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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juin 12, 2008

Un figuier qui me trouble tant par sa belle santé et ses nombreux et gros fruits en des contrées où il ne devrait pas être que l’image en a été émue.
« Je trouve mes idées en marchant, puis en courant pour vite les rapporter chez moi, je les perds.
Notre compassion se repaît de drame humain. Lorsqu’un ami nous confie sa peine, nous l’écoutons avec appétit.
Volumes vitrés, transparences... Quant à moi, si je fais construire un jour, je prendrai plutôt pour architecte un castor. » numéro 252 de l’autofictif d’Eric Chevillard http://l-autofictif.over-blog.com/
Et cela me plait tant que voilà qu’orgueuilleusement je crois presque être lui. Après la grêle un ciel superbe et une chaleur qui embrassait mes bras. La FNAC avait annoncé que l’ouverture de la billetterie du festival aurait lieu le 9 ce qui m’avait un peu étonnée. Après avoir tenté une fois de plus de joindre la badame qui dans une banque parisieenne doit depuis deux mois me transmettre le montant de bidules idiots que je veux vendre (les parisiens fuyez HSBC) suis partie en évitant de réfléchir et comptant sur l’indulgence momentanée du banquier avignonnais.
Comme prévu la vente n’ouvre que le 14 et comme j’ai des envies brusques de me compliquer la vie je suis revenue avec le plus joli et plus cher lecteur DVD (inconscience limitée, juste de quoi me donner un frisson) - l’ai rangé - ai sorti la dernière terre qui, le temps ayant passé entre intempéries sur la table de travail et voyage, a bien trop durci pour que je puisse faire autre chose que la gratouiller
.
Alors j’ai regardé le thème des impromptus http://impromptus.fr/dotclear/ :un texte contenant la phrase ; « sur le rythme j’impulse » et ça a donné :
Qu’il était bon ce soleil, et nous le buvions en cœur, allongés dans l’herbe ou assis sur le rebord du trottoir, pendant que les voitures se ruaient entre nous et la plage.
Je regardais le ciel, à plat dos et j’essayais de m’abstraire, de rentrer dans le noyau de chaleur, là, qui me baignait et insistait du coté du nombril.
François frappait les dalles de béton entre ses jambe écartées, et ne produisait qu’un son qu’il devait être presque seul à entendre, mais qui semblait le ravir, le posséder, et il se balançait en émettant un léger bourdonnement entre ses dents.
Jacqueline à plat ventre derrière lui a soulevé son buste pour protester, et il l’a toisée
- tu n’entends pas ?
- ben si, mais c’est rien
- tu ne sens pas le rythme ?
Elle allongeait immensément ses bras devant elle, tirait ses jambes vers l’horizon (et je traduisais : gymnastique relevée dans une revue), collait son ventre au sol, et, en reposant sa joue dans l’herbe : « je capte le rythme de la terre »
Un regard glacial et reprise des tapotements.

Une voiture déglinguée, mais décapotable, est passée avec quatre gars hilares, un énorme poste hurlant de la house, et un pot d’échappement éloquent, et François a eu l’air un peu dépité.
Il a sauté sur ses jambes et entrepris un numéro de claquettes; pieds nus, mais pourtant en net progrès, en chantant : « le rythme m’impulse, je suis le roi, sur le rythme j’impulse, je suis le king…
- yeah ! a dit l’un des garçons - et puis «on se fait braire là. On va avec les ploucs de l’autre coté, sur la plage ou on rentre faire de la musique. ? Mes vieux ne sont pas là. »
- le rythme, le rythme !
Ils se sont brusquement redressés, tapotés, mis en route, même Jacqueline qui est arrivée à se mettre debout avec élégance, performance à peu près inaperçue.
Je suis restée paresseusement, et puis, comme la chaleur commençait à me dissoudre, je suis partie vers ma maison, retrouver ses beaux murs épais et le rythme discret des fenêtres étroites avec leurs jalousies entrebâillée. Fraîche comme l’eau d’une gargoulette, discrète comme une vieille chanson…

7 commentaires:

micheline a dit…

chacun impulse comme il peut, par personnes interposées vraies où imginaires et puis rentre chez soi, à l'ombre des figuiers..ou d'une jalousie intime, y rechercher son rythme
une petite pensée pour terre délaissée et durcie: m'est avis qu'un grand chgrin pèse sur ses seins..malgré l'auréole de ses bras tendus vers un autre destin.

Rosie a dit…

Un beau lecteur DVD, tu as bien fait de te gâter, ma belle.

J'ai beaucoup aimé ton texte pour les Impromptus.

Dommage pour "terre délaissée" pauvre dame. Tu sais pendant ton absence, j'ai pensé à elle et je me suis dis, j'espère que Bridget l'a enveloppée dans plusieurs couches de papier journal mouillées, pour qu'elle ne subisse pas le sort de l'allongée que j'aimais tant. Et bien elle ira rejoindre l'allongée, la pauvre.

Bon jeudi et bisous xxxxx

tanette a dit…

J'aime bien l'image émue en tout début et la dernière phrase de ton billet. (Merci pour ton gentil commentaire chez moi)

OLIVIER a dit…

Un lecteur DVD enregistreur ? j'espère, génial !
Oh ! le 14 arrive vite pour tes places pour le festival ! tu me diras ce que tu vas voir ?
Qd à ton texte, je le commenterai chez les Impromptus.
Belle journée,
OLIVIER

Anonyme a dit…

re-bravo pour ton texte, j'aime tant qu'il figure ici comme un fait divers de ta journée...c'est beau, ça aussi.

Rom a dit…

Bonjour Brig ou bonsoir(en deux syllabes rien entre les deux)
J'aime beaucoup ton rythme.
Je t'embrasse.

Anonyme a dit…

un rythme en prose qui envole l'imaginaire