Journée de vote en liberté, mais sans envie d’entreprendre pour autant quoi que ce soit.
Retrouvailles aimables et rapides avec le bureau.

Petite pause dans la lumière, pas si chaude que cela, en repensant à un échange de commentaires juste avant mon départ, en réalisant qu’il me fallait le supprimer, journée électorale oblige.

Toujours tête en l’air, rencontre ailée, plaisir de sa silhouette dans la dentelle des branches sur le ciel, et klaxon outré d’un pauvre automobiliste.

Pour assumer mon coté bobo, en le surpassant, me suis faite touriste et offert pour la première fois depuis mon installation une pause à une terrasse de la place dans la gloire encore fraiche du jour

Et retour dans mes pénates pour une journée entre migrainouille, grattage patient de ma bonne femme, jusqu’à quelques goutes d’eau qui m’ont renvoyée à l’intérieur et à un peu de ménage, et surtout lecture
(un texte sur Publie.net http://www.publie.net Calatayud de Denis Montebello, comme un refrain en spirale, mort, identité, héritage, Martial le poète, entre autres choses plus ou moins parentes, j’ai aimé.)
« Je suis de ces morts qu’on voit danser dans les contes. Dans ces châteaux où l’on donnait des bals et ils ne sont pas forcément en Espagne…..
Ces châteaux, on les trouve aussi bien partout. On les rencontre la nuit dans la forêt….Ils sont, dit-on, l’expression d’un désir. D’un désir impérieux et ce désir vous conduit vers eux. Sans qu’on sache pourquoi. On se retrouve sur ce chemin où l’on se croyait perdu, en train de marcher vers ces châteaux qui brillent. Qui vous attirent avec leur lumière étrange et à la fois familière. Car on a le sentiment d’être déjà passé par là. D’avoir déjà vu ces morts qui dansent… » passage aléatoirement choisi, le texte est plus riche, sous une certaine désinvolture.

Et dans la nuit suis allée jeter des journaux et papiers au rempart et regarder un peu les écrans dans le hall de la mairie pour le premier soir de mon post-militantisme.

Suis repartie alors qu’on en était à un tiers à peu près des résultats, finalement assez serrés, triste surtout finalement de l’échec de la gauche (plus que des personnes) et du renouvellement de Marie-José Roig avec 51,88% des voix.