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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 18, 2008

« Et jour après jour, quand on passe ici du jour à la nuit et là de la nuit au jour,dans un mouvement qui court d’est en ouest, tous les êtres humains de la planète se couchent, les uns après les autres, instant après instant, tels des dominos qui basculent les uns sur les autres, et inversement…. ils se relèvent les uns à la suite des autres, d’instant en instant, répétant ainsi, et cela depuis qu’ils sont nés, ce geste d’une renaissance. » pas ce qu’il y a de mieux dans les 44 pages du «dialogue avec la gravité » d’Ushio Amagatsu, mais l’image m’a amusée, avec les infimes irrégularités, comme des petits cailloux, que créent passagèrement ceux que j’aime qui se lèvent ou se couchent avec un décalage plus ou moins important.
« Se coucher, autrement dit livrer une des deux faces du corps, côté face ou côté dos, à une autre face, une autre surface, serait cet état où le centre de gravité atteint son point de stabilité maximum.. » - bien - ai soupiré, tendu un pied, et tenté de retrouver mon centre de gravité, verticalement; jeudi matin, pour, avec plus de bleu dans le ciel que ne le disait la radio, un marché, trop de poissons et deux huiles
un spectacle qui je ne sais pourquoi me tente assez, une troupe qui, avec un coté bricolé, surclasse les affiches
Et puis s’appliquer à se refaire de la chair, tenter de digérer et effleurer le repassage (même si, outre tout ce qui m’encombre,gardé obstinément et jamais mis, j’ai en même temps que le poisson, sur la fin du trajet, ramené une nouvelle robe de bonne facture)
Et partir, après avoir lu sur les Inrockuptibles un avis découragé, pour la cour du Lycée Saint Joseph et (Pugatorio) Popopera d’Emio Greco et Pieter C. Scholten.
La symbolique, à part les guitares électriques, et le déchaînement presque inévitable, au moins temporairement, de ceux qui en jouent, ne m’a pas paru d’une évidence totale, mais le plaisir était assez grand pour que je l’oublie totalement.
J’aime la musique de Michael Gordon, ses mélanges, même les silences, et le chant de Michaela Riener, les belles lumières, cette danse classique dans la belle géométrie des regroupements et déplacements des corps, l’énergie, et la discipline que demande sa technicité extrême. Et les secousses, tensions, expressions de douleur ou, furtivement, de jubilation, restent toujours avant tout esthétiques. Peut-être la limite de la chose, à force de recherche on en arrive à une certaine gratuité. Mais franchement je m’en moquais un peu, décidée à être toute à mon plaisir.

8 commentaires:

tanette a dit…

Belle ta dernière photo ! Te souhaite un ciel clément aujourd'hui afin que tu puisses étrenner ta nouvelle robe et continuer ce festival tout en plaisir.

Anonyme a dit…

J'aime bien les photos surtout les deux dernières.

micheline a dit…

"du pain et des jeux"pour gouverner le monde.
du temps, des livres et de l'énergie pour ne pas se laisser gouverner

Anonyme a dit…

ramené du poisson et une robe de belle facture, je la condense mais cette phrase me fait rire.

Anonyme a dit…

Il vaut mieux avoir un peu de bleu au ciel qu'à l'âme. ceci d'un auteur qui me reste inconnu, à ce jour.
Si je comprends bien, tu préfère "l'off" au "in"? Pourtant, dans la Cour, La Divine Comédie de Castellucci m'aurait bien tenté.
belle expo "Hokusaï", à Guimet, hier: une petite heure de queue (j'ai pensé à toi!), attente qui se répétait au pied du Mont Fuji, et, curieusement pas, aux dessins érotiques! Une peinture déjà très occidentalisée alors qu'on la présente comme ayant inspiré nos Impressionistes.

Brigetoun a dit…

c'était du in là - et l'inferno sera je crois mon meilleur moment,mais d'autres plaisirs,généralement dan le in- très peu vu du "off"

OLIVIER a dit…

Coucou Brig,
je passe te souhaiter un beau week-end plein de spectacles et de photos avec une nouvelle robe !
Je ne t'oublie pas !
OLIVIER

Muse a dit…

j'aime beaucoup cette idée de comparer les hommes qui se couchent à de dominos...
Je pars une semaine chercher l'air frais de la nuit marvejolaise.