« On
(Ulysse le très-Grec)
me débarque parce que je pue.
Parce que ma blessure à la jambe n’en
finit pas de pourrir, de puer et d’empuantir
comme une petite charogne au cœur de la conscience grecque. » un passage trouvé sur http://poezibao.typepad.com de Philoctète de Cédric Demangeot aux édition « Barre Parallèle » qui m’a donné grande mais fugace envie de lire le reste.
les ornements d’église et l’art de gourmets, rapprochement que je n'ai constaté que ce matin
Un vol de papillons assez étranges qui découragés par le gris humide, trompés par des volutes colorées, secoués par des rafales fantasques, s’est écrasé sur de la tôle. Y nada màs.
Tiens, si :
Tiens, si :
Je sors du garage avec une épouvantable migraine - je vais pouvoir me vautrer dans l’office en attendant que les pilules agissent - mais je n’ai pas de chance : Monsieur arrive avec cette démarche qu ‘il a, qui montre que le temps, le manoir, la cour, le garage, tout fait partie de l’aisance de son pas, ferme, sans trop appuyer ; il traîne derrière lui trois bonshommes qui ont un air un peu étrange et minable, même pour ses amis, mais cela ne me regarde pas.
Il me fait signe. Je rentre dans le garage et je sors la voiture, la grosse.
La route est pleine de soleil et Monsieur me dit que la journée est belle. Je réponds : « oui, Monsieur »
Il se tourne vers les trois autres : « il fait trop beau. Zut pour les visites. Je vous emmène à la Malaucène, qu’en dites-vous ? »
Nous arrivons à l’embranchement. Je m’arrête. Ils ne répondent pas. Monsieur rit ; il insiste : « nous pourrons nous promener dans les bois, comme chez vous ; ça vous plaira j’en suis sur »
Le chauve (je les regarde dans le rétroviseur) répond, presque sans bouger les lèvres « comme vous voudrez.. » et puis « je vous remercie »
Nous partons. Monsieur parle beaucoup. Et je sais qu’il doit sourire, pencher un peu la tête, faire du charme, exhiber sa décontraction heureuse. Les autres se taisent, et doivent être aussi immobiles que des légumes parce que je n’entends aucun bruit.
La migraine s’est effacée et c’est vrai que la campagne est jolie. J’espère simplement qu’ils ne s’attarderont pas trop. J’ai rendez-vous avec des amis au café ce soir.
Un peu avant la Malaucène, Monsieur qui a fini par se taire, découragé peut-être, me parle. Je m’applique à des monosyllabes, suivis de « Monsieur », bien sûr.
Je sens qu’il n’est pas content. Je m’en moque, c’est Madame qui m’a embauché et qui me paie.
Retrouvé le chemin de paroles plurielles http://coumarine2.canalblog.com/ et le sujet cette semaine consistait en cette photo et l’incipit : « je sors du garage avec une épouvantable migraine », alors voilà - et pour la première fois strictement aucun commentaire - nullité ou manque de fusées de signalisation ?-
Il me fait signe. Je rentre dans le garage et je sors la voiture, la grosse.
La route est pleine de soleil et Monsieur me dit que la journée est belle. Je réponds : « oui, Monsieur »
Il se tourne vers les trois autres : « il fait trop beau. Zut pour les visites. Je vous emmène à la Malaucène, qu’en dites-vous ? »
Nous arrivons à l’embranchement. Je m’arrête. Ils ne répondent pas. Monsieur rit ; il insiste : « nous pourrons nous promener dans les bois, comme chez vous ; ça vous plaira j’en suis sur »
Le chauve (je les regarde dans le rétroviseur) répond, presque sans bouger les lèvres « comme vous voudrez.. » et puis « je vous remercie »
Nous partons. Monsieur parle beaucoup. Et je sais qu’il doit sourire, pencher un peu la tête, faire du charme, exhiber sa décontraction heureuse. Les autres se taisent, et doivent être aussi immobiles que des légumes parce que je n’entends aucun bruit.
La migraine s’est effacée et c’est vrai que la campagne est jolie. J’espère simplement qu’ils ne s’attarderont pas trop. J’ai rendez-vous avec des amis au café ce soir.
Un peu avant la Malaucène, Monsieur qui a fini par se taire, découragé peut-être, me parle. Je m’applique à des monosyllabes, suivis de « Monsieur », bien sûr.
Je sens qu’il n’est pas content. Je m’en moque, c’est Madame qui m’a embauché et qui me paie.
Retrouvé le chemin de paroles plurielles http://coumarine2.canalblog.com/ et le sujet cette semaine consistait en cette photo et l’incipit : « je sors du garage avec une épouvantable migraine », alors voilà - et pour la première fois strictement aucun commentaire - nullité ou manque de fusées de signalisation ?-
10 commentaires:
Publie la photo faite derrière Calvet...
mon billet de demain - je suis trop paresseuse pour en faire un autre
Quand les façades parlent ... Rénovation au rez-de-chaussée mais au premier, les "Ornements d'église" sont restés en l'état. Image d'une certaine société?
D'après ce que je crois savoir, le commerce d'ornements d'églises était tenu au XIXe par la famille Michel (les frères de mon arrière-grand-mère). Au XXe siècle cette maison fut (est toujours ?) la propriété de la famille Samain (magasin de meubles).
J'ai eu de petites poupées fétiches comme cela, il fallait leur raconter mes peines, les mettre sous mon oreiller, et le lendemain tout irait mieux.
Le poids de ma tête les a écrasées...
;-)
l'église avec le pain et le vin fait des gourmets !
une envie pour moi de faire une pause blog pour me consacrer à la recherche d'un appart et d'un boulot...
je ne suis plus, tout du moins pour le moment, en capacité de faire l'analyse de tes billets. Je voudrais simplement te dire combien ces lignes me plaisent, me soutiennent même, en une époque personnellement délicate. Envie de faire "une pause", comme dirait Muse, de tout, de la vie, mais il faut pourtant continuer, et se battre, envers et contre tout. Et des gens comme toi aident énormément les gens comme moi quand ils se sentent au plus bas. Merci.
si ce n'est que l'envie de faire une pose est très très forte chez moi - seulement c'est ma dernière règle.
"exhiber sa décontraction joyeuse"
parfait, j'en ai connu plein de comme ça.
baci
et baci baci à Bruno
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