus en plus) ? j’ai passé la journée dans l’impression d’être emportée sur un bateau qui tombait dans des creux. Pourtant j’avais été saluée gaiment par ces trois dames, mais ma démarche était aussi dansante que celle d’un ours, et d’un ours affaibli par un abus d’hydromel (non coupable j’en étais restée au café). Se font plus charmantes, consensuelles, que leurs sœurs ainées en cachant leurs jambes maigrelettes et tourmentées, et leur rouge étaient un petit éclair dans le vent frais. Je me laisse avec plaisir influencer pour mes lectures, au moins en partie, par les blogs pour une très faible part de ce que j’y trouve et qui me tente, car il faut que cette envie résiste à mes poussées d’économie, à mon inconfort quand je lis un livre autre qu’en format de poche, aux envies qui me viennent tout de suite après. Et parfois je suis déçue, le livre n’étant pas pour moi, ou pas à ce moment là – et de temps en temps je tombe ainsi sur le livre qu’il me fallait, ou que je me mets à trouver pour moi parce qu’il est important. Et c’est ce qui vient de m’arriver avec « un libre blanc » de Philippe Vasset. http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article955
en fait l’aventure qui est racontée est, je crois, l’aventure de la construction d’un livre, ou de livres, dont il reste ce récit ; et en même temps cela concerne les cartes, leur rapport au réel, l’exclusion, ce qui est repoussé aux marges de la ville, la survie, la façon dont les « zones blanches « (et ce qu’elles sont qui est divers entre zones vides, ou secrètes, ou emplies d’éléments trop infimes pour être reportés) rongent la ville et sont rongées par elle. Enfin je ne sais ce que c’est, je sais que je l’ai lu samedi soir, à la fois d’une traite, et avec des petits suspens en digestion, et que je suis contente de l’avoir lu.
Berlol http://www.berlol.net/dotclear/index.php/2007/11/12 , après des citations, dit
« Il faudrait citer encore et encore, tellement c'est intéressant et pertinent. Mais cela reviendrait... à publier le livre en ligne » et c’est exactement ce que je pensais. Tout de même quelques passages, peu représentatifs mais notés, un peu en marge
« Plutôt que de surcharger le dessin et d’en rompre les proportions avec des symboles compliqués, les cartographes laissent parfois certaines zones vierges. »
« A peine entamée, mon expédition s’éloignait du chemin tracé : en lieu et place des mystères espérés, je ne trouvais qu’une misère odieuse et anachronique, un bidonville caché aux portes de Paris. »
« .. d’abord je ne voyais rien, j’avançais dans les ronces et les hautes herbes, puis, d’un coup, je me tenais devant l’entrée d’une tente ou butais contre une cloison de tôle (les abris paraissaient toujours vides) »
« J’écrivais comme on shoote dans des boites de conserve, lançant des phrases contre tout ce qui apparaissait. Je notais les trajectoires (glissement à gauche/craquement à droite) et ce qui fuyait à l’extrême limite de la vision (éclats, ombre, couleur) »
« C’était dans des endroits où la réalité excéderait le texte que je voulais me tenir le plus longtemps possible, regardant les phrases gigoter en tous sens comme des poissons fraîchement capturés »
« .. il fallait sans cesse rabattre le texte sur l’espace nu, sans direction, et empêcher la chaîne du récit de se refermer, la laissant battre contre le flanc des choses. Mon texte devait rester incomplet, parcellaire… »
en fait l’aventure qui est racontée est, je crois, l’aventure de la construction d’un livre, ou de livres, dont il reste ce récit ; et en même temps cela concerne les cartes, leur rapport au réel, l’exclusion, ce qui est repoussé aux marges de la ville, la survie, la façon dont les « zones blanches « (et ce qu’elles sont qui est divers entre zones vides, ou secrètes, ou emplies d’éléments trop infimes pour être reportés) rongent la ville et sont rongées par elle. Enfin je ne sais ce que c’est, je sais que je l’ai lu samedi soir, à la fois d’une traite, et avec des petits suspens en digestion, et que je suis contente de l’avoir lu.
