Pour voir Product de Mark Ravenhill, désolée de ne pas assister (c’est sans doute la fin pour moi) à d’autres spectacles « off » pour que les troupes se consolent d’être restée alors que selon un dialogue surpris la fréquentation a baissé de 30% depuis la fin du « in ».
Une salle à la climatisation douce, qui se fait oublier, aux fauteuils neufs et confortables, avec une petite odeur de bois vernis, et un spectacle « bon boulevard » réussi.
Christian Benedetti joue avec une belle énergie, et assez formidablement, un producteur qui tente de convaincre une actrice (charmant profil immobile sous une tignasse dont j’enviais l’ordre et la souplesse) de jouer dans son (je pense) téléfilm, et peu à peu il prend tous les rôles, mais s’il le fait avec passion (jouée, avec le soupçon de sincérité, ce qu’il en faut pour se mettre en branle) il reste toujours celui qui montre, grâce à de petits apartés cyniques. Ce qui s’impose avec cette histoire, qui reprend tous les poncifs nécessaires, la fille seule avec un bon métier et un adorable et immense loft, essayant de se remettre de la disparition de son bonhomme dans les tours, tombant amoureuse d’un basané avec tapis de prière et couteau, Ben Laden dans le loft, la petite fille qui détourne notre héroïne de son acte de kamikaze, l’explosion, Guantanamo, etc.… et bien sur beaucoup de psychologie et d’amour, parce que le tout devrait se vendre.
Un texte au petit cynisme aussi roublard que son héros. Un bon numéro d’acteur. Assez rapide pour qu’on se laisse agréablement glisser.
Christian Benedetti joue avec une belle énergie, et assez formidablement, un producteur qui tente de convaincre une actrice (charmant profil immobile sous une tignasse dont j’enviais l’ordre et la souplesse) de jouer dans son (je pense) téléfilm, et peu à peu il prend tous les rôles, mais s’il le fait avec passion (jouée, avec le soupçon de sincérité, ce qu’il en faut pour se mettre en branle) il reste toujours celui qui montre, grâce à de petits apartés cyniques. Ce qui s’impose avec cette histoire, qui reprend tous les poncifs nécessaires, la fille seule avec un bon métier et un adorable et immense loft, essayant de se remettre de la disparition de son bonhomme dans les tours, tombant amoureuse d’un basané avec tapis de prière et couteau, Ben Laden dans le loft, la petite fille qui détourne notre héroïne de son acte de kamikaze, l’explosion, Guantanamo, etc.… et bien sur beaucoup de psychologie et d’amour, parce que le tout devrait se vendre.
Un texte au petit cynisme aussi roublard que son héros. Un bon numéro d’acteur. Assez rapide pour qu’on se laisse agréablement glisser.
Deux courses rapides et retour pour cuisine vers deux heures. Rues où l’on peut marcher mais encore assez peuplées.
Départ, un peu avant huit heures, sous un ciel qui, avec le soir, se décolorait, vers le cloître des Carmes.
De pauvres parades dans le désert de la rue des marchands.
Arrivée trop tôt et ils commencent en retard. Pour nous faire attendre, sur la place aux quelques tables occupées, un orchestre jouant, bien, des standards.
Et un public qui arrive peu à peu (mais le cloître sera plein) en bonne partie avignonnais, sympathique, des têtes connues, une attente détendue, bavarde et bon enfant.
En m’asseyant, remarqué pour la première fois la petite terrasse qui surplombe le cloître, eu le temps de me dire que j’aimerais habiter là, quand derrière les branchages, un bonhomme (professeur au conservatoire) se met à jouer pendant que le ciel vire au rose très pale.
Une présentation sympathique, une assistance qui réagit, une programmation par Gérard de Harlo du studio de la Buissonne - un premier concert intimiste, que j’ai assez aimé pour acheter un disque mais pour lequel je ne reprends pas mes notes maladroites parce que j’ai pitié de vous et que j’ai faim et sommeil, avec le beau piano de Jean Sébastien Simonoviez et son dialogue, contrepoint, divergences, avec Jean Jacques Avenel à la contrebasse. Pendant que la nuit s’installait peu à peu, autour du cloître et du clocher et nous atteignait. Assez magique.
