Ciel bleu – air d’une douceur presqu’indécente – échanges amicaux - m’en suis allée aux Halles pour la première fois depuis les jours précédant Noël. Grace à moi et à quelques égarés, nos amis commerçants n’étaient pas tout à fait seuls. Les plaisanteries s’échangeaient de stands à stands ; ils se rendaient visite, et nous refaisions le monde, à distance prudente de la politique. Place de l’horloge on finit de démonter les cabanes et quand, en descendant, Brigetoun baudet s’est arrêtée un instant pour déposer sa charge, la pierre lui a gentiment fait signe.
Un peu de ménage dansoté, et en réponse au thème des impromptus littéraires .
http://impromptus.fr/dotclear (texte s’achevant par « Il doit bien y avoir quelqu'un quelque part qui sait ça ») une bluette très bluette en bien être paresseux :
http://impromptus.fr/dotclear (texte s’achevant par « Il doit bien y avoir quelqu'un quelque part qui sait ça ») une bluette très bluette en bien être paresseux :
Dans un monde et des temps agités et innocents.
Dans le pré sous la maison les cousins jouent, et comme leurs pères l’ont faite, et la font un peu encore, ils jouent à la guerre, du moins les plus grands – les petits se prennent dans les trajectoires, voudraient jouer et sont nommés pages, ou larmoient et les grandes les mouchent.
Il y a deux frères, et il y a deux sœurs.
Les deux frères sont des guerriers, de fiers chevaliers teneurs de fiefs, et trottinent en hennissant et retenant leurs montures, quand ils ne s’empoignent pas et ils ont de beaux grands noms qui sonnent clair.
L’ainée est une combattante, un peu brouillonne, rendue vulnérable par ses longues tresses que les ennemis empoignent, mais têtue et enflammée, pleine de l’image du bâtard d’Orléans auquel, jalouse, elle veut montrer que l’on peut être fille et fière sans cotte blanche sous la cuirasse, sans étendard brandi, sans voix évoquées ni regard levé au ciel.
Et puis il y a la charmeuse, la douce aux blessés, puisque ces idiots ne veulent pas d’autre jeu. Et elle a tracé un cercle dans la terre du chemin. Elle s’y tient en châtelaine. Elle y reçoit, improvisant des banquets de feuilles et de branches. Et comme le seigneur qu’elle a choisi s’ennuie un peu et veut sortir du cercle, elle l’embrasse sur la joue et lui crie pendant qu’il part en caracolant vers les autres, qui l’attendent et le provoquent
« Chéri ! tu pars à la guerre ? Fais attention… et puis en rentrant n’oublie pas de ramener le pain et de quoi diner ! »
Et la mère qui les regarde du haut de la terrasse se retourne vers un ami.
« Qu’ils ne grandissent pas !. Comment les garder ainsi, et à l’abri ? »
Et lui, l’étourdi, qui a peut être entendu mais peut être pas écouté :
»il doit bien y avoir quelqu’un quelque part qui sait ça »
La livrée Ceccano et ses cyprès n’ont aucun rapport avec ce jardin, mais tant pis...
Dans le pré sous la maison les cousins jouent, et comme leurs pères l’ont faite, et la font un peu encore, ils jouent à la guerre, du moins les plus grands – les petits se prennent dans les trajectoires, voudraient jouer et sont nommés pages, ou larmoient et les grandes les mouchent.
Il y a deux frères, et il y a deux sœurs.
Les deux frères sont des guerriers, de fiers chevaliers teneurs de fiefs, et trottinent en hennissant et retenant leurs montures, quand ils ne s’empoignent pas et ils ont de beaux grands noms qui sonnent clair.
L’ainée est une combattante, un peu brouillonne, rendue vulnérable par ses longues tresses que les ennemis empoignent, mais têtue et enflammée, pleine de l’image du bâtard d’Orléans auquel, jalouse, elle veut montrer que l’on peut être fille et fière sans cotte blanche sous la cuirasse, sans étendard brandi, sans voix évoquées ni regard levé au ciel.