Berlol http://www.berlol.net/dotclear/index.php/2007/11/12 , après des citations, dit
« Il faudrait citer encore et encore, tellement c'est intéressant et pertinent. Mais cela reviendrait... à publier le livre en ligne » et c’est exactement ce que je pensais. Tout de même quelques passages, peu représentatifs mais notés, un peu en marge
« Plutôt que de surcharger le dessin et d’en rompre les proportions avec des symboles compliqués, les cartographes laissent parfois certaines zones vierges. »
« A peine entamée, mon expédition s’éloignait du chemin tracé : en lieu et place des mystères espérés, je ne trouvais qu’une misère odieuse et anachronique, un bidonville caché aux portes de Paris. »
« .. d’abord je ne voyais rien, j’avançais dans les ronces et les hautes herbes, puis, d’un coup, je me tenais devant l’entrée d’une tente ou butais contre une cloison de tôle (les abris paraissaient toujours vides) »
« J’écrivais comme on shoote dans des boites de conserve, lançant des phrases contre tout ce qui apparaissait. Je notais les trajectoires (glissement à gauche/craquement à droite) et ce qui fuyait à l’extrême limite de la vision (éclats, ombre, couleur) »
« C’était dans des endroits où la réalité excéderait le texte que je voulais me tenir le plus longtemps possible, regardant les phrases gigoter en tous sens comme des poissons fraîchement capturés »
« .. il fallait sans cesse rabattre le texte sur l’espace nu, sans direction, et empêcher la chaîne du récit de se refermer, la laissant battre contre le flanc des choses. Mon texte devait rester incomplet, parcellaire… »
Pour Vasset, des liens qui (sauf lignes de fuite) me viennent de François Bon
http://remue.net/spip.php?article2420
http://bailly.blogs.com/pro/2007/08/philippe-vasset.html
http://blog.lignesdefuite.fr/post/2007/09/04/dans-toutes-les-directions
et aussi par Google : http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/09/23/un-livre-blanc-de-philippe-vasset - http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/09/23/un-livre-blanc-de-philippe-vasset -
http://www.culture-cafe.net/tag/Philippe+Vasset - http://ingirum.blogspirit.com/tag/Philippe+Vasset -
http://www.hachette.com/mini-sites/rentree-litteraire-2007/fayard/vasset.html bien sur et http://doelan.blogspirit.com/archive/2007/10/23/cr10-un-livre-blanc-philippe-vasset.html
(j’en reste là – je me demande seulement si mon envie aurait résisté à la recherche sur Google si je l’avais faite avant ma lecture)
Bercé avec Steve Reich, Eötvös, Monk et Haydn le déchiffrage dico en mains du Corriere et de la Republica (proportionnelle, et modèle tournant de plus en plus au contre modèle). Et puis regarder le Testament d’Orphée, pour rester dans le vague, et c’était beau. Cocteau aura réussi un film, mais vraiment.
http://remue.net/spip.php?article2420
http://bailly.blogs.com/pro/2007/08/philippe-vasset.html
http://blog.lignesdefuite.fr/post/2007/09/04/dans-toutes-les-directions
et aussi par Google : http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/09/23/un-livre-blanc-de-philippe-vasset - http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/09/23/un-livre-blanc-de-philippe-vasset -
http://www.culture-cafe.net/tag/Philippe+Vasset - http://ingirum.blogspirit.com/tag/Philippe+Vasset -
http://www.hachette.com/mini-sites/rentree-litteraire-2007/fayard/vasset.html bien sur et http://doelan.blogspirit.com/archive/2007/10/23/cr10-un-livre-blanc-philippe-vasset.html
(j’en reste là – je me demande seulement si mon envie aurait résisté à la recherche sur Google si je l’avais faite avant ma lecture)
Bercé avec Steve Reich, Eötvös, Monk et Haydn le déchiffrage dico en mains du Corriere et de la Republica (proportionnelle, et modèle tournant de plus en plus au contre modèle). Et puis regarder le Testament d’Orphée, pour rester dans le vague, et c’était beau. Cocteau aura réussi un film, mais vraiment.
9 commentaires:
Sacrée liste de lien. Merci.
Bon weekend et bon courage (encore du vent, soupir)
comme mon prédécesseur, mais je ne sais pas si j'aurai le courage de les cliquer tous ces liens, mes pauvres neurones se remettent à peine en marche et se rendent compte qu'il va leur falloir embrayer la surmultipliée pour avancer un peu... J'admire encore et toujours ton éclectisme quant à tes occupations et suis bien nostalgique de l'époque où je m'en approchais un tout petit peu au moins .
Bon début de semaine, Brig !
Chère Brig,
Comme toi, j'aime les livres ! sauf que depuis un moment je ne les lis pas... Manque de motivation pour la lecture et des tas d'autres choses.
Pourquoi toi, tu n'écrirais pas une suite à ma note ?
Ta dernière photo, j'adore ! je te l'emprunte, tu permets...
Bonne semaine !
OLIVIER
ah brigetoun que d'avenues tu ouvres insatiable dévoreuse de livres..
je réclame à mon esprit de faire des heures supplémentaires mais comme il n'est pas payé, il renâcle!!
je retrouve pour ma part la lecure chaque jour, et comme aujourd'hui je suis libre je vais me mettre sur tes liens...bonne journée Brig!
je n'en ai cliqué aucun
je t'ai lu, ça m'a fait du bien.
je fais un effort avec cette rime..pauvre je te l'accorde.
Une belle pluie de liens, pour des lectures, comme d'habitude avec toi, de très haute qualité, et dont je partage, pour l'essentiel, le goût...
Très amusantes, ces trois petites dames.
Quant aux actes manqués concernant le PS, peut-être as-tu quelque excuse, quand même. Je pense qu'à force d'entendre et de lire les propos de gens comme Manu Valls ou Ségolène Royal, ton cerveau a dû croire bon de t'économiser tant d'efforts pour pas grand chose...
j'aime bien les phrases qui gigotent dans tous les sens comme des poissons fraichement capturés.
c'est vivant, tant de livres actuels (ou non d'ailleurs) sont morts, tristes, figés, sans souffle ni élan
Juste : Bonne nuit Brigetoun.
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