commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 02, 2008

Peuchère ! Francine avait eu la vie dure. Et ce n’était pas sans mal, par études et alliance, par mérite et manque de foi, qu’un peu de sérénité lui était venue, avec le plaisir tiré d'un métier que ses admirateurs disaient digne d’elle, et dont elle se jugeait digne.
L’était belle, soignée, et bonne maîtresse de maison, capable de veiller à ce que rien ne trouble l’harmonie qu’elle avait créé elle-même - elle avait compris qu’un décorateur pouvait la conseiller, mais ne pas imposer son cadre, le figer, même après une étude approfondie, yeux mi-clos, air pénétré et bras enserrant son épaule - elle savait aussi que l’ordre ne devait pas être trop grand, juste un reflet de sa rigueur intellectuelle, et effet visible de la présence d’une domesticité, même - surtout - réduite.
Enfin l’harmonie…. Il y avait des sourires chez les plus vieux, les plus ancrés….
Elle a rencontré Francette, revenue dans leur ville, un peu fanée, toujours droite, sans attaches, avec juste son nom, et, naturellement, sans autre raison que cela : cette reconnaissance instinctive, dans leur enfance, de leur parité, différence, complémentarité, elles se sont retrouvées amies.
Et Francine a vu dans les yeux de Francette, qui l’embrassait en lui donnant son petit bouquet de fleurs, et regardait par-dessus son épaule, un petit recul, de l’effarement, un début d’ironie peut-être.
Elle a étendu ses bras pour regarder son amie à la bonne distance : elle a demandé « tu n’aimes pas ? »
- « ça fait beaucoup ma belle… mais il y a d'assez belles choses. Au fond ça te va… je suppose que chaque truc a une histoire… raconte, veux-tu ? »
N’importe quoi, mon cerveau continue de se ratatiner dans un crâne inchangé, et ballotte.
en fin d'après midi fait acte de présence devant la mairie avec les tenants du non http://brigetoun-avignonmu.blogspot.com/

6 commentaires:

Rosie a dit…

Belles retrouvailles entre Francine qui a atteint enfin la sérénité et son amie Fanette. Ton texte est très beau, vas-tu le poursuivre?

Fin de journée pour manifester ton "non", il faut croire en ses convictions, sinon on s'égare.

Bon mercredi et bisous xxxx

Anonyme a dit…

brigetoun comme presque tous les jours c’est avec bonheur que je viens lire ta poésie. Aujourd’hui, en plus de la délicate rencontre, tu reviens dans le domaine de la politique et de l’indignation. Oh ! Combien tu as raison Nous ne pouvons pas dire «je ne sais pas» nous dénonçons depuis des années cette politique pour le moins indigne de notre pays et de l’UE. Pourtant peu d’échos, le tintamarre médiatique annihile le niveau d’indignation des consciences de nos compatriotes. Jusqu’où laisseront-ils faire ? Jusqu’où les laisseront-ils aller ? Une assistante sociale à dénoncer un sans papier, allons nous dépasser l’Etat Français ? Nos concitoyens sont ils redevenus Vichystes ? Pour ceux qui ont vécu cette triste période malheureusement la bête immonde couve toujours sous les braises et depuis des années d’indignes démagogues soufflent très fort pour la ranimer. Ne baissons pas les bras c’est notre dignité. Alain

Muse a dit…

l'amitié ici révélée par un cerveau qui se dit ratatiné, tu sais combien je célèbre la beauté de ce mot là et te dire aussi que mon cerveau de lectrice lui se lyophilise...je vais aller l'oxygéner trois ou quatre jours à Marvejols...le soucis de l'appartement en moins.

Anonyme a dit…

Au départ je me demandais pourquoi cette photo, !

Anonyme a dit…

Beaucoup de "...tude" dans ton image de mots d'aujourd'hui !

Rom a dit…

Peuchère... Comment ce mot peut-il échapper à l'inflation? Sourire