Et puis il y a la charmeuse, la douce aux blessés, puisque ces idiots ne veulent pas d’autre jeu. Et elle a tracé un cercle dans la terre du chemin. Elle s’y tient en châtelaine. Elle y reçoit, improvisant des banquets de feuilles et de branches. Et comme le seigneur qu’elle a choisi s’ennuie un peu et veut sortir du cercle, elle l’embrasse sur la joue et lui crie pendant qu’il part en caracolant vers les autres, qui l’attendent et le provoquent
« Chéri ! tu pars à la guerre ? Fais attention… et puis en rentrant n’oublie pas de ramener le pain et de quoi diner ! »
Et la mère qui les regarde du haut de la terrasse se retourne vers un ami.
« Qu’ils ne grandissent pas !. Comment les garder ainsi, et à l’abri ? »
Et lui, l’étourdi, qui a peut être entendu mais peut être pas écouté :
»il doit bien y avoir quelqu’un quelque part qui sait ça »
La livrée Ceccano et ses cyprès n’ont aucun rapport avec ce jardin, mais tant pis...
15 commentaires:
J'aimerais bien aller flâner à vos Halles de temps à autre.
Bonne journée.
et il y a ceux qui font semblant d'écouter et n'entendent de toutes façons rien ! jamais rien ! doux leurres de la communication ! Que ta journée soit aussi belle que possible Brig !
Comment résister à ta région avec un ciel aussi bleu et une pierre aussi accueillante ?
Dans ton texte j'ai beaucoup aimé :"chéri tu pars à la guerre, fais attention...et n'oublie pas de ramener le pain et de quoi dîner !"...
Ton ciel bleu est bien tentant. Ici, tout est gris. Mais ce gris n'est pas tristesse. Il est beau à voir aussi, doux car régénérateur des plantes à venir se gavant d'un humus qui sent si bon. Aimer tout ce que nous donne la Nature apaise les coeurs et les sens meurtris.
Les fins de marché m'ont toujours attirées : les interpellatins croisées dans la bonne humeur, oui, c'est tout à fait ça !
Les enfants grandissent, on dit même qu'ils mûrissent. Et les fruits tomberont de la branche dans les mains de ceux qui les attendent... pour les envoyer où ? Au travail contraint ? Voire... à la guerre ? Avec ce qu'on a comme "guide suprême" ls sont mal barrés nos poussins... Aidons-les... oui, mais comment ?
Bonne journée malgré tout, c'est à notre portée avec un peu de rêvasserie bienvenue.
Mal réveillée d'où les fautes : "attirée" et "interpellations", enfin, "ils".
Désolée, ça y est je suis réveillée, après une nuit écourtée par les ennuis de santé il faut reprendre pied, voilà, c'est fait !
J'arrive tard. Mais je peux voir un ciel bleu, c'est bien. Aujourd'hui, c'est trés gris...
Bonne journée
Chéri ! tu pars à la guerre ? Fais attention… et puis en rentrant n’oublie pas de ramener le pain et de quoi diner ! » ça c'est le genre d'humour qui me fait rire..ceci dit la vie est belle ! ! !
que la guerre est jolie à travers des yeux d'enfant et de ceux qui partirent la fleur au fusil!!!
aveu : c'est presque vrai, ou du moins cela a fait partie de la légende familiale
C'est dramatique, au contraire ! Jour après jour, nous voici contraints, tous, en nombre, à admirer le style absolument admirable de la prose et des vers de Brigetoun, sans jamais pouvoir, ou devoir, poser un bémol ! Et il est vrai qu'aujourd'hui, Brigetoun est comme dans ses très bons jours : absolument délicieuse et géniale.
Et on aime ça !
ah ouai ?
Charmante chevauchée johannique ou non. Malheureusement que la guerre ne reste pas un jeu: trop s'y prennent au sérieux et restent bien à l'abri. Toujours les mêmes, d'ailleurs.
Merci pour ton gentil commentaire par blog Guessien interposé.(Le lien des commentaires sur la fiac est renoué)et le tien est dans "mes favoris".Je profite de l'occasion pour te souhaiter une belle et heureuse année 2008...faisons confiance aux pierres qui possèdent la sagesse des anciens...!!! ;-)
Amicalement
Ici aussi, la chevalerie fait son apparition... La dame de ta tour est fort mignonne je dois dire. Je ris encore à la combattante et à la description que tu nous en fait. Bonne soirée Brig.
Contente de voir que tu as reprise tes randonnées, ma belle Briget, la photo avec le beau message, très original.
J'ai bien aimé lire le texte à la fin de ton post.
Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
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