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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juin 24, 2008

Moi et mes presque décisions !
Puique je semble continuer, et pour le faire de façon un rien scolaire, je répond à une nouvelle chaîne à la suite du Faucon http://falconhill.blogspot.com/ (il me semble l’avoir déjà fait dans les profondeurs de « paumée », ou alors les questions étaient très proches), chaîne portant sur un thème avec lequel j’ai toujours eu des rapports assez peu rationnels (euphémisme) la nourriture - et les suites d‘une charmante opération n‘ont rien arrangé.-…et, ma doué, finalement, cela m’a rendu encore une fois prolixe
Dans la fournaise de ma cour pendant les premières heures de l’après-midi, entre des stations contre lemur pour profiter des quelques jours où la hauteur du soleil y dépose une flaque, et des fuites vers l ‘intérieur, des gorgées de sirop d’anis et des aspersions fraîches sur mes bras, je reprend les questions - et je suis un peu déviée, orientée, par quelques photos trouvées dans une plongée au royaume des recettes sur le net ou une mauvaise photo d’une photo du petit livre de cuisine provençale, cadeau de la famille, en plus du billet de train auquel je voulais les limiter (et parce que mon envie de cette fête, assez stupidement, était au niveau d’une marée extrêmement basse) pour la fiesta de mes 60 ans, le dernier anniversaire que l’on m’ait souhaité. (et j’en suis bien aise) - livre qui du coup est la trace d’un moment très heureux et de rires spontanés, assez pour que j’en essaie quelques recettes
Un plat que je n'aime pas : j’aurais pu mettre tous les plats de viande - pour être plus précise, et aller à l’absolue répulsion, j’ai pensé aux tripes, et à tous ces déjeuners chez une de mes tantes qui se terminaient par une quarantaine sans dessert (mais, victoire ! sans tripes) - je n’ai trouvé que du grasdouble; que je n’ai jamais goûté mais qui me semble pouvoir faire l’affaire.
J’aurais pu aussi évoquer certaine cote de bœuf au barbecue, mise au menu d’un de mes anniversaires, dont j’arrivais à trouver la vue et l’odeur acceptable, délicieuse pour les autres, jusqu’à ce qu’on exige que j’en mange - d’autant qu’à l’époque je n’avais ni dents normales, ni dents achetées
Mes 3 aliments favoris : tentée de dire tout ce qui m’est interdit, mais il reste tout de même les poissons et fruits de mer (en vrac rougets, sars, pageots, colins; homards, coquilles, encornets, plies, morue…) - les fromages (avec jusqu’à ma venue ici et une nouvelle curiosité pour les chèvres, une prédilection pour coulommiers, livarot, gaperon, boulette d’Avesnes) - les huiles d’olive (j’en consomme assez pour que ce soit un aliment)
Ma recette préférée : trop complexée et peu habituée aux repas partagés, uniquement des trucs cuisinés pour moi : j’aurais dit autrefois mon paté d’herbes, extrapolation très éloignée d’une recette trouvée je ne sais où, qui me prenait des heures, variait de composition, pour aboutir invariablement à une sorte de bousse de vache, totalement délicieuse et riche en saveurs.
Je pourrais dire aussi, mais en trichant ostensiblement puisque mon intervention se bornait à un coup de téléphone depuis Paris, avant de prendre le train, et, le jour dit, à une petite marche dans Bandol, avec un faitout callé sur une hanche, la bouillabaisse destinée aux toulonnais qui voulaient bien venir dîner dans le studio loué pour quelques jours de vacances (elle était bonne, sincère, sans poisson trop noble, embaumait ma pièce en cuisant doucement, et la chose ravissait le poissonnier qui ensuite me gardait de jolis sarrans, rascassettes et girelles pour mes soupes)
Ma boisson de prédilection : le café, même le mien - pas capable de faire marcher la machine - très bon, très serré, debout, devient rare - alors maintenant celui qui paresse sur une plaque, froid ou tiède
Le plat que je rêve de réaliser : un superbe aïoli : mais trop complexée pour tenter de monter l’aïoli moi-même, et le grand aïoli demande une assistance nombreuse
Mon meilleur souvenir culinaire : j’en ai eu pas mal tout de même - disons les omelettes faites par deux André (dont mon père)
Et en guise d’adieu
« Il n’avait pas d’argent ni rien de précieux qui pût exprimer les sentiments de gratitude qu’il ressentait pour elle. Alors l’idée de fabriquer un cerf-volant à son intention, un cerf-volant qui ne fût pas à vendre, mais une œuvre d’art désintéressée, l’avait fait bondir du lit et se mettre au travail. Il avait choisi ses matériaux avec soin, comme s’il s’agissait de construire un palais pour la femme de ses rêves.
Maintenant il attendait que le cerf-volant fût parvenu à son apogée, bien fixe dans le ciel, pour appeler la jeune fille afin qu’elle vienne le contempler.
» Albert Cossery « la violence et la dérision » -
à vrai dire (honte) je le croyais mort - mais bouche béante et petit choc endeuillé pour Klaus Michaël Gruber
P S et je persiste, tant pis, dans mon rôle de briseuse de chaîne

11 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

très intéressant billet, merci! même si je me contante, seule comme toi, des plats simple et rapides à réaliser, ce n'est que je n'apprécie pas les autres

FalconHill a dit…

Oh, j'en ai fait d'autres de chaine betes. Mais celle là, une fois de plus, t'y as répondu avec talent et gourmandise.

Ca donne faim au fatigué que je suis de bon matin. Bien joué.

Bonne journée

Anonyme a dit…

Sitôt le petit-dejeuner pris, ta prose nous met en bouche, tout au plaisir de te retrouver là, piquée à l'hameçon des blogues.
Bonne journée.

micheline a dit…

les nourritures terrestres...
il faudrait bien qu'elles ne soient pas tant refusées pour tant de causes multiples!
pas tant sophistiquées pour tant de causes multiples!

Anonyme a dit…

"En guise d'adieu" ? Qu'est-ce que c'est que ces calembredaines ?

"Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !" disait Baudelaire dans son chant d'automne, mais c'est un peu trop précoce...

Brigetoun a dit…

en guise d'adieu : hier sont morts deux importants
Albert Cossery
et pour une amoureuse du théâtre et de certains souvenirs : Gruber

Anonyme a dit…

toujours le bon goût, de la cuisine aux mots.

Oliv'

Anonyme a dit…

Tant pis pour l'arrêt de la chaîne, ceux que ça amuse pourront toujours la sortir du ruisseau. Mais contente que tu aies relevé le défi, j'ai aimé ta façon d'y répondre.

joye a dit…

Inutile de le nier, tu es une vraie femme de goût ! ;-)

Rom a dit…

J'emprunte à joye.
De goût et de couleurs.
Juste un café et une tartine aillée (oli même pour faire joli), je suis comblé.

Anonyme a dit…

Tu te minimises souvent alors que tu es très haut dessus de la moyenne dans de nombreux domaines. femme passionnante que tu es. Bon appétit !