Une piètre photo prise pendant le très agréable entracte (l’ambiance était certainement la plus sympathique que j’ai connue pendant le festival, simple, détendue, de gens heureux) avant que la batterie de mon appareil ne meure.
Et puis, avec un public qui manifestait son plaisir, le MegaOctet d’Andy Emler, joyeux, déconnant, et faisant de la bonne musique. Entente, et beaux soli.
L’épatant Médéric Colignon formidable dans son utilisation du triangle,du cornet, et surtout du bugle et de sa voix.
Belle contrebasse de Claude Tchamtchan, le saxo ténor de Philippe Sellam qui prend le premier solo, le piano d’Andy Emler, le percussionniste et le batteur qui avaient leurs fans dans le public (et le méritaient plutôt), Laurent Dehors qui partageait avec Médéric Collignon le rôle de pitre, très bon avec une cornemuse parée de guipure, épatant au saxophone ténor.
Ils saluent, et puis, et j’ai pris cela pour une grâce personnelle parce que j’adore cet instrument, retour de François Thuillier pour un solo de tuba, rejoint par les autres, et une intervention de Thomas de Pourquery, virtuose avec son saxophone alto avant de le faire chanter et pleurer.
Départ d’un public ravi un peu après minuit dans des rues où il n’y a plus que des îlots d’animation.
J’ai perdu la ceinture de ma saharienne préférée et je regrette de ne pouvoir assister aux concerts gratuits dans le jardin des Carme et au concours.
Et puis, avec un public qui manifestait son plaisir, le MegaOctet d’Andy Emler, joyeux, déconnant, et faisant de la bonne musique. Entente, et beaux soli.
L’épatant Médéric Colignon formidable dans son utilisation du triangle,du cornet, et surtout du bugle et de sa voix.
Belle contrebasse de Claude Tchamtchan, le saxo ténor de Philippe Sellam qui prend le premier solo, le piano d’Andy Emler, le percussionniste et le batteur qui avaient leurs fans dans le public (et le méritaient plutôt), Laurent Dehors qui partageait avec Médéric Collignon le rôle de pitre, très bon avec une cornemuse parée de guipure, épatant au saxophone ténor.
Ils saluent, et puis, et j’ai pris cela pour une grâce personnelle parce que j’adore cet instrument, retour de François Thuillier pour un solo de tuba, rejoint par les autres, et une intervention de Thomas de Pourquery, virtuose avec son saxophone alto avant de le faire chanter et pleurer.
Départ d’un public ravi un peu après minuit dans des rues où il n’y a plus que des îlots d’animation.
J’ai perdu la ceinture de ma saharienne préférée et je regrette de ne pouvoir assister aux concerts gratuits dans le jardin des Carme et au concours.
8 commentaires:
Belle promenade et beaux spectacles à ce Festival 2008, profites-en bien, des beaux jours aussi.
L'été c'est le temps des festivals et arts de rues, j'aime beaucoup aussi.
De retour de vacances.
Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Douce journée en somme, et musicale (donc reposante) à souhait.
Je te souhaite un bon été (pas trop torride!). A septembre prochain. Bises.
Cela semble une bonne idée ce tremplin jazz qui se superpose à la dernière semaine du off.
Et merci pour ta musique à toi, brige.
Bonjour Brig,
Moi qui croyait que le festival était fini, l'officiel oui ! mais pas le off !
Quelle joie de te lire ! deux, trois photos superbes !
A bientôt,
OLIVIER épuisé par la chaleur et autres...
à déguster bien frais dans la lueur du soir..
Je ne sais si la journée fut si reposante que cela... Ce que je sais, c'est que son compte-rendu nous fait regretter, à toutes et à tous, de n'être pas avec toi.
La fête est finie et j'ai lu ailleurs que tu étais fatiguée...suis pas étonné ! !
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