Pour cette évocation de Vittez par Eloi Recoing, un public rajeuni (adolescents, moins typiquement festivaliers)
Le violoncelle de la voix deVittez (un poncif, je sais, mais c'est tellement ça), relayé par les trois acteurs et les marionnettes. Jolie osmose entre les différents modes de jeu. Une présentation allègre ou malicieuse de textes sérieux, simplement sérieux; sur le théâtre, la vie etc.…
Jeu intelligent et ludique des acteurs, interventions savoureuses des marionnettes, d’une belle simplicité avec des visages évoquant des Brancusi ou idoles cycladiques qui seraient en bois de belle essence; (et deux plus classiquement brutales comme Punch ou Guignol, mais au visage vert)
De beaux ou charmants moments
Et j’étais trop loin pendant les applaudissements pour que l’on distingue les petites créatures abandonnées.
Jeu intelligent et ludique des acteurs, interventions savoureuses des marionnettes, d’une belle simplicité avec des visages évoquant des Brancusi ou idoles cycladiques qui seraient en bois de belle essence; (et deux plus classiquement brutales comme Punch ou Guignol, mais au visage vert)
De beaux ou charmants moments
Et j’étais trop loin pendant les applaudissements pour que l’on distingue les petites créatures abandonnées.
Toujours pas allante, je décide de me limiter, après midi de ménage, un peu, suivi des débats au Sénat (un bon théâtre mais me suis endormie) de dialogue avec l’inattendu, surprenant, anormal bouton de rose qui est né dans mon anarchie -
Et suis partie, un peu endormie, un peu clopin clopant, vers la cour d’honneur pour le Hamlet de Thomas Ostermeier et Marius Von Mayenburg, avec l’attente qui vient de beaux souvenirs (à Bobigny je crois, je ne sais plus), d’une lecture qui s’annonce nouvelle, et pourquoi pas - avec aussi une petite crainte venant de son goût pour les dispositifs importants, ce que la cour ne demande ni ne tolère.
J’avais mal regardé l’heure, une bonne demie-heure d’attente et une parade qui, pour une fois, m’a donné envie d’aller les voir jouer Othello.
Spectacle un peu plus long qu’annoncé et suis un peu sonnée en essayant de noter mes impressions à une heure et quart.
Un podium qui entre dans le public, et qui se révèlera plein de terre, ce qu’il faut pour l’enterrement du début qui veut être interminable (maladresse du fossoyeur) et nous a semblé l’être, le jet d’eau dirigé sur la famille royale pour simuler la pluie nous arrosant assez copieusement à nous qui étions sur le côté de cette proue - et pour qu'Hamlet exprime sa détresse en la bouffant ou en s'en servant pour souiller lui ou les autres.
Enchainement sur la noce de Claudius et Gertrude (en vamp blonde à lunettes de soleil) - m’a fait penser à du Gunther Grass ou à certaines représentations de la Noce chez les petits bourgeois. Et c’est cette laideur et violence petite bourgeoise qui donne sa force à la représentation
Avec : le texte qui, à travers ce que nous en restituait la traduction en français, m’a semblé retrouver le caractère bouffon de Shakespeare - l’idée de faire jouer Gertrude (que son fils violente) et Ophélie par la même toute bonne actrice (juste en enlevant perruque blonde et lunettes) comme, un niveau en dessous, le spectre par Claudius, les autres doublons ayant un caractère utilitaire - le débordement, parfois excessif, des expressions de la folie, avec la radicalité qui est rendue nécessaire et donc évidente par le ton « petit bourgeois » - de très belles images et l’utilisation des vidéos projetées, mouvantes et déformées sur l’écran constitué d’un rideau de petites perles dorées - une grande force souvent.
