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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, août 18, 2008

ciel bleu clair, comme le veulent les premières heures, ciel qui, au fil de la matinée, lorsque je passais le nez entre deux taches domestiques (reprise en main sans excès), s’est parsemé de nuages très blancs, très dessinés, puis, peu à peu, s’est laissé envahir par une masse grise, le soleil ne trouvant plus que des interstices pour venir caresser le haut du mur mitoyen.
Quelques photos de mes petiotes pour me faire croire que je me suis promenée dans un chemin se frayant passage entre feuillages - ma capacité d’imagination retrouvée, celle qui me faisait voir une mer calme et grise sur la croupe d’un amphithéâtre, trop près de ma fenêtre, aux temps où je découvrais que j’avais vendu mes jours contre un salaire. (mais si vous avez envie de déambuler un peu au hasard dans Avignon, il serait bien de laisser tomber ce qui suit et de cliquer sur le diaporama - succession de photos prises au hasard)
Et donc journée vouée à une bonne partie de ce qui m’ennuie dans une maison, avec des pauses dans le désert d’internet - comme ce moment de symbiose (eu cette fatuité) avec Philippe De Jonckheere dans rencontre avec la bêtise au front bas http://www.desordre.net/blog/blog.php3?debut=2008-07-27#1744 , sauf que, moins forte, moi, dans ces cas là, je me demande si ce n’est pas moi qui peut-être, dans ce monde, ne serait pas normale - sans pouvoir me résoudre à le devenir.
Et puis, il y a ce merveilleux récit de son expérience des »bouchons sur la route des vacances » http://www.desordre.net/blog/blog.php3?debut=2008-07-06 et là je me permets, avec une admiration totale pour sa réaction, un petit sentiment d’impunité puisque, sauf cas de force majeure comme absence de train ou maladie me mettant, pleine de gratitude, à la charge d’autrui, je me suis toujours dispensée à tout prix de ces trajets en voiture, même pour un week-end, à plus forte raison pour le grand départ (et ne suis jamais partie en vacance pendant ces deux mois qui sont ceux de l’exode, n’ai pas de voiture, et d’ailleurs ne conduis pas).
Egocentrisme ou rebond ?
Et, trouvé par je ne sais plus quel chemin, la description, comme chaque jour ou presque, extrêmement précise, détaillée, au plaisir de la langue, du « temps qu’il fait » sur http://meteoretro.canalblog.com/
Le ciel est redevenu bleu, d’une pureté presque dure, comme un souvenir de ce qu’il fut, pendant que je frottais mes carreaux, et mes meubles, nez dans le savon et la cire embaumant le miel - bâclé, sortie et dans la nouvelle douceur relative, repris Bonnefoy et « dans le leurre des mots » que j’avais goûté en m’assoupissant dans la nuit de samedi
"Ô poésie,
Je ne puis m’empêcher de te nommer
Par ton nom que l’on n’aime plus parmi ceux qui errent
Aujourd’hui dans les ruines de la parole.
Je prends le risque de m’adresser à toi, directement,
Comme dans l’éloquence des époque
Où l’on plaçait, la veille des jours de fête,
Au plus haut des colonnes des grandes salles,
Des guirlandes de feuilles et de fruits.
….
Et si demeure
Autre chose qu’un vent, un récif, une mer,
Je sais que tu seras, même de nuit,
L’ancre jetée, les pas titubants sur le sable,
Et le bois qu’on rassemble, et l’étincelle
Sous les branches mouillées, et, dans l’inquiète
Attente de la flamme qui hésite,

La première parole, après le long silence,
Le premier feu à prendre au bas du monde vert »
Même si je pense que je suis plus sensible aux passages qui ne sont que simple, mais parfait, mesuré et ouvert sur l’immense, récit de la vie quotidienne.

2 commentaires:

tanette a dit…

Bien aimé le diaporama et le feuillage dense de tes "petiotes".

joye a dit…

Très joli billet, moi, je trouve.