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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 29, 2008

Matinée sage – ménage sérieux - repassage – assise sur ma fierté, j’ai téléphoné et obtenu une voiture (en me faisant morigéner) pour la Lozère mi-avril, mais sans doute pas le plaisir de faire la cuisine en échange d’une rencontre entre soeurs et d’une voiture pour essayer de dénicher un rayonnage pas trop encombrant pour les terres, dont je ne sais vraiment que faire - proximité moins grande que ne le dit la carte.
Encore mes deux dernières nées, préparées pour être emportées à l’atelier - mais finalement, je me suis contentée des photos qui ont eu droit à un regard vaguement indulgent
















Ambiance moins agréable parce que je n’obtenais rien, ou Brigetoun coincée parce qu’elle s’incorporait mal. Pas grave comme disent les jeunes, simplement j’espère que cela ne relève pas de ce très laid sentiment : envie devant les belles réalisations des autres.
La terre jaune, gentiment humectée en m’attendant, était encore un peu trop molle et la presque grosse tête, que j’aime bien malgré son petit air batracien écrasait avec constance le cou. Mise en attente pour lui gommer un peu le nez, agrandir un peu le crane pour y loger ce qu’elle voudra, et, de cache-col en cache-nez, lui monter un cou.










La terre blanche, elle, était dure comme de la pierre, ou presque – en un quart d’heure ou plus de malaxage au dessus de mon énergie normale, ai pu créer une vague silhouette, que j’ai eu le malheur d’évider tout en l’assouplissant. D’où menace d’effondrement. Exaspérée, en rentrant, au lieu de me changer pour aller voir un spectacle à partir du « dernier jour à mort d’un condamné » d’Hugo, je lui ai appliqué la même solution qu’à moi l’autre jour et, effondré, s’est assis, moins dignement. Peut-être exploitable, si j’arrive à le faire sans esquinter la tête trop proche.












Et comme je me sentais à peu près aussi fraiche que la maison qui me faisait face pendant que j’attendais un taxi, plus tôt, pour me rapatrier avec ces deux créatures et surtout les provisions de terre, après nettoyage des tablier, chiffons, couteaux, outils et mise sous plastique, par terre dans un coin, des ébauches, ai massé mes reins et me suis allongée. Voilà, voilà.
Incapable, même de lire.
Mais, quand la nuit a été bien installée, repris "où que je sois encore" d'Arnaud Maïsetti à :
"Nous ne savons pas grand chose au juste. Nous savons que le jour est grand ouvert derrière nous et qu'il a laissé passer la nuit entre ses côtes mais quand nous levons la tête c'est un ciel sans soleil qui nous dévisage et s'écroule sur la terre mourant de faim et lançant des cris en cascade sur toute la surface et en heurtant nod oreilles ces cris dégringolent jusque sur le sol et sur les pierres où nous sommes allongés car nous ne sommes pas des veilleurs de nuit nous sommes des animaux vivant au rythme des saisons et des lumières qui traversent là-haut l'espace mais ici nous avons faim et soif et nous ouvrons la bouche comme pour crier parce que nous ne connaissons pas d'autres langages que la demande et l'espoir..."

8 commentaires:

Muse a dit…

Combien sont justes pour moi ces derniers mots..."demande et espoir!"Mais j'ouvre aussi la bouche pour venir te souhaiter une douce journée Brig!

Anonyme a dit…

Très dur,le travail de la terre. Tes réalisations me plaisent car tes visages ont une âme. Moi j'attends les beaux jours pour m'y remettre: mes doigts souffrent du froid! Bonne journée à toi et bon séjour en Lozère! Arlette

Brigetoun a dit…

deux heures etdemie ce matin, en comptant un peu de nettoyage - suis crevée, mais je suis nettement le cancre de feu l'atelier
plus le temps de lire même les textes de Publie-net ni les amiches, mais je suis têtue et je n'aime pas que la matière me résiste, comme en plus je suis maladroite
vais faire de la cuisine

Anonyme a dit…

C'est si fatiguant la sculpture, tu travailles assise je suppose !

Anonyme a dit…

Il y a des jours, comme cela, où rien ne semble convenable, rien ne semble aller, parce que l'on est fatigué, parce que l'on n'est pas bien.

Mais moi je trouve tes oeuvres (j'insiste sur le mot) très réussies, et je ne vais pas juger celles des autres, mais je pense que tu n'as ni à rougir, ni à pâlir...

tanette a dit…

J'aime bien la position de la silhouette en terre blanche à droite, je doute fort d'arriver à en faire autant. Je veux bien croire que tu sois épuisée, la concentration et le désir de bien faire doivent demander beaucoup d'énergie...même si tu travailles assise.

Brigetoun a dit…

non toujour debout, même si l'ordinateur m'a appris à m'assoir je n'aime pa ça.

Anonyme a dit…

Pourquoi rester debout quand on peut s'asseoir? C'est que ta sculpture semble aplliquer cet aphorisme et s'en porter(!) pas plus mal.