Mais : la lourdeur du dispositif (table sur un plateau coulissant et grand portique supportant le rideau) qui est à plusieurs moments à la base de la beauté et de la force de ce qui nous est montré, mais dont j’ai tout de même eu l’impression qu’Ostermeier parfois ne savait plus que faire, l’utilisant alors juste parce qu’il était là - et comme cette richesse me semble avoir été un handicap, le jeu d’Hamlet (et Laërte) donne parfois dans un excès un peu lourd. Même si la démesure, à la fin, redonne à ces bouffonneries la tension dramatique de la pièce.
En gros, aimé, légèrement déçue, un peu trop d'argent, un peu boursoufflé. Et ces maudits micros, comme chez Cassier (pour commander la traduction ? ce serait une excuse)
Un podium qui entre dans le public, et qui se révèlera plein de terre, ce qu’il faut pour l’enterrement du début qui veut être interminable (maladresse du fossoyeur) et nous a semblé l’être, le jet d’eau dirigé sur la famille royale pour simuler la pluie nous arrosant assez copieusement à nous qui étions sur le côté de cette proue - et pour qu'Hamlet exprime sa détresse en la bouffant ou en s'en servant pour souiller lui ou les autres.
Enchainement sur la noce de Claudius et Gertrude (en vamp blonde à lunettes de soleil) - m’a fait penser à du Gunther Grass ou à certaines représentations de la Noce chez les petits bourgeois. Et c’est cette laideur et violence petite bourgeoise qui donne sa force à la représentation
Avec : le texte qui, à travers ce que nous en restituait la traduction en français, m’a semblé retrouver le caractère bouffon de Shakespeare - l’idée de faire jouer Gertrude (que son fils violente) et Ophélie par la même toute bonne actrice (juste en enlevant perruque blonde et lunettes) comme, un niveau en dessous, le spectre par Claudius, les autres doublons ayant un caractère utilitaire - le débordement, parfois excessif, des expressions de la folie, avec la radicalité qui est rendue nécessaire et donc évidente par le ton « petit bourgeois » - de très belles images et l’utilisation des vidéos projetées, mouvantes et déformées sur l’écran constitué d’un rideau de petites perles dorées - une grande force souvent.
Mais : la lourdeur du dispositif (table sur un plateau coulissant et grand portique supportant le rideau) qui est à plusieurs moments à la base de la beauté et de la force de ce qui nous est montré, mais dont j’ai tout de même eu l’impression qu’Ostermeier parfois ne savait plus que faire, l’utilisant alors juste parce qu’il était là - et comme cette richesse me semble avoir été un handicap, le jeu d’Hamlet (et Laërte) donne parfois dans un excès un peu lourd. Même si la démesure, à la fin, redonne à ces bouffonneries la tension dramatique de la pièce.
En gros, aimé, légèrement déçue, un peu trop d'argent, un peu boursoufflé. Et ces maudits micros, comme chez Cassier (pour commander la traduction ? ce serait une excuse)
8 commentaires:
Dormir au Sénat, cela vaut mieux qu'à Calvet ou ailleurs!
La voix humaine et le violoncelle: un poncif parce qu'on le répète trop mais vrai.
Aujourd'hui, Musée Guimet et Hokusaï.
Belle journée à toi.
Agréable de suivre le Festival chez toi... Lorsque j'y suis allé samedi, la pluie rendait les choses un peu tristes...
Bonne journée à toi
Hello !
J'aime beaucoup regarder les séances du Sénat quand je suis en France ! Sans mentir, je les trouve fascinantes.
j'espère que tu es heureuse de pouvoir entrer dans tout ce monde du spectacle...t'en imprégner et trouver les mots pour le dire..
Des regrets pour moi : dans une autre vie peut-être!
chouette ! le monde du spectacle doit pouvoir survivre loin de ce que prépare notre odieu résident !! courage et bel été !
doi, oui - peut, c'est moins sur
le spectacle de marionnettes/violoncelle m'aurait beaucoup plu. Je dois dire que je finis mes journées sur les genoux. Mais un long week-end en Lozère me fera peut être du bien.
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