Les coquillettes que j’avais préparé étaient inutiles les femmes de la liste et du comité de soutien (à quelques exceptions près dont moi) étant capables de faire de la politique dans une joyeuse détermination mais aussi la cuisine avec entrain et talent.
Retour nettement plus en forme, et Avignon m’en était encore plus aimable.
Retour au siège à 18 heures, moment où la lumière se faisait douce caresse, légère décoloration sur les murs
pour prendre mon accréditation pour dimanche - et essayer de ne pas noyer les assesseurs novices (mais avec une pointe de bizutage amical) sous les recommandations - seulement, au bout d’un moment, les histoires de possibles litiges (à vrai dire faciles à régler avec bonne foi, fermeté et humour, et qui dépendent de l’ambiance qui s’installe au début) et les règles se multipliant une migraine est venu s’installer dans mon crane,
et m’en suis partie ; au bout d’une grosse heure, dès que j’ai eu les numéros de téléphone nécessaires, avant que le malaise s’installe, parce que je tiens à être d’attaque, et que moins vertueusement je voulais avoir le temps de me changer pour partir à l’Opéra – pour ce seul jour qui nous est officiellement consacré (heureusement qu’il n’y a pas que l’officiel) nous avions droit à deux jeunes musiciennes et à de la musique de chambre.
Longue robes fluide à fines bretelle, noire pour la brune pianiste Milana Cheenyavka, rouge pour la blonde violoniste Julia Fisher, mélange de Minerve et de Corée pour le Schubert qui commençait le concert.
Un peu déçue au début. La violoniste ou moi pas encore dans le jeu. J’ai trouvé (personnel) que l’allegro moderato de la sonatine de Schubert était un peu heurté, le chant du violon bloqué. Il est arrivé pour l’andante et s’est installé en réponse à celui du piano (plus sensible peut-être). Le menuetto agréable et pour l’allegro j’étais enfin bien en accord avec leur jeu, l’alternance entre entrain spirituel et les passages délicats était assez délicieux.
Suivait la sonate n°3 de Debussy, qui convenait bien mieux à la violoniste que le pauvre Shubert. – allegro vivo : attaque profonde, nourrie, impression que les notes sont grosses d’autres notes, en dessous, presqu’audibles, totale musicalité – intermède : presqu’hésitations, divergences, ruptures, elles étaient en parfait accord ludique puis élégiaque – finale : des emportements, le chant qui s’en dégage, large et lyrique.
Un peu déçue au début. La violoniste ou moi pas encore dans le jeu. J’ai trouvé (personnel) que l’allegro moderato de la sonatine de Schubert était un peu heurté, le chant du violon bloqué. Il est arrivé pour l’andante et s’est installé en réponse à celui du piano (plus sensible peut-être). Le menuetto agréable et pour l’allegro j’étais enfin bien en accord avec leur jeu, l’alternance entre entrain spirituel et les passages délicats était assez délicieux.
Suivait la sonate n°3 de Debussy, qui convenait bien mieux à la violoniste que le pauvre Shubert. – allegro vivo : attaque profonde, nourrie, impression que les notes sont grosses d’autres notes, en dessous, presqu’audibles, totale musicalité – intermède : presqu’hésitations, divergences, ruptures, elles étaient en parfait accord ludique puis élégiaque – finale : des emportements, le chant qui s’en dégage, large et lyrique.
Un entracte pas trop long, j’hésite à partir, fatiguée. Des gens agréables (la salle était presque pleine et d’un beau public attentif).
Je suis tout de même restée pour la première sonate pour violon seul de Bach. Jouée assez délicieusement, peut être avec un peu de romantisme, pas trop, comme j’aurais aimé que soit le Shubert. Elle ployait avec son violon, comme un épi dans le vent, et le son s’élevait et se déployait en toute clarté. Pour le presto final une jolie gaité mélodieuse. Un joli moment.
Mais carcasse s’était réveillé et j’ai abandonné avant la sonate pour violon et piano de Mendelssohn, que je ne crois pas connaître. Dommage.
Mais il me fallait faire un peu de cuisine, je voulais matérialiser mon souvenir et diner rapidement, maintenant que la musique s’est un peu effacée et que la nuit est là ; la journée de dimanche commence tôt et promet d’être passablement fatigante. Velours côtelé et chemisier de belle soie pour le bureau le plus ostensiblement cossu, essayer en douceur de décrocher un rôle actif, par obligation, et surtout pour faire passer plus facilement la journée.
Je suis tout de même restée pour la première sonate pour violon seul de Bach. Jouée assez délicieusement, peut être avec un peu de romantisme, pas trop, comme j’aurais aimé que soit le Shubert. Elle ployait avec son violon, comme un épi dans le vent, et le son s’élevait et se déployait en toute clarté. Pour le presto final une jolie gaité mélodieuse. Un joli moment.
Mais carcasse s’était réveillé et j’ai abandonné avant la sonate pour violon et piano de Mendelssohn, que je ne crois pas connaître. Dommage.
Mais il me fallait faire un peu de cuisine, je voulais matérialiser mon souvenir et diner rapidement, maintenant que la musique s’est un peu effacée et que la nuit est là ; la journée de dimanche commence tôt et promet d’être passablement fatigante. Velours côtelé et chemisier de belle soie pour le bureau le plus ostensiblement cossu, essayer en douceur de décrocher un rôle actif, par obligation, et surtout pour faire passer plus facilement la journée.
7 commentaires:
Et bien tu as passé un beau samedi, ma belle. Journée Internationale de la Femme, belle journée pour nous.
Tu as assisté à un beau concert, Schubert, je l'aime beaucoup, je possède plusieurs CD de lui et je l'écoute pour la détente.
Bonne journée dimanche.
Je te donne un gros bisou.
la journée de la Femme: en espérant que la revendication de ses droits ne sera pas seulement ceux d'une journée de plus occupée de symboles rassurants et fictifs et d'opérations commerciales fructueuses!
la musique : quel admirable contrepoint!
Bravo pour ta 3è photo, tu vois que tu sais faire les mosaïques ! Bonne journée active comme tu le souhaites et sans migraine.
Bonne chance et bon courage aujourd'hui !
Quelle journée hier ! J'aurai aimé être à ce concert car Julia Fischer est non seulement une grande violoniste mais en plus très belle !
Quelle chance !
Vive les FEMMES !
Je t'embrasse,
OLIVIER
Bon dimanche en scrutatrice attentive et bonne chance pour le dépouillement. Quel drôle de mot pour dire la vérité toute nue!
C'est vraiment Avignon comme si j'y étais, je revois les murs et les rues et le Palais des Papes et ce soleil comme il brille seulement chez toi, et je profite de tous les évènements culturels pour lesquels je n'avais pas suffisamment de temps lors de ma première (et seule) visite là-bas.
C'est vraiment sympa de le voir ainsi avec tes yeux, Brige.
La droite bien gauche, la gauche adroite !
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