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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, février 04, 2008

Micheline (http://micheline84.blogspot.com) parlait, en commentaire, de notre vie dans le virtuel, et c’était assez cela, au mieux, ces temps-ci, où je retrouvais, outre ma carcasse à limites, mon vieux désintérêt pour la vie. Faut croire tout de même qu’en fait elle et moi sont comme cette grille végétale accrochée, ancrée dans cette façade plus noble que je ne saurais l’être, plus ostensiblement décrépite que je ne le suis. Mais ne me déplairait pas d’avoir la grâce avec laquelle la plante danse sur la pierre, feston roux en écho aux grilles, jetée avec l’énergie conquérante qu’aurait l’écharpe d’un sportif des années 30.
N’importe quoi. En tout cas, je fonctionne un peu mieux, et l’intérêt, profond, attentif, est revenu samedi soir devant les quelques pages des « forges de Syam » de Bergounioux. J’ai la chance d’avoir si peu lu les écrivains contemporains (et même ceux du début de l’autre siècle, le notre) que je me trouve devant un trésor de découvertes à faire, avec en outre l’avantage de passer après la décantation.
Et là, le plaisir de cette langue précise, amenée par lui à l’énonciation parfaite et donc apparemment simple et évidente, est arrivée dès le début.

« La route sinue entre d’abruptes parois de roche claire qui tire, avec l’éloignement sur le bleu. Il faut faire attention. La chaussée est étroite. Une rivière, en contrebas, dont elle épouse le tracé, accroche des reflets, répand la lumière entre les arbres ».
Et, avant l’évocation des forges, de leur histoire, et de ce qu’elles conservent de la « fabrique » rurale de la fin du 18ème, déjà, pour l’accès, cette notation sur la permanence dans le tracé du pont et de la route, d’un autre temps, d’une autre logique.

« Oui, d’avant l’automobile, le béton précontraint, la vitesse. C’est à l’homme qui marche, au pas traînant des bœufs que songeaient ceux qui taillèrent soigneusement les moellons de calcaire et ne virent pas d’inconvénient à modifier l’axe du pont à mi-longueur ».
Il y a, en quelques pages, un cours sur la fonderie, le laminage, etc.. . la sensation (ou du moins on le croit) de l’effort de l’homme, avec un hommage en passant à François Bon, et le sauvetage grâce aux petites séries spécialisées, pour des industries « de pointe » par Jean-Pierre Boulet. Et c’est sur le site des forges
http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/syam/index.htm que j’ai trouvé les photos. Mais j’avoue que mon intérêt pour cette histoire, qui pourtant a tout pour me passionner, tient surtout à sa mise en mots par Bergounioux.
Et à propos de commentaire et de photos, j’ai reçu la manne promise par le Faucon, et je me demande pourquoi je ne suis pas à Uzès (enfin presque). La ville est belle, et le photographe a trouvé des verticales vertigineuses, de longues courbes déformées par la perspective, les voutes surbaissées des arceaux, pour cheminer à l’ombre et au sec. Je me les garde, pour me raconter peut-être des histoires, ici. Pour le moment, simplement, une des deux de Pouzillhac, pour ce surgissement, et ma comparaison instinctive, en ouvrant la photo, avec les petites villes (mais il manque le relief) de Toscane ou d’Ombrie. Nos 13ème et 14ème sont de même civilisation – mais le clocher ne va pas.

7 commentaires:

marie.l a dit…

j'espère à demain brig ! que ta journée soit bonne

Rosie a dit…

Tant mieux, si ton intérêt pour tes lectures est revenu et ton intérêt tout court.

C'est bon de te lire ainsi.

Bon lundi et bisous xxxx

Anonyme a dit…

Ta deuxième photo donne le vertige, tu fais de l'ULM maintenant, je comprends que ta forme soit revenue.
Merci pour ton com ce matin.

tanette a dit…

La fonderie et le laminage : des travaux bien pénibles pour l'homme, surtout à cette époque-là.
Uzès et son duché : combien de photos j'ai pu y faire au cours des années où Valérie y habitait ! Je suppose que celles que tu as reçues vont t'inspirer de belles histoires que j'espère tu nous partageras....
Merci pour ton comm ce matin.

Anonyme a dit…

Là où tu parles de "carcasse" j'aurai parlé plutôt de "temple", par respect à cet héritage précieux de la VIE et de nos ancêtres. Le poids des mots. Sur ce petit bémol je te souhaite une excellente semaine qui te soit plus ensoleillée mentalement afin de faire rayonner encore plus ton temple intérieur. Amitiés.

OLIVIER a dit…

C'est le 15 de France qui t'a mis en forme ? ;)
Très intéressant ta note.
Que ta forme continue toute la semaine ma chère Brig !
Je t'embrasse,
OLIVIER

Unknown a dit…

Oulala, j'ai un de ces retards de lectures à rattraper, moi !
A tout de suite !