La justification des TGV étant la rapidité que penser d ‘eux lorsque leur retard rend fictive la durée du trajet ? Retard sans grande ampleur pourtant - et gare de grand calme et de peu de peuple après la tempête de ma vieille bête de gare toulonnaise.
Fournaise, lessive, pleurs sur le jasmin, la véronique et une autre plante au nom inconnu, enfouies sans gloire dans de grands sacs. Torrents d’eau sur les autres, sur et dans Brigetoun. Crâne vide.
Photos telles que, de qualité aléatoire, sans trace des présences qui contribuent à faire ces lieux
Fournaise, lessive, pleurs sur le jasmin, la véronique et une autre plante au nom inconnu, enfouies sans gloire dans de grands sacs. Torrents d’eau sur les autres, sur et dans Brigetoun. Crâne vide.
Photos telles que, de qualité aléatoire, sans trace des présences qui contribuent à faire ces lieux
Jardin fatigué - havre où je me suis installée, assez rétive à toute autre activité que le nez dans mon cybook et l’accueil ravi des êtres qui s’y posaient (et qui en étaient souvent propriétaires)
La trace, et parfois la grâce amicale de certain prince
dans un jardin envahi de chaud soleil, un berger cuisait un de ses moutons pour le plaisir d'une meute de cousins
Sous la garde d’un jouet de belle taille, de bel âge (quasi centenaire) qui, s'étant effacé, est venu se remettre là haut, en tête Et l’œil distrait de la plus grande de nos « montagnes »
J’ai eu envie de retrouver le cadre béni de notre adolescence, sans m’installer sur une de ces nouvelles plages pour lesquelles on a remodelé le littoral, créant de grands terre pleins avec parkings, arbres, restaurants, sable là où il n’y avait que d’assez répugnants sentiers dégringolant vers des caillasses et un peu de sable poussiéreux où, du moins dans mon souvenir, nous étions les rois - au bas de notre rue.
Une réussite incontestable, mais aucune envie chez moi de plage, juste du bonheur d’être là (et pourtant à l’époque j’étais une gamine plus que maussade, sensible pourtant à la beauté de notre cadre)
Une réussite incontestable, mais aucune envie chez moi de plage, juste du bonheur d’être là (et pourtant à l’époque j’étais une gamine plus que maussade, sensible pourtant à la beauté de notre cadre)
Pendant que les autres se baignaient, suivi à pas lents le boulevard du littoral vers le fort, en regardant une régate dans notre rade - qu’elle est belle mesdames et messieurs.
Attendrie par lui maintenant qu’il ne s’agit plus d’y aller, et pour l’adolescente complexée de vivre la traversée de la terrasse vers les créneaux et la descente dans l’eau
Et dépassé le port jusqu’au début du chemin de la Mitre, aux villas, aux gloriettes, au souvenir de mes premières sorties
retour, les yeux sur la succession des pointes dont je ne connais plus les noms
pour me mettre à l’ombre, sous la dégringolade de terre, presque sous mon adolescence. - et puis retrouvé le havre aimé
Et, revenue à Avignon, j’ai sorti de ma valise les lettres de Staël qui ont été lues au festival de la correspondance de Grignan, cadeau fraternel, pour accompagner mon déjeuner jusqu’à ces lignes envoyézs de Bormes, le 23 juin 1952, à René Char
« Le « Cassé-bleu « c’est absolument merveilleux au bout d’un moment la mer est rouge, le ciel jaune et les sables violets, et puis cela revient à la carte postale de bazar mais ce bazar là et cette carte je veux bien m’en imprégnier jusqu’au jour de ma mort. Sans blague, c’est unique René, il y a tout là… »
« Le « Cassé-bleu « c’est absolument merveilleux au bout d’un moment la mer est rouge, le ciel jaune et les sables violets, et puis cela revient à la carte postale de bazar mais ce bazar là et cette carte je veux bien m’en imprégnier jusqu’au jour de ma mort. Sans blague, c’est unique René, il y a tout là… »
Et si l’on considère que Bormes est une annexe de Toulon (et le fut pour nous) cette phrase peut-être de bazar, de moins haute provenance « qui se lève de Toulon, se lève de la raison » (explication d’une photo, dont je me suis gardée de prendre un exemplaire, où, au milieu de visage aimables et aimés, Brigetoun pose la tache d’un masque de démente ?)
En tout cas c’est bien beau l’endroit que j’ai quitté avec joie vers seize ans.
En tout cas c’est bien beau l’endroit que j’ai quitté avec joie vers seize ans.
7 commentaires:
Bonjour Brigetoun, tu nous as ramené de belles photos d'une mer et d'un ciel bien bleus. Dommage que ton jasmin et ta véronique n'ait pas eu la patience d'attendre ton retour et se soient vexés de ta visite à la meute de cousins et aux lieux aimés dans ton adolescence. Bon retour chez toi, la journée s'annonce encore caniculaire.
contente de pouvoir te lire.. voir toutes ces photos où vibrent tes souvenirs d'ado!!
c'est fort les souvenirs du commencement de la vie!
en panne d'ADSL .. me suis remise à écouter les rengaines de mon autrefois ..toute une atmosphère diffuse qui renait!!la force de notre "espérance??"..ou quoi?.. de la vie devant soi?
Tu fais bien ressentir ton bonheur d'être retournée à tes sources d'enfance; En Vendée ce mois l'air y est plus frais que par chez toi
Quand le souvenir est gai présent.
Magnifique ! tes photos et surtout ta joie ! Je suis absent car très fatigué...
Juste une note aujourd'hui avec un clin d'oeil pour toi !
Olivier
bel endroit aux moeurs politiques douteuses.... Au fait c'est quoi un cybook?
amitiés bordelaise
L'ogre
ps: hier, après le travail l'ogre et conjoint ont mangé un sandwich en regardant le soleil se coucher sur l'Atlantique au Porge juste en dessous de Lacanau-Océan. Spectacle pas mal non plus!
cybook :liseue- ou bibliothèque électronique portative - épatant - frustrant quand il se coince - c'est réparé
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