Des rencontres ces jours ci : les alliances, réponses entre pierre et plantes qui sont une des jolies marques de notre ville, très ville mais nourrie de sa campagne.
L’élan en écho du cyprès et de l’avant-corps, se hissant, comme prenant appui l’un sur l’autre, vers le ciel un peu triste ce jour là – l’abondance échevelée et anarchique prenant possession du sage dix-huitième – et ma préférée la dentelle toute de discrétion qui répond allusivement aux courbes des ferronneries.

Sortie juste pour voir le ciel redevenu bleu et puis la mer, par le Rhône ou sur des ailes irréelles est remontée jusqu’à moi, en remugles au fond de la gorge, en vacance, calme, comme de longues successions de lames, si longues, si lentes qu’elles semblent immobilité, et m’a emportée dans un vide plutôt agréable, je crois.

Et au moment où la sirène de remorqueur de mon mobile m’a amené un peu de Toulon, j’ai posé sur une chaise le « lointain intérieur » de Michaux
« Je mets une pomme sur ma table. Puis je me mets dans cette pomme. Quelle tranquillité !
Ça a l’air simple. Pourtant il y a vingt ans que j’essayais ; et je n’eusse pas réussi, voulant commencer par là. Pourquoi pas ? Je me serais cru humilié peut-être, vu sa petite taille et sa vie opaque et lente. »