Un brusque élan d’envie,
malgré le bienheureux retour de la chaleur
vers une pile de boutis,
fleuris, colorés, aux piquages variés,
qui m’entrainaient dans un rêve de grande lingerie obscure,
fraîche - le bois des armoires refermées sur leurs trésors -
odeurs de cèdre, de lavande, peut-être d’eau de fleur.
Mes pas sur les tomettes un peu inégales du couloir.
Ouverture sur une grande chambre
où la fraîcheur a une odeur un peu piquante,
mélange d’un infime reste de savon au pin, d’encaustique,
et du parfum lourd d’un buisson de fleurs
s’élevant de la terrasse surchauffée
au long de la muraille, et s’introduisant par le bas des persiennes,
qui ont été légèrement relevées.
Et m’allongeant sur le haut lit
- effort pour l’escalader -
pieds nus, jambes en liberté dans le doux coton de mon jupon,
je cherche avant de m’endormir le nom de la plante,
et bien sur je ne le connais pas, ou plus.
Dans la fraîcheur plébéienne de mes gros murs, je réalise que les belles piles m ‘ont fuit, ne laissant qu’un vague souvenir rongé, bouffé, nié par la rue
malgré le bienheureux retour de la chaleur
vers une pile de boutis,
fleuris, colorés, aux piquages variés,
qui m’entrainaient dans un rêve de grande lingerie obscure,
fraîche - le bois des armoires refermées sur leurs trésors -
odeurs de cèdre, de lavande, peut-être d’eau de fleur.
Mes pas sur les tomettes un peu inégales du couloir.
Ouverture sur une grande chambre
où la fraîcheur a une odeur un peu piquante,
mélange d’un infime reste de savon au pin, d’encaustique,
et du parfum lourd d’un buisson de fleurs
s’élevant de la terrasse surchauffée
au long de la muraille, et s’introduisant par le bas des persiennes,
qui ont été légèrement relevées.
Et m’allongeant sur le haut lit
- effort pour l’escalader -
pieds nus, jambes en liberté dans le doux coton de mon jupon,
je cherche avant de m’endormir le nom de la plante,
et bien sur je ne le connais pas, ou plus.
Dans la fraîcheur plébéienne de mes gros murs, je réalise que les belles piles m ‘ont fuit, ne laissant qu’un vague souvenir rongé, bouffé, nié par la rue
9 commentaires:
boutis!! ce qu'il mamque aux pauvres gens pour pouvoir rêver en ouvrant leurs armoires!
ça sonnait comme boudiou!!
j'ai cherché..
dois-je avoir honte?
me suis dit que brigetoun avait bien du temps à son horloge puisqu'elle était déjà venue de bon matin... et que c'est sans doute pour ça qu'elle fait des rêves éveillés si féconds en poésie pendant que les autres dorment
Je ne connaissais pas ce mot "boutis" mais voici que l'on m'apprend qu'il est de broderie provençale et obligatoirement fait main!
"Le mot BOUTIS provient de l’aiguille à bout rond qui sert à pousser la mèche et du geste : bouter qui signifie pousser."
La porte de l'armoire ouverte sur des trésors: de quoi rêver pour la journée.
Les antres de la nostalgie...
merci pour le boutis. Je ne vais pas honteusement paraphraser les précédents commentaires !
Oliv'
Cette dernière ligne est superbe...
"bouffé, nié par la rue"
En anglais, on frappe la rue (you hit the streets).
je ne connaissais pas non plus cette pile de boutis, et il est délicieux d'apprendre de nouveaux mots (enfin, nouveaux pour moi, en tout cas)...
Quoi qu'il en soit, quel magnifique élan d'envie !
Ha ha ha personne ne connaissait le mot boutis...hé bien moi non plus !
je regarde les deux miens,humbles et sobres,et leur dis "désolée, je crois que vous n'existez pas"
Il faut être de part ici pour connaître le boutis...et il y en a de fort beaux. J'en ai vu de splendides au marché de Pélissanne